17 Mai 2020, Journée Mondiale contre l’Homophobie et la Transphobie
17 mai 2020Des volontaires de Cap Magellan fabriquent des masques dans le cadre d’une action de solidarité
19 mai 2020A ce jour, le Rectorat de Clermont-Ferrand a décidé de geler le poste de portugais au Collège Lucie Aubrac à Clermont-Ferrand. Cette décision a été prise après que la professeur actuelle part à la retraite en fin d’année scolaire.
Mme Branco était enseignante à plein temps mais elle prendra sa retraite en juillet 2020. En plus d’enseigner dans cette école, elle enseigne également, en complément de son service, au Collège de Lempdes, dans la banlieue de Clermont.
Le non-remplacement de ce poste pose une question essentielle: que va devenir l’enseignement de la langue portugaise ?
Tout le corps enseignant de langue portugais craint la fermeture de l’apprentissage de la langue portugaise sur le territoire français.
Comme témoigne Claudia Pimenta, professeure d’italien au collège Lucie Aubrac “ Le problème de l’enseignement du portugais a toujours été le recrutement et donc les petits effectifs. Notre lycée de secteur n’assure pas la continuité du portugais et le seul lycée à proposer cet enseignement est à l’autre bout de la ville au Lycée Ambroise Brugière. Les élèves qui poursuivent leur cursus à Jeanne d’Arc doivent payer les cours du CNED. Dans les écoles primaires du secteur le portugais n’est pas proposé, ni même comme une initiation découverte comme cela est le cas dans d’autres langues. Si rien n’est fait pour favoriser l’information et le développement de cet enseignement il est normal que les effectifs n’évoluent pas. Si l’enseignement du portugais disparaît au Collège Lucie Aubrac cela signifie que plus aucun collège de la ville de Clermont-Ferrand ne proposera cet enseignement. La ville de Clermont-Ferrand, jumelée avec celle de Braga depuis de nombreuses années, accueille une forte communauté d’origine portugaise et il semble incroyable que l’enseignement du portugais ne se soit pas davantage développé ni soutenu.”
Néanmoins, un accord de coopération éducative et linguistique a été signé entre la France et le Portugal en mai 2019. Dans ce décret n° 2019-479, l’accent est mis sur plusieurs points : par exemple l’article 1 « Chaque Partie assure la promotion et la diffusion de la langue et de la culture de l’autre Partie dans son système éducatif et contribue au renforcement des dispositifs linguistiques et culturels déjà mis en œuvre à cet égard. ».
Cependant, cette situation dure depuis des années sans que les autorités n’aient manifesté le moindre intérêt pour résoudre ce problème de continuité, si souvent évoqué.
L’association Cap Magellan, dans sa préoccupation habituelle face à la situation de l’enseignement portugais en France, soutient ces enseignants dans leur lutte, en appelant à une action nationale et coordonnée.