Quant aux consommateurs, ils vont devoir affronter un choc inflationniste. « Nous avons proposé une politique de réduction des coûts notamment pour les produits de première nécessité », déclare le président de l’Association des industriels. « Il s’agit d’éviter de pénaliser les familles défavorisées s’il y a une trop forte dépréciation monétaire. Par exemple, il faut empêcher que sur ces produits de base, les commerçants appliquent des marges de 50 %. »
La potion risque d’être amère, mais elle est inévitable. L’Angola exporte essentiellement du pétrole dont les cours restent faibles. Les plus optimistes des économistes, comme Elia Chilembo, espèrent que la dépréciation monétaire attendue stimulera la production locale. « Nous allons attirer beaucoup plus d’investissement étranger, et ce, pour faire en sorte que l’Angola dépende moins de la rente pétrolière », pense Elia Chilembo. « Nous sommes en train d’essayer de diversifier notre économie. Ce qui permettra de diminuer la part des importations. »
Un vœu pieux qui mettra du temps à se concrétiser. En attendant, l’économie angolaise qui tourne déjà au ralenti risque d’entrer dans une zone de turbulences.
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