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11 avril 2022À l’origine plutôt réservé aux travailleurs indépendants, le « nomadisme numérique » s’est développé sous l’impulsion de la pandémie qui a étendu le télétravail à des secteurs jusque-là peu concernés par cette pratique, notamment la banque et l’assurance, entraînant une diversification des profils de nomades numériques.
Allant même plus loin, certaines entreprises ont décidé d’autoriser leurs salariés à être basés où ils le souhaitent et à continuer à travailler à distance même après la crise sanitaire. De nombreux États ont décidé de tirer leur épingle du jeu, notamment pour compenser les pertes engendrées par le coup porté par la crise au secteur touristique, mais également dans le but de diversifier leur économie post-pandémie.
Le Brésil n’est pas en reste. En janvier dernier, le gouvernement fédéral a en effet adopté une résolution permettant aux nomades numériques d’obtenir un visa d’un an renouvelable. Détaillés sur le site de la Chambre de commerce du Brésil en France, les critères d’éligibilité portent à la fois sur le candidat et sur l’entreprise pour laquelle il travaille. Le siège social de l’employeur doit impérativement se situer en dehors du territoire brésilien. L’aspirant télétravailleur-voyageur doit pour sa part justifier de revenus mensuels supérieurs ou égaux à 1 500 R$ ou disposer de fonds bancaires d’un montant minimal de 18 000 R$.
La demande peut s’effectuer soit depuis l’étranger auprès d’une représentation consulaire brésilienne, soit directement depuis le Brésil par le biais du portail de demande de titre de séjour « MigranteWeb ». Le dispositif se veut relativement souple puisqu’il permet à un ressortissant étranger déjà au Brésil avec un visa touristique de solliciter un changement de statut pour obtenir un visa de travail en tant que nomade numérique. Les autorités brésiliennes soulignent par ailleurs la rapidité de traitement du dossier (environ 30 jours).
Outre la simplicité administrative, le gouvernement brésilien mise sur la douceur du climat, la diversité des paysages et bien sûr les plages pour attirer les télétravailleurs-voyageurs. Les disparités interrégionales en matière d’infrastructures, notamment en ce qui concerne la connexion internet à haut débit, devraient néanmoins cantonner l’installation des nomades numériques aux principales métropoles du pays : Rio de Janeiro, mais également Brasília, capitale politique, et São Paulo, capitale économique. C’est d’ailleurs Eduardo Paes, maire de Rio, qui a demandé au Conseil national de l’immigration la création d’un visa spécifique pour les travailleurs numériques. L’édile « carioca » n’a pas attendu l’adoption des nouvelles dispositions fédérales pour mettre en place une série de mesures destinées à attirer les nomades numériques. La municipalité a notamment créé le label “Rio Digital Nomads” en partenariat avec Riotur, l’office du tourisme de la ville, pour inciter les établissements hôteliers à proposer des tarifs avantageux aux télétravailleurs-voyageurs.
Des villes plus petites, réputées moins polluées et plus sûres que les grands centres urbains, seraient cependant également susceptibles de tirer leur épingle du jeu. Avant-gardiste en matière d’écologie et réputée pour ses magnifiques plages sauvages, Jericoacoara, ville de moins de 20 000 habitants, située à environ 300 km de la capitale de l’État du Ceará, Fortaleza, pourrait accueillir des nomades numériques proches de la nature et fans de sports nautiques.
Céline Crespy
Article issu de l’édition d’avril du CAPMag
Sources : Chambre de commerce du Brésil en France, Consulat général du Brésil à Paris, MigranteWeb, Riotur, Office du tourisme de Rio de Janeiro
Publié le 08/04/2022