Depuis plus de quatre ans aujourd’hui, le natif portugais participe à la fuite de documents confidentiels et officiels liés au « business » du football. Sous le pseudonyme de « John », celui-ci a révélé cette face cachée du monde du football mondial, considéré de nos jours comme une véritable industrie.
Selon la presse portugaise, Rui Pinto est un informaticien et hacker autodidacte originaire de Vila Nova de Gaia, dans la banlieue de Porto. Il vit à Budapest depuis plusieurs années. En septembre dernier, le magazine Sabado avait le premier révélé le nom du hacker présumé comme étant lié aux « Football Leaks », fameuses révélations sur les dessous du foot-business. Rui Pinto est «un élément important des Football Leaks», dans la mesure où « il est à l’origine de nombreuses révélations », a confirmé Mr. Teixeira da Mota.
Ainsi, au travers des football leaks, Rui Pinto n’a pas manqué d’égratigner certains des plus grands noms du football. En effet, ses révélations ont fait d’énormes dégâts dans le monde du foot. Ainsi, au sein des Football Leaks, Mediapart a accusé de grands institutions comme la Fifa (par le biais de son président Gianni Infantino), l’Uefa (par le biais de Michel Platini) et de nombreux clubs comme le PSG (par le biais de Neymar, Kyllian Mbappé ou encore le président Qatari Nasser Al-Khelaifi) ou le Real Madrid (par le biais de Sergio Ramos ou Luca Modric), entre autres. Cependant, malgré de vives accusations ciblées vers de nombreuses institutions et clubs, Rui Pinto assure n’avoir visé « ni un club, ni une fédération, ni un pays en particulier ».
Arrêté le 16 janvier à Bucarest, en Hongrie, là où il résidait depuis quelques années, Rui Pinto a immédiatement été confronté à la requête d’extradition menée par le gouvernement portugais pour le ramener dans son pays natal. Le présumé hacker s’est alors entouré d’avocats afin d’assurer sa défense. Rui Pinto était recherché par les services de police de son pays qui avait lancé un mandat d’arrêt européen à son encontre pour des soupçons de «tentative d’extorsion aggravée» et autres crimes liés au vol de données. Parmi ses chefs d’accusation, on peut retrouver des suspicions d’extorsion qualifiée, de violation du secret et d’accès illégal à des informations.
Jean Pisanté
capmag@capmagellan.org
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