C’était une position partagée par l’actuel président angolais comme par son prédécesseur, Jose Eduardo dos Santos. Le Portugal ne pouvait pas juger l’ancien vice-président Manuel Vicente. Question de souveraineté. Mais en mai dernier, l’affaire a été réglée : la justice portugaise a décidé de transférer à Luanda ce procès pour corruption.
Si João Lourenço n’a pas hésité à s’en prendre aux enfants de José Eduardo dos Santos et à certains de ses proches, son régime n’a jamais tenté quoi que ce soit contre Manuel Vicente, pourtant considéré comme l’un des hommes les plus riches de l’Angola, au grand dam des activistes anticorruption. Eux ne cessent de rappeler qu’au-delà des grands discours et des poursuites engagées, presque aucun officiel n’est en prison à ce jour pour corruption.
Autre sujet sur la table des discussions : les relations économiques entre les deux pays. Quand le Portugal a connu une crise sans précédent, l’Angola a investi dans le pays, rachetant des entreprises de son ancienne puissance coloniale, comme un retournement de l’histoire. Mais depuis quatre ans, c’est l’Angola qui connaît des difficultés financières. En 2016, plusieurs sources diplomatiques assuraient que Luanda avait 2 milliards d’encours, des retards de paiement au Portugal. Depuis l’arrivée au pouvoir de João Lourenço, le pays tente d’assainir ses finances publiques.
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