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Cinéma «Rio Corgo», le Portugal à l’état brut

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Published by admin3132 on 1 août 2017
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Entre western rural et conte halluciné, ce docu-fiction décrit avec grâce le retour d’un ancien baroudeur dans son village natal pour y attendre la mort.

Rio Corgo brosse le portrait éclaté du vieux Joaquim Silva, toujours habillé de noir, chaussé de santiags, coiffé d’un sombrero mexicain. Nous ne saurons pas grand-chose de sa vie, sinon qu’il a baroudé de villes en villages en exerçant une multitude de métiers : réparateur de parapluies, agriculteur, berger, barbier, maçon, mineur, jardinier, clown, magicien. De retour dans le village de son enfance, dans le nord du Portugal, il se lie d’amitié avec la jeune Ana qui lui apporte chaque jour de la viande pour ses animaux. Il y a aussi un voisin qui fait chanter son chien au son de son accordéon. Et surtout, il y a la mort, omniprésente, s’annonçant sous de multiples formes, à travers diverses apparitions ou visions, et avec laquelle Silva semble constamment être en train de négocier.

Influence.Malgré son indéniable singularité, Rio Corgo s’inscrit dans une lignée essentielle de l’histoire du cinéma portugais, dont la région où il se situe, le Trás-Os-Montes, fut le lieu de naissance, le berceau mythique. C’est en effet là qu’António Reis et Margarida Cordeiro réalisèrent en 1976 Trás-os-Montes, un film trop méconnu en France qui eut une influence considérable sur des cinéastes aussi importants que João César Monteiro, Pedro Costa, João Pedro Rodrigues ou Miguel Gomes (ce dernier a d’ailleurs adoubé Rio Corgo en répétant çà et là tout le bien qu’il en pense).

Par leur film, Reis et Cordeiro renouvelèrent le cinéma portugais non seulement en se déplaçant dans un lieu aussi somptueux que vierge de toute imagerie, mais surtout en se ressourçant dans tout un imaginaire populaire de leur pays, rural, paysan, légendaire. Ce qu’ils y trouvèrent, qui ne cesse depuis de nourrir le cinéma portugais et qui lie malgré leurs différences tous les cinéastes cités plus haut, c’est une façon très libre de mêler documentaire et fiction, de s’imprégner de paysages et de fables pour élaborer des récits aussi affranchis ou fantaisistes que des contes.

Rio Corgo appartient pleinement à cette famille par sa construction, ses partis pris narratifs, l’interaction qui s’y joue constamment entre les lieux et les êtres, entre le réel et l’imaginaire. Le portrait de Joaquim Silva qu’il compose ne se contente pas de ce qui tiendrait dans un reportage ou une biographie, il est surtout constitué de tout ce que cet homme porte en lui de récits (quoi qu’il exprime, il parle toujours comme un conteur), de personnages («Je ne vis pas seul, il y a d’autres personnes en moi», dit-il, et il arrive en effet qu’il se dédouble), de fantômes (plusieurs apparaissent ici, le plus naturellement du monde, dont celui d’une femme qu’il a aimée autrefois). Ainsi, ce documentaire est aussi un western (suggéré par le costume de Silva et par l’affluent du Douro qui donne son titre au film), avec ce qu’il faut de silhouettes traversant de grandioses paysages en cinémascope.

Précarité.C’est aussi un film fantastique, peuplé d’apparitions et constamment ouvert à l’irrationnel. Son charme (au sens d’envoûtement) tient également dans l’écart entre la précarité des éléments dont les cinéastes disposent et la diversité des registres et des sensations qu’ils parviennent à atteindre. C’est comme une longue hallucination mais qui émanerait directement des lieux et des êtres filmés. Au centre, Silva est ce jardinier, ce prestidigitateur, ce médium se tenant au carrefour du concret et du merveilleux, de l’ici-bas et de l’au-delà. Bref, en plein cœur du cinéma.

Par Marcos Uzal
Source : liberation.fr

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