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21 juillet 2023Cap Magellan a rencontré la chanteuse Lizzie. Lusophile depuis le lycée, elle nous a offert une interview exclusive.
Cap Magellan : Salut Lizzie ! Tu fais de la musique depuis ton plus jeune âge et tu t’inspires de plusieurs styles musicaux, notamment de musique française, mais aussi de fado. Comment te définirais-tu en tant qu’artiste et comment définirais-tu ton art ?
Lizzie : C’est un exercice assez difficile. C’est une question qu’on se pose sans arrêt en tant qu’artiste. J’ai tendance à dire que je fais de la chanson folk teintée de saudade. La saudade, je la définis comme un mélange de mélancolie et de joie ou alors un manque qui est ressenti avec une pointe de joie. Je mets toujours de la joie, parce que je pense qu’il y en a dans la saudade. Je fais donc de la folk, mais, que l’on soit expert de fado ou non, on ressent quelque chose qui se rapproche de la saudade.
Cap Magellan : Tu n’as aucune origine portugaise, mais tu t’es passionnée pour cette langue et cette culture avec le fado. Tu es une grande lusophile ! Mais comment as-tu appris la langue ?
Lizzie : C’était un vrai défi. Mon amour pour la langue portugaise est né quand j’étais au lycée, mais ce n’était pas une langue qui était proposée dans mon établissement. Je ne voulais pas non plus passer par le CNED et rattraper plusieurs années en peu de temps pour passer cette langue au BAC. En Terminale, je suis allée à la Fac d’Avignon, qui est la ville dont je suis originaire. Il y avait un cours débutant d’une heure et demi, accessible en auditeur libre. Le mercredi donc je finissais les cours, je mangeais rapidement, puis ma mère m’y emmenait. Elle faisait d’ailleurs le cours avec moi, ça lui plaisait ! Je n’ai pas pu tenir toute l’année, parce que j’étais en Terminale, mais j’ai passé plusieurs mercredis comme cela. J’avais quelques bases de portugais : « Bom dia, sou Lizzie ». Je savais demander quelques trucs, mais je ne savais pas réellement faire de phrases. Ma passion était si forte que je voulais aller profondément dans la langue. Je me suis renseignée et j’ai vu que l’Université de Montpellier proposait des cours pour les débutants. C’est là que j’ai eu mes premiers cours entièrement en portugais, certains en français également, mais qui portaient sur la langue, la prononciation, l’articulation, la grammaire, l’histoire, la géographie, la littérature, etc. Nous étions directement plongés dans la culture portugaise ! Il y avait quelques franco-brésiliens et franco-portugais qui avaient un niveau plus avancé, mais sinon nous étions tous débutants. En troisième année, nous pouvions demander de partir en Erasmus. Cela ne nous a jamais été refusé. Nous n’étions pas beaucoup dans ce cours et encore moins à demander l’échange, donc il n’y avait pas beaucoup de concurrence. Quoiqu’il arrive, nous étions prioritaires pour Lisbonne par rapport aux autres étudiants qui n’étudiaient pas le portugais. Je suis partie de mes 20 à mes 21 ans. Ce voyage a tout débloqué ! J’avais une très bonne base grammaticale, mais j’avais du mal à parler. Je vivais avec un Italien et une Galicienne. Eux parlaient un peu n’importe comment, surtout mon colocataire italien. Grammaticalement c’était très incorrect, mais ils parlaient. Les gens le corrigeaient petit à petit et il se corrigeait ensuite. Je me suis dit que je devais faire pareil ! Au début par exemple, dès que je disais « talvez », je m’arrêtais pour essayer de trouver le subjonctif. Sauf que les gens n’attendent pas que tu aies trouvé le subjonctif. Tant pis, je prenais l’indicatif si je ne trouvais pas le subjonctif. Les Portugais nous corrigent, sans le faire avec mépris. Ils le font avec beaucoup de sympathie. Au bout de deux mois là-bas, j’étais bien plus à l’aise. Sans l’Erasmus cela aurait été beaucoup plus compliqué. Ce ne sont pas quelques heures de cours par semaine qui permettent d’apprendre une langue, il faut de la pratique.
Cap Magellan : Comment s’est passé ton séjour à Lisbonne ?
Lizzie : Cela a été génial ! Ma mère avait une amie qui faisait des expositions de peintres dans le sud de la France. Elle avait rencontré un peintre qui s’appelle Mané do Café et qui faisait des peintures au café. Je l’avais déjà rencontré ainsi que sa femme et sa fille un an avant de partir en Erasmus. J’étais allée au Portugal pour voir un peu le pays. J’ai trouvé un appartement au-dessus de chez eux, dans l’Alfama. Lui est parti au Brésil, mais, elle, elle tient toujours un café qui s’appelle le Tejo Bar. J’ai tout de suite été entourée de Portugais, même si eux sont Brésiliens. J’allais au bar, je croisais les vieux portugais, les jeunes portugais, les Capverdiens, les Brésiliens, quelques Erasmus du coin… Je ne pouvais que me sentir chez moi ! En revanche, l’Alfama de 2005 n’est pas l’Alfama d’aujourd’hui. A l’époque, quand ils allaient au Rossio, ils disaient qu’ils allaient à Lisbonne. J’ai aussi déjà été abordée dans le quartier avec une sorte de xénophobie envers les Français. Je pense qu’aujourd’hui il n’y aurait plus ça. Il y avait un esprit de village, avec beaucoup de solidarité, mais également avec les rumeurs, les « qu’en dira-t-on ? », etc. Mais j’ai adoré Lisbonne ! J’ai écouté beaucoup de fado, j’ai rencontré un grand nombre de musiciens et aujourd’hui j’ai comme une famille là-bas.
Cap Magellan : Tu y retournes souvent ?
Lizzie : Oui quand même, même si en ce moment moins parce que j’essaye de faire d’autres voyages ! Si j’avais plus d’argent j’irai plus souvent.
Cap Magellan : Tu aimerais y vivre ?
Lizzie : J’ai souvent voulu vivre à Lisbonne. Pendant très longtemps je ne pouvais pas, parce que j’avais un chéri et une enfant dont ce n’était pas le projet et à qui je ne voulais pas l’imposer. Aujourd’hui je me pose la question. J’aime tellement y aller, que je ne veux pas en voir les aspects négatifs. Quand tu vis quelque part, tu finis par y voir tout ce que tu n’aimes pas. Je pense que je veux le garder comme un refuge. Je ne veux pas me mêler de politique portugaise, je veux aller au Portugal et toujours me sentir en découverte de ce que je ne connais pas encore.
Cap Magellan : Au-delà du fado, qu’est-ce qui te plaît le plus dans la culture portugaise ?
Lizzie : Quand j’étais en cours de portugais à la Fac à Montpellier et que nous avons étudié l’Histoire du Portugal, la façon dont elle m’était enseignée me donnait l’impression d’une Histoire remplie de légendes. Je ne savais pas si j’allais en cours d’Histoire ou si on allait me raconter une histoire. L’Histoire portugaise est romanesque ! Je ne suis pas très forte en Histoire. Je connais les grandes lignes, mais je ne suis pas spécialiste d’une période. En littérature, j’aime tout. En 2014 et 2015, j’ai voulu passer l’agrégation de portugais. Il n’y avait que Paris qui proposait la préparation, c’est comme cela que je me suis retrouvée dans la capitale. Pour l’agrégation, il y a tous les siècles et tous les pays de langue portugaise. Je me suis rendue compte que je ne pouvais pas faire de thèse, parce que je suis incapable de choisir une période littéraire. Quand les professeurs sont passionnants, tout te plaît ! Je sais que je choisirai la littérature portugaise, mais je ne pourrais pas choisir une période en particulier. Je suis plus littérature, mais tout est passionnant.
Cap Magellan : En 2015, tu as sorti Navigante, ton premier disque qui est un beau mélange de chanson française, de folk et de saudade. En tant que non-portugaise, mais lusophile, que représente ce sentiment pour toi ?
Lizzie : Quand j’ai découvert le mot saudade, cela a été un choc pour moi, parce que tout d’un coup il y avait un mot sur quelque chose que je ressentais, sans en connaître l’existence. Une langue est une grille de lecture de la réalité ainsi que de sa réalité intérieure. On ne retrouve pas dans chaque langue les mêmes mots, les mêmes réalités. Lorsque j’ai trouvé la saudade, je me suis rendue compte que c’est un état que tu peux avoir avec toi de façon permanente et plus ou moins fort par moment. Cela reste un sentiment qui te définit assez intensément. C’est magnifique de pouvoir dire à quelqu’un « Tenho saudades tuas ». En français on est obligé de dire « Tu me manques », mais c’est plus négatif.
Cap Magellan : Penses-tu que tout le monde ressente de la saudade, même sans connaître le mot ?
Lizzie : Je pense oui et je pense qu’il y en a qui l’ont plus ou moins. Certains sont plus mélancoliques, d’autres sont plutôt dans l’excitation et la joie, mais il y en a, comme moi, qui sont dans cet entre-deux. Le fait que le fado, au cœur duquel se trouve vraiment la saudade, plaise autant à des gens qui ne comprennent rien à la langue s’explique sûrement par le fait que cela réveille en eux ce sentiment dont ils n’ont pas l’habitude.
Cap Magellan : Qu’est-ce que le fado te fait ressentir ?
Lizzie : Quand j’ai entendu du fado pour la première fois, et c’est encore le cas maintenant, cela me donne l’impression que la musique et les artistes qui la jouent atteignent quelque chose. J’ai l’impression que cette musique permet d’atteindre une vérité, une vérité intime indiscutable. Que l’on aime ou non, que l’on soit touché ou non, le chanteur ou la chanteuse a atteint une vérité. Je trouve que c’est très percutant, que c’est bouleversant parce que cela percute l’âme. Lorsque l’on s’intéresse ensuite aux paroles, on se rend compte de l’intensité poétique, malgré une simplicité linguistique et émotionnelle. Il y a une sorte de prise de pouvoir. Le fadiste reprend le pouvoir face à sa desgraça. Il y a une dignité très forte.
Cap Magellan : Comment as-tu rencontré Cap Magellan ?
Lizzie : J’ai rencontré Hermano Sanches grâce aux soirées de fado au Lusofolie’s. C’est là que j’ai réellement commencé à faire du fado en France et que je me suis lancée. C’est là que j’ai également rencontré Nuno Estevens et Anna Martins. Nous avons eu un bon feeling et c’est comme ça que j’ai connu Cap Magellan !
Cap Magellan : En 2016, à Paris, tu montes le projet Fado Clandestino. Qu’est-ce que cela représente pour toi ? Pourquoi vouloir intégrer la culture française dans le fado ?
Lizzie : Au début je chantais dans les soirées de Fado Vadio, parce que c’était pour moi la seule occasion de chanter du fado avec des musiciens, d’être dans un esprit purement fado. J’avais besoin d’exprimer quelque chose qui m’était propre. J’ai bien remarqué que, comme je ne suis pas portugaise et que je n’avais pas baigné dans le fado étant petite, on me disait que j’avais une façon folk de chanter le fado et une façon fado de chanter de la chanson folk. En tant que française, le dialogue entre les deux cultures se fait en permanence dans ma tête. Un jour, j’ai voulu chanter un poème français sur du fado lors de l’une de ces soirées. C’est là que j’ai trouvé “L’albatros”, à chanter sur un fado de Joaquim Campos. Cela n’avait jamais été fait. J’avais envie que la langue française ait la chance de connaître la dynamique qu’a le fado. Avec Nuno, nous voulions quelque chose à nous. Il y a beaucoup de soirées de fado qui sont organisées, nous aimons bien y aller, mais nous n’y trouvons pas toujours notre espace. Je ne peux pas chanter dans tous les restaurants portugais de Paris, parce que je ne corresponds pas à ce qu’ils recherchent. Je ne veux pas chanter ce que tout le monde connaît par cœur, ce n’est pas ce qui m’intéresse. Comme je ne corresponds pas à la chanteuse fadiste typique, je me suis dit qu’en réalité le fado me demande d’être moi-même. J’avais besoin de cet espace. Nous avons donc monté un groupe pour pouvoir exprimer tout ce que nous ne pouvons pas exprimer ailleurs. Nous sommes multiculturels, mais nous sommes axés sur la France, parce que c’est ce que je suis. Nous avons appelé ce fado clandestino parce qu’il n’est pas dans les clous. Cela nous permet d’explorer le fado comme nous le souhaitons. Le lien entre les deux cultures me permet d’exprimer ce qui m’est personnel et qui a besoin d’être exprimé.
Cap Magellan : Fado Clandestino te permet donc de lier les deux cultures que tu aimes.
Lizzie : Exactement et qui sont en moi que je le veuille ou non. Je suis un peu devenue une franco-portugaise. Je ne partage pas forcément l’inconscient collectif portugais, il y a encore des proverbes que je n’arrive pas à retenir, je ne parle pas complètement portugais comme une Portugaise, mais je suis acculturée. Même les franco-portugais d’ici ne sont pas tous portugais de la même façon, ni avec la même intensité. Vous n’êtes pas plus ou moins portugais, vous êtes simplement portugais chacun à sa manière. Chacun à son histoire par rapport au pays et à la culture. Il y en a qui l’ont étudié, d’autres non, mais ceux qui n’ont pas étudié le portugais n’en sont pas moins portugais que les autres. Je ne peux pas dire que je suis Portugaise, parce que je n’ai pas la nationalité et que je ne suis pas impactée par les décisions politiques, mais la culture portugaise fait partie de moi. Je vois la différence surtout quand j’y suis. Je vois les différences culturelles. Pour autant, j’y suis chez moi. Je suis une portugaise lisboète d’adoption.
Cap Magellan : Tu ne t’arrêtes jamais et tu te diversifies beaucoup. En 2017, tu lances le duo Louise avec Lise Martin
Lizzie : J’ai appelé mon premier disque Navigante parce que je fais de la chanson, mais j’avais besoin de dire que j’étais passionnée de folk américaine et passionnée de fado, tout en ne faisant ni l’un ni l’autre. Navigante me permettait de dire que j’avais plusieurs rives. Au fur et à mesure des rencontres, j’ai pu développer mes passions. Ma passion centrale dans ma vie pour le fado, qui m’enseigne à chanter tous les jours, je l’ai développée avec Fado Clandestino. J’ai rencontré cette artiste, qui est l’une de mes meilleures amies aujourd’hui, en Suisse où je faisais un concert. Nous nous sommes rendues compte que nous avons la même passion pour la folk traditionnelle américaine. Nous avons décidé de développer un vrai projet pour nous faire plaisir ! Nous le faisons sérieusement, mais sans nous investir à 100% non plus. Cela reste un projet qui nous tient à cœur, nous voudrions faire un petit EP, comme nous l’avons fait en 2018 pour Fado Clandestino. Nous souhaitons d’ailleurs faire un album enregistré au Portugal désormais. Nous aimerions faire appel aux entreprises qui font des dons pour financer l’album. N’hésitez pas à me contacter si vous êtes intéressés ! Pour revenir à Louise, nous avons choisi ce nom parce qu’elle s’appelle Lise et moi Lizzie. J’ai fait une blague en disant qu’il faudrait une Louise pour troisième membre et c’est devenu le nom du duo !
Cap Magellan : Durant le mois de juillet, tu fais quelques concerts. Où peut-on te voir ?
Lizzie : Je serai en Suisse le 21 juillet, à Carouge, à côté de Genève. C’est à Traboule à 19h. Le 27 juillet je serai à Avignon à La Maison de la Poésie, le Figuier Pourpre. Cette fois ce sont les scènes de la nuit, ce sera donc à 23h30, en acoustique. Le lendemain, je fais un co-plateau avec ma copine Léonor Bolcatto, au même endroit et à la même heure. Il y aura mes chansons et les siennes ! Le 1er septembre, le 6 octobre, le 3 novembre et le 1 er décembre je serai au Connétable, à Paris, à partir de 21h. Les premiers vendredis du mois en fait ! Ce sont des concerts au chapeau donc n’hésitez pas à réserver en m’envoyant un mail à folklizzie.live@gmail.com.
Cap Magellan : Tu fais également des concerts à domicile avec l’association Chantons sous les toits. Comment cela se déroule ? Pourquoi est-ce important pour toi ?
Lizzie : Il y a plusieurs associations qui organisent ce genre de choses en fonction des régions. Chantons sous les toits est une association du sud-ouest. Il y a également des gens qui organisent des concerts chez eux. C’est super parce que c’est une vraie rencontre avec le public. Ce sont des personnes qui ont choisi de venir découvrir notre art, qui sont intéressées. S’ils aiment, il y a des bons chapeaux et cela permet de fidéliser le public. Nous nous sommes vus à un endroit, dans un moment privilégié. Nous avons eu le temps après le concert de discuter, de faire connaissance, alors que lors d’un grand concert nous ne revoyons pas le public. Il y a plus de chance que les personnes présentes lors des concerts à domicile nous suivent par la suite. C’est très important pour les artistes de fidéliser le public. Cela permet un lien privilégié avec le public. J’en fais sur demande, on peut me contacter par mail également. Pour Fado Clandestino, c’est plus compliqué puisque les deux musiciens sont à Lisbonne. Il faut les faire venir donc cela coûte plus cher.
Cap Magellan : Tu travailles sur un deuxième disque actuellement. A quoi peut-on s’attendre ?
Lizzie : Cela sortira en 2024, mais je n’ai pas encore la date d’enregistrement. Je suis en pré-production, au moment des arrangements. Je pense que cela va avoir une couleur différente de mon premier album. J’aimerais par exemple des instruments à vent, alors que sur le premier disque il n’y en avait pas du tout. J’ai envie de quelque chose de plus envoûtant. Je travaille avec Bastien Lucas, que je trouve extrêmement talentueux et à qui je fais totalement confiance. Je pense que le disque va être très beau ! Nous avons juste besoin d’un peu de temps pour caler les arrangements. A l’automne, je ne sais pas encore exactement quand, je ferai un financement participatif. Les gens pourront pré-commander l’album, participer et avoir des contreparties. La plus grosse contrepartie sera un concert à domicile ! Je pense que l’album sortira plutôt à la mi-2024.
Cap Magellan : J’aime bien terminer sur cette question : est-ce que tu aurais un message à faire passer aux jeunes lusodescendants ?
Lizzie : Les jeunes Portugais de France et franco-portugais ont la chance de ne pas avoir eu le poids qu’ont eu les émigrés, que ce soient leurs parents ou grands-parents. Je pense qu’ils ont moins ce poids et c’est une chance. La culture portugaise dans tous ses états doit être revendiquée, montrée. S’ils n’ont pas envie ce n’est pas un problème. Il ne faut pas non plus se sentir porteur d’un poids, se sentir obligé de représenter cette culture. Mais elle est si riche, elle n’est absolument pas vieux jeu. Il n’y a pas que Fernando Pessoa. Il y a tellement de choses en musique, en fado, en culture ! C’est une culture tellement ouverte sur le monde, tellement riche, que c’est une chance unique, irremplaçable. J’ai envie que les jeunes lusodescendants s’expriment le plus possible. J’ai beaucoup manqué de portugais, de présence portugaise. Personne n’est au courant de ce qu’il se passe dans la culture portugaise. Les Portugais du Portugal sont en train d’exporter une culture qui est très forte et je pense que les Portugais d’ici ont leur identité et qu’elle n’est pas moins intéressante.
Cap Magellan : Merci beaucoup Lizzie ! Tu nous tiendras au courant de tes futurs projets.
Nous vous invitons à suivre Lizzie sur ses réseaux sociaux. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter son site internet : https://www.folk-lizzie.com/
Interview réalisée par Julie Carvalho pour Cap Magellan,
Julie est membre de l’équipe de l’émission radio Tempestade 2.1 et étudiante en troisième année à l’ISMaPP.