À LA UNE AUJOURD’HUI : PORTRAIT D’AVRIA

Découvre le portrait d’Avria, une jeune lusodescendante :

Je suis auteure, compositrice et interprète. Je viens de sortir un EP totalement auto produit avec un morceau écrit en portugais.

D’où viens-tu ? Ton lien avec la lusophonie ?

Je suis née à Amiens dans la Somme. Mon père est né dans la région do Minho, à Moreira de Cónegos (Guimarães). Mes grands-parents ont émigré dans les années 60 dans le nord de la France, car des familles de Moreira s’étaient installées là-bas. Je me suis toujours sentie très proche de la culture portugaise et dès que j’ai pu, à 18 ans, je me suis rapprochée de ma famille sur place et je suis allée passer quelques mois là-bas.

À la maison, on parlait peu portugais et ça me frustrait beaucoup de ne pas pouvoir échanger avec mon grand-père qui refusait de parler français. J’ai donc étudié le portugais au lycée avant de partir au Portugal pour apprendre la langue. J’étudiais le commerce international et sur place, j’ai travaillé comme stagiaire dans l’entreprise d’un cousin dans les transports internationaux.

Après avoir découvert la vie au Portugal, je ne voulais plus rentrer en France ! Je me suis totalement retrouvée dans le mode de vie plus convivial qui m’y était proposé.

Quelles sont tes inspirations ?

Je suis très inspirée par les artistes lusophones en général. La bossa nova du Brésil me parle beaucoup même si c’est évidemment que c’est le fado qui me touche le plus. En tant que chanteuse, je sais ce que c’est d’être bouleversée par une mélodie, par un texte, mais aussi par une interprétation. À l’image de la grande Amalia ou de nos fadistes modernes telles qu’Ana Moura ou Mariza.

Quels sont tes projets ?

Je travaille actuellement sur 2 autres titres l’un en portugais et l’autre en français. J’ai tourné plusieurs clips ces deux dernières années dont un au Portugal, c’était important pour moi.

J’avoue que l’arrivée de mon premier enfant prévue pour début décembre m’a fait ralentir la cadence des concerts, j’espère pouvoir reprendre au printemps 2022.

Quel est ton lien avec le Portugal ?

Je le disais plus tôt, je me suis très tôt intéressée à la culture portugaise. Lorsque vous avez une double culture, c’est finalement assez compliqué d’aller chercher ses racines. Ma mère est française, mais heureusement, elle a appris le portugais et nous a toujours encouragé dans ce sens, car elle est tombée amoureuse de mon père, mais aussi de notre beau pays et de sa culture !

Aujourd’hui, on me dit souvent que l’émotion que je transmets lorsque je chante en portugais est plus intense qu’en français.

Te considères-tu comme Lusodescendante et comment cela fait partie de ta vie ?

Je me considère comme lusodescendante et je mets un point d’honneur à transmettre cet héritage à mes enfants. C’est une richesse et une grande chance.

Quel est ta ville préférée ?

Guimarães forcément, j’y ai pas mal de souvenirs et je trouve cette ville tellement belle ! J’adore le centre historique de la ville surtout le Largo da Oliveira à Guimarães parce que c’est une place où j’ai beaucoup de souvenirs de promenade en famille dans le centre historique, de soirées festives.

Il y a aussi la ville d’Óbidos où j’ai tourné mon premier clip et que je trouve sublime… je vous invite à regarder le clip d’ailleurs 😉

« M’évader – Avria »

Un mot en portugais ?

O meu sonho sería de cantar tanto em França como em Portugal ! Aviso aos programadores…

Un souvenir au Portugal ?

Mon dernier voyage au Portugal qui remonte à deux ans maintenant, car entre le covid et ma grossesse je n’ai pas pu y retourner… estou com muitas saudades!! Je suis allée enregistrer mon dernier single « Ninguém me para » em Lisboa c’était la première fois que je travaillais en studio là-bas avec Nelson Antunes et Diogo Costa et c’était super, tout s’est très bien passé ! Il y avait une vraie cohésion artistique avec l’équipe, ça a matché.

Un message pour nos lecteurs ?

Je les invite à visiter le Minho s’ils ne connaissent pas cette magnifique région et à découvrir ma musique évidemment !