Baptisé Indigo, son site place l’entraide et la solidarité au coeur des échanges.
Adolescent, il rêvait de régner sous les paniers de basket et de devenir joueur professionnel. À 16 ans, Stéphane de Freitas a donc quitté la Seine-Saint-Denis pour intégrer un lycée sport études à Boulogne. Un vrai choc culturel pour ce fils d’immigrés portugais aux origines modestes (son père est garagiste) qui se sent alors stigmatisé, lui qui n’arrive pas toujours à bien s’exprimer. A 19 ans, il laisse tomber le sport et décide donc de se plonger dans les livres afin d’acquérir vocabulaire et aisance à l’oral, avant d’entreprendre des études supérieures. En 2010, un master en droit et un diplôme de l’Essec en poche, il fonde alors une association baptisée ” La coopérative Indigo” est destinée à faciliter le vivre ensemble.
Choqué par le manque de passerelles entre les milieux sociaux, il crée Eloquentia, un concours d’éloquence en Seine-Saint-Denis voué à initier les jeunes des quartiers à la prise de parole en public. Succès immédiat : les participants gagnent en confiance et le concours encourage le dialogue entre jeunes de milieux différents. L’initiative est répliquée dans quatre universités en France. Stéphane de Freitas en tire en 2016 un documentaire, “A voix haute”, visualisé plus d’un million de fois en 7 jours sur Internet et vu par plus de 200 000 spectateurs lors de sa sortie dans les salles, un an plus tard.
Pour multiplier les interactions sociales, dans la continuité d’Eloquentia, il fonde en 2017, Indigo, le premier réseau social solidaire. Il s’agit d’un nouveau système privilégiant l’entraide et la générosité au relations marchandes.
Testé l’an dernier, ce nouveau réseau est sur le point d’être lancé. Plus de 25 000 personnes sont déjà inscrites en France, mais aussi en Grèce et au Portugal. A travers Indigo, l’ambition de Stéphane est de faire émerger un vaste mouvement international de solidarité et de jeter les fondations d’une société plus collaborative. Lui qui se définit comme un artiste engagé vient de publier, à 31 ans, son premier livre : “Porter sa voix” (Éditions Le Robert).
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