La construction d’une centrale hydroélectrique sur le Rio Sao Manuel, au Brésil, a été bloquée par des manifestants de la tribu amazonienne des Munduruku, a-t-on appris d’un des organisateurs.
Les manifestants de la tribu amazonienne des Munduruku réclament l’exclusion de leurs terres du projet de centrale électrique et la restitution d’urnes funéraires disparues lors de sa construction, a annoncé Valdenir Munduruku, un des chefs de file des manifestants.
« Les travaux ont été complètement arrêtés […] Nous resterons ici jusqu’à ce que nos demandes soient écoutées », a-t-il dit.
La construction du barrage hydroélectrique sur le Rio Sao Manuel (ou Rio Teles Pires), entre les États de Mato Grosso et de Pará, est estimée à 3 milliards de réals brésiliens (817 millions d’euros).
Négociations en cours
Le projet est porté par le groupe EDP Energias do Brasil, la société chinoise China Three Gorges et le groupe brésilien Furnas, filiale d’Eletrobras.
Les manifestants réclament la délimitation d’un territoire de 178 173 ha de sanctuaire « Sawré Muybu », où vivent les Munduruku.
EDP Brasil et China Three Gorges ont annoncé dans un communiqué être en négociation avec des représentants de la tribu pour trouver une solution au conflit. Eletrobras s’est refusé à tout commentaire.