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4 juin 2020Née a Fontenay-Aux-Roses. Elsa partage avec nous son parcours et son lien à la lusophonie :
« À 9 ans j’ai eu la chance de partir vivre au Portugal, à Amarante, la ville natale de mes parents et l’endroit où j’ai passé tous les mois d’août depuis 22 ans. J’y ai vécu pendant 4 ans, et même si avant cela je ne savais dire que « um copo d’água por favor », il m’aura seulement fallu un été pour apprendre le portugais que j’ai continué à améliorer et pour lequel je me suis passionné pendant mes années collège. À mon retour en France j’ai eu la chance de pouvoir continuer d’étudier le portugais à l’école. Je l’ai même pris en langue principale et renforcée de mon baccalauréat littéraire et ça m’a paru être une évidence de continuer mes études supérieures dans cette même voie. J’ai fait une licence de langue, littérature et civilisation lusophone et de français en langue étrangère à la Sorbonne que j’ai eu la chance de finir en réalisant ma 3e année en Erasmus à la faculté de lettres de l’université de Porto. Cette année a vraiment été un rêve accompli pour moi, je rêvais de partir étudier au Portugal et l’espace d’un an j’ai eu cette chance et ça a dépassé mes attentes, j’ai pu passer l’année auprès de mes amis qui m’accompagnent depuis mes 9 ans et qu’habituellement je vois seulement 4 semaines en août, j’ai pu profiter de ma famille que je vois trop peu, avoir accès à des cours passionnant, vivre la vie étudiante portugaise avec la cérémonie d’arrivée de mon université, la semaine académique et ses concerts notamment les Xutos e Pontapés que j’avais tant écouté avec mes parents depuis l’enfance et surtout découvrir encore plus Porto qui est pour moi une ville riche par sa convivialité, ses paysages et sa culture. En rentrant à Paris j’ai décidé de continuer un master d’études lusophones à la Sorbonne pendant lequel j’ai l’opportunité de réaliser un mémoire sur l’immigration, la résistance et la visibilité des Portugais en France pendant l’Estado Novo. La culture lusophone me passionne depuis toujours, par sa richesse, sa diversité, mais aussi sa complexité. J’envisage de repartir vivre à Porto à la fin de mes études ou dans les 5 prochaines années. D’ailleurs, chaque année quand on me pose la question de pourquoi je passe toutes mes vacances au Portugal (à Amarante plus précisément) ma réponse est la même : je ne pars pas en vacances, je rentre à la maison après avoir passé 11 mois loin de chez moi. »
Originaire de Amarante, distrito de Porto. Elsa partage avec nous son endroit préféré « J’ai choisi une photo d’Amarante : ma ville, la ville natale de mes parents, la ville dans laquelle j’ai vécu et que j’appelle « chez moi ». La photo que j’ai choisie est celle qui pour moi décrit le mieux Amarante, c’est l’église de São Gonçalo et son fameux pont en pierre qui a même résisté à l’invasion française, repoussé par les « Amarantinos » en 1809. À côté de l’église il y a la terrasse qui est la scène de fond de pratiquement toutes mes soirées d’été, depuis petite mes parents aiment aller y boire un café, à tel point que toute notre famille sait qu’elle peut nous y rejoindre sans même avoir besoin de fixer de rendez-vous ou d’heure de rencontre. Je pense que si je devais décrire un moment qui est l’essence même de mes vacances d’été je dirais que ce sont ces soirées qui commencent par 4 personnes autour d’une seule table et qui finissent avec une vingtaine de personnes et plusieurs tables ajoutées tout au long de la soirée, avec mes petits cousins qui courent autour glace en main, et ça jusqu’à ce que la fraîcheur de la rivière nous rappelle qu’il se fait tard et qu’il faut rentrer. En grandissant il m’arrive parfois de quitter cette même terrasse pour rejoindre mes amis de l’autre côté de la rivière où se trouve la « maison des jeunes d’Amarante » plus connue sous le surnom de « CJ », un lieu où on peut trouver des personnes de différentes nationalités autour d’un café ou d’une partie de cartes. Parfois mes amis me disent en rigolant que me voir prendre sans arrêt des photos de la ville, et lui crier mon amour sur tous les toits leur permet de voir à travers mes yeux à quel point ils sont chanceux d’y vivre et ils ont même commencé à apprécier davantage les merveilleux paysages parmi lesquels nous avons eu la chance de grandir et évoluer. »
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