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21 novembre 2017Citoyens Actifs: Forum participatif sur la citoyenneté européenne
5 décembre 2017Vous venez d’être sélectionné pour aller au Brésil. Préparez-vous, ce n’est exactement la même chose que d’étudier en France. Il vous faudra donc un certain temps pour vous adapter à ce monde nouveau monde académique.
Notre échange scolaire se fera dans l’Université fédérale de Santa Catarina (UFSC). Qu’est-ce qu’une « université fédérale » ? Une « université fédérale » est un institut d’enseignement supérieur gérer directement par le gouvernement de la fédération lui-même. Les universités sont plus anciennes, proposent généralement plus de cursus différents et ont des professeurs reconnus. L’UFSC a 56 ans et possède plus de 45 000 élèves. Elle propose plus de 100 licences différentes au sein de ses divers campus éparpiller dans l’état de Santa Catarina. A l’Université, nous retrouverons aussi : deux musées, deux églises, une gigantesque bibliothèque, un restaurant universitaire et un centre de convention ainsi que des petites salles de théâtre. En tant que centre culturel de la ville, l’université reçoit régulièrement des concerts, des festivals ou des troupes de théâtre. Lors de mon arrivé, une convention mondiale sur le féminisme y avait lieu tandis qu’en novembre, trois pièces de théâtre y étaient joué par jour. Ne vous inquiétez pas, je vous embarquerai pas là-dedans.
Les universités fédérales s’opposent à deux autres types d’université : les privées et celles d’état. Les universités d’état, la UDESC à Floripa, sont comme leur nom l’indique, gérer par l’état où elles se trouvent. Le niveau est équivalent aux universités fédérales. L’université acceptée communément comme la meilleure université brésilienne est une université « d’état ». Celle-ci se trouve à São Paulo. Elle accueille 82 000 étudiants. Elle trône en tant que meilleure université brésilienne mais aussi d’Amérique Latine. L’Université de São Paulo est une référence dans de nombreux domaines. Impossible par exemple d’étudier l’Histoire, sans passer par un texte écrit par un professeur pauliste.
On est admis dans une université fédérale ou d’état via un concours qui est propre à chaque université ou via l’ENEM, sorte de BAC brésilien qui donne accès à l’enseignement supérieur. Si l’élève réussit le concours d’entrée ou s’il a de bonnes notes à l’ENEM, il peut être admis à l’Université, celle-ci sera gratuite pour lui. Si l’élève ne réussit ni l’un ni l’autre, il devra se diriger vers les Universités privées. Ces universités possèdent un niveau en général plus bas. L’entrée est simple mais s’accompagne d’une facture salée et d’un diplôme qui peut être plus ou moins reconnu.
Les cours au Brésil sont eux aussi différents. Si en France, l’apprentissage par le professeur est important, ici ce sont des auteurs classiques qui seront en charge de vous apprendre les bases de votre cursus. Il faut donc se préparer à lire au minimum 80 pages de textes par matière ! Le partiel reposera sur votre connaissance de ces auteurs. Il n’est donc pas rare de voir durant le cours une majorité d’élève qui ne prend pas de note. Autre point, les professeurs sont moins stricts. Des élèves effectuent des vas et viens durant le cours, sortant régulièrement pour téléphoner ou pour une petite discussion entre ami.
Mais une Université ne serait pas une université sans ses fêtes. Prenez soin de prendre un verre en plastique sur vous, car tout vous sera servi directement dedans. Si comme moi, vous êtes tête en l’air, préparez-vous à en faire la collection. Du verre Tigrou au verre Game of Thrones, vous posséderez un verre par jours de la semaine, à accorder – s’il-vous-plaît 😉 – à votre tenue. Ces fêtes sont l’occasion de se familiariser avec la musique brésilienne. Le funk brésilien, souvent de la vague pauliste, y règne en maître, il faut donc apprendre rapidement à «rebolar » ! Il faut dans un même temps apprendre quelques pas de forro, une danse du nord du Brésil, où vous passez votre temps à tourner dans tous les sens. Gardez toute le temps en tête que boire ou conduire, il faut choisir !
Daniel Martins
capmag@capmagellan.org
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