À LA UNE AUJOURD’HUI : PORTRAIT DE SOU ALAM ⁠📸

Découvre le portrait du chanteur  Sou Alam un jeune lusodescendant :

“Après mon Bac, j’ai entamé un cursus de Lettres et Civilisations Etrangères de Portugais à la Fac mais je l’ai interrompu assez rapidement pour aller faire mon expérience au Portugal. J’y ai passé un an… essentiellement à faire de la musique… j’ai donné des concerts dans la région de Miranda-do-Douro et enseigné la guitare. C’est à ce moment-là que j’ai eu la volonté de me professionnaliser et c’est ainsi que je suis revenu en France pour y faire mes études musicales. J’ai intégré alors l’Ecole Normale de Musique de Paris de laquelle je suis sorti avec le diplôme supérieur de guitare classique.
J’ai ensuite donné des concerts en duo avec un flûtiste ainsi qu’en solo. Je me suis ensuite formé à la pédagogie de l’éveil et depuis je forme d’autres adultes à faire de la musique avec les enfants… des musiciens, des instituteurs, des éducateurs…

J’ai toujours aimé la chanson. Quand j’étais enfant, ma mère chantait beaucoup et avec beaucoup de sensibilité. Elle chantait essentiellement du fado. Aussi, à partir de mes 40 ans environ, j’ai commencé à me sentir de plus en plus proche de mes racines portugaises, ce qui m’a conduit à me consacrer, depuis, à ce projet artistique qui a pour intitulé Voyage musical en terre de Portugal.
Quand on se lance dans un projet de ce type, on s’investit beaucoup. Aussi, pour se démarquer de la multitude de propositions existantes sur le marché on a besoin d’être visible. C’est dans ce sens que je suis en train de préparer l’enregistrement d’un disque qui me permettra d’être mieux identifié en tant qu’artiste, lusophone en l’occurrence.
Mes inspirations qu’elles soient d’ordre musical ou autre sont multiples. J’aime les chansons dont le texte apporte un peu d’eau au moulin de notre existence, offrant des possibilités de réponse aux questions posées par les situations un peu difficiles de la vie. Dans notre culture portugaise Zeca Afonso offre une figure centrale qui est à la fois en lien avec le peuple de la terre, la nature qui l’environne et son aspiration à demeurer dans la dignité humaine.”

Il nous a ensuite parlé de son lien avec le Portugal:

“Mes parents sont portugais du Nord du Portugal. La langue que mes parents parlaient entre eux étaient le Mirandês. À la maison, ils nous parlaient dans un français plutôt approximatif. J’ai appris le portugais un peu plus tard à l’adolescence et j’ai choisi le portugais en langue optionnelle au Bac. Il se trouve que j’ai la double nationalité, je suis donc autant portugais que français. Portugais de sang, français d’adoption.⁠
J’ai eu ensuite des expériences professionnelles artistiques avec le Portugal.⁠
En 2000, j’ai eu l’occasion de composer et jouer la musique d’un spectacle de poésie en langue portugaise mis en scène par Alain Rais autour de Fernando Pessoa et de Sophia de Mello Breyner Andresen avec une équipe de comédiens portugais. ⁠
Aujourd’hui, le lien que j’entretiens avec la lusophonie se fait essentiellement à travers le fait de fréquenter la communauté portugaise francilienne dans ses milieux littéraires et artistiques : Lusofolies avec Joao Heitor ou Gaivota-fado avec Maria-José Henriques…⁠
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Un message pour nos lecteurs ?⁠
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J’ai chanté ce mois-ci une chanson de Noël pour vos petits abonnés du CapMag Junior et j’aimerais leur adresser un message qui vaudrait pour tout un chacun.⁠
Écouter ses propres désirs, parfois les plus intimes, est une des clés qui nous permet de vivre plus heureux. Et c’est d’autant plus important de le dire à une époque où le modèle du bonheur s’ancre plus que jamais dans la représentation et le matérialisme.⁠
J’encourage chacun à s’exprimer d’une manière ou d’une autre, parce que cela fait tout simplement du bien.”⁠

Découvre chaque semaine un portrait d’un lusodescendant ! Si tu souhaites que ton portrait soit réaliser, n’hésite surtout pas à nous envoyer une photo de toi avec une petite bio qu’on puisse les reposter sur notre insta