Cap Magellan appelle au barrage au Front national

Il y a quelques jours, le 25 avril, était commémorée la Révolution des Œillets, date que nous chérissons tant et qui célèbre la liberté après des années de dictature qui a poussé les Portugais à fuir, notamment vers la France. La France vit elle-aussi une révolution, violente et inquiétante. Dans ce contexte, Cap Magellan décide de se positionner contre le Front national, qui prône la division et l’exclusion, une exclusion concernant aussi les Portugais de France.

Après plusieurs mois de campagne électorale, dimanche 23 avril, Emmanuel Macron (En marche !) et Marine Le Pen (Front national) sont arrivés en tête du premier tour de l’élection présidentielle avec, respectivement 24,01% et 21,3% des suffrages exprimés. Ces résultats sonnent de manière amère et rappellent le séisme provoqué 15 ans plus tôt, le 21 avril 2002, lorsqu’est apparue la photo de Jean-Marie Le Pen aux côtés de celle de Jacques Chirac. La répétition d’un tel scénario porte un coup sévère à la République en permettant qu’un parti extrémiste et anti-républicain soit aux portes de la plus haute fonction de l’Etat : celle de la Présidence.

Cap Magellan tient à exprimer sa profonde inquiétude face à la montée de l’extrême droite en Europe et dans le monde, notamment en France. Cap Magellan manifeste ainsi son désaccord avec des propos, des idées ou des actions qui vont à l’encontre des valeurs de la République que sont la liberté, l’égalité et la fraternité. Cap Magellan défend que les différentes origines sont un atout, une richesse pour la France dans son ensemble et non un problème. Cap Magellan dit donc « NON » à toute forme de discrimination, de nationalisme, de repli sur soi, propre aux théories de l’extrême droite. En effet, bien qu’il ait subi une « dédiabolisation » au cours des dernières années, le Front national n’est pas un parti comme les autres. Le Front national est un parti raciste, populiste, xénophobe. Il prône la fermeture, rejette l’interculturalité et crée des hiérarchies entre les citoyens en fonction de leur sexualité, de leur religion ou de leur couleur de peau. L’heure est grave et la banalisation et la facilité avec lesquelles la présence du Front national au second tour des présidentielles est acceptée, sont très préoccupantes et abasourdissantes.

Ce parti s’oppose radicalement, tant du point de vue de son histoire et de son projet que de ses propos, à ce que nous portons chaque jour depuis plus de 25 ans. Les valeurs de Cap Magellan sont celles de la diversité, de la solidarité, de la fraternité et de l’ouverture à l’autre. Cap Magellan est une association apartisane qui ne s’est jamais positionnée en faveur d’un candidat ou d’un projet plutôt que d’un autre, mais la gravité de la situation justifie à nos yeux une position qui se veut, qui se doit, d’être, sans aucun doute possible, engagée, et qui ne doit en aucun cas laisser la place à des positions floues ou ambiguës. L’abstention, le vote blanc, ne feront pas barrage au Front national, et en ce sens, ne sont pas acceptables. Cap Magellan ne sera pas ambigu à ce sujet. Cap Magellan ne défend pas le projet d’Emmanuel Macron. Par contre, les valeurs et les principes de Cap Magellan lui feront toujours être contre le Front national. Raison pour laquelle la seule voie possible dimanche 7 mai est la voix pour Emmanuel Macron, seul barrage possible au Front national. Tel est notre devoir, telle est notre responsabilité !

Aurélie Pereira