Les élections de 2016 avaient vu le record de dix candidats à la présidence, l’édition 2021 semble se rapprocher de ce nombre également. Pour qu’une candidature soit acceptée par le tribunal constitutionnel il faut un minimum de 7 500 signatures de citoyens électeurs et un maximum de 15 000 jusqu’à trente jours avant la date de l’élection. On dénombre plusieurs personnes qui se déclarent candidats et qui ont commencé leur campagne ou ont pour objectif de récolter les signatures nécessaires : Carla Bastos, Gonçalo de Câmara Pereira, Orlando Cruz, João Ferreira, Bruno Fialho, Ana Gomes, Marisa Matias (qui s’était présentée en 2016, était arrivée troisième), Tiago Mayan Gonçalves, Paulo Patinha Antão, Vitorino Silva et André Ventura. Marcelo Rebelo de Sousa a prévu d’annoncer ou non sa candidature pour sa réélection au mois de novembre.
Trois figures semblent se détacher de cette campagne qui se déroule encore avec le spectre de la candidature ou non de l’actuel président : Ana Gomes, André Ventura et Marisa Matias. Cette dernière est une eurodéputée, soutenue à l’unanimité par le BE (Bloco de Esquerda). Elle souhaite des « emplois sûrs », une « démocratie forte » et un « pays solidaire ». Elle défend l’augmentation du salaire minimum. André Ventura est le candidat de CHEGA, parti populiste, nationaliste, centré sur les valeurs traditionnelles de la famille, partisan d’une économie libérale sans intervention de l’Etat. Ana Gomes (ex-eurodéputée du PS) est soutenue par le PAN (Pessoas-Animais-Natureza) et LIVRE. Le PAN est l’un des partis qui est sorti gagnant des élections législatives de mai 2019. Il affirme que c’est « l’unique candidate, progressiste, humaniste, pro-européenne et qui sent l’urgence climatique dans laquelle nous vivons ». Quant au parti LIVRE, qui a donné son appui avec 88,9% des voix de ses membres, estime qu’elle « répondra à l’urgence des menaces autoritaires et sauvegardera au-dessus de tout les Droits Humains ». Elle défend un mandat unique de 7 ans et se réserve de donner une décision sur l’appui ou non du PS, sachant qu’historiquement quand le PS a été uni, il a fait la différence (Mário Soares et Jorge Sampaio).
Les autres candidats Bruno Fialho est le leader du parti du PDR (Partido Democrático Republicano), considéré comme centriste. Carla Bastos est une militante du PS et inspectrice de l’inspection générale des finances. Gonçalo da Câmara Pereira est à la tête du PPM (Partido Popular Monárquico) parti qui souhaite la restauration de la monarchie. João Ferreira est un eurodéputé et dirigeant du PCP (Partido Comunista Português), il est soutenu par le parti écologiste. Tiago Mayan Gonçalves est le dirigeant de IL (Iniciativa Liberal) qui est un parti qui souhaite la libéralisation économique, politique et sociale. Vitorino Silva est à la tête du RIR (Reagir Incluir Reciclar), parti qui se veut humaniste, pro-européen, écologique et pacifiste. Les deux derniers candidats, Orlando Cruz et Paulo Patinha Antão, sont issus de la société civile.
Article publié sur CAPMag au mois de Novembre 2020
Victor Soares
Etudiant à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
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