Concert le 8 mars à 20h30
Au Théâtre des deux rives, 107 Rue de Paris, 94220 Charenton-le-Pont
Infos et billets : www.charenton.fr

Mariana Ramos a démarré la musique il y a 24 ans, pendant lesquels elle a sorti six disques. Cette chanteuse capverdienne, que certains considèrent comme la digne héritière de Cesária Évora, tire sa douce musique des sonorités magiques de son pays. Son style, prenant ses racines dans la morna, nous emmène vers d’autres horizons enchanteurs et mélancoliques.

Mariana Ramos, est née à Dakar, au Sénégal, puis elle part vivre au Cap-Vert avec sa grand-mère maternelle. Là-bas, elle habite à Mindelo, la métropole de São Vicente, et plus précisément dans le quartier populaire de Monte Sossego. Dès son jeune âge, elle découvre la musique emblématique de son pays. Quelques années plus tard, elle rejoint ses parents en France où ces derniers la bercent de musique. Son père, Troy Ramos, était guitariste dans le groupe « Voz de Cabo Verde ».

Mariana Ramos commence la musique en 2000, elle enregistre son premier disque « Di dor em dor » qui lui permet d’expérimenter son style. Elle connaît le succès avec son deuxième album « Biblia ». Cet album, dédié à sa grand-mère, rend hommage à la musique capverdienne. Elle y dépeint le portrait de ses origines et de son héritage. Son troisième disque « Mornador » s’impose dans la continuité de « Biblia » et la consacre totalement. Les qualités propres à la musique du Cap-Vert apportent harmonie, fluidité et une magnifique transparence à cet album.

Le style de Mariana Ramos repose donc sur la morna, un style musical typiquement capverdien. La principale représentante de ce style musical est la célèbre Cesária Évora. Les origines de la morna puisent leur source dans les chants qui accompagnaient les longs exils des capverdiens qui fuyaient les sécheresses récurrentes au Cap-Vert. Ces chants leur donnaient la force et le courage de continuer leur route. Ce style s’est ensuite exporté avec les esclaves qui étaient envoyés dans les plantations de l’Afrique portugaise. La morna repose sur des chants d’amours mélancoliques et rythmés, souvent accompagnés d’une guitare et d’un cavaquinho (guitare à 4 cordes) mais aussi, aujourd’hui, d’un piano.

Mariana Ramos interprète à la fois de manière chantante et dansante, les saudades du Cap-Vert. Elle s’inspire aussi d’influences variées telles que la samba, le jazz et même le rock. Les chansons de Mariana Ramos se sont des rythmes langoureux et suaves, chantés par une voix harmonieuse, accompagnée par des notes de piano, qui vous plongent dans une mélancolie à étreindre les cœurs. 

Diego Adriano