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Ce 9 juin, tous les citoyens de l’Union Européenne sont appelés à se rendre à leur bureau de vote afin d’élire les 720 députés du Parlement Européen.
C’est un scrutin au suffrage universel direct à un tour où les résultats se basent sur une représentation proportionnelle, que les sièges obtenus par chaque parti dépendent du nombre de votes recueillis par leur parti. Le Portugal est représenté par un total de 21 eurodéputés sur les 720, tandis que la France par 81. Après une vie politique mouvementée ces derniers mois, ces élections se posent comme un possible marqueur des tendances nationales.
Les candidats pour occuper ces 21 sièges d’eurodéputés portugais ont été dévoilés récemment. Au sein du désormais parti majoritaire au Portugal, l’Aliança Democrática (alliance entre le PSD et CDS-PP), la tête de liste est le commentateur politique Sebastião Bugalho. Il exerce pour le journal Expresso et pour la chaîne d’informations SIC. Il s’était déjà présenté en 2019 aux élections européennes en tant que non affilié mais sans succès. Il est secondé par Paulo Cunha, actuel vice-président du PSD et ancien maire de Famalicão. Lors des élections européennes de 2019, le PSD avait réussi à placer six eurodéputés au Parlement européen, tandis que le CDS-PP était parvenu à avoir un siège à Strasbourg.
En 2019, le PS avait envoyé neuf eurodéputés au Parlement européen. Avec les résultats des élections législatives du mois de mars, le PS se retrouve loin de sa position de force dans laquelle il était lors des dernières élections européennes. Pour combler cette régression, le PS a choisi Marta Temido comme tête de liste, secondé par Francisco Assis. La première est une ancienne ministre de la Santé tandis que le deuxième est un député PS au Parlement portugais et ancien candidat à la présidence de l’Assembleia da República.
Au-delà de ces partis qui ont historiquement structuré la vie politique au Portugal, il va être intéressant de voir d’un côté la possible émergence d’une sollicitation de nouveaux partis par rapport à 2019 et, de l’autre, les partis qui avaient envoyé des eurodéputés en 2019 vont conserver ou non leur électorat. Dans le premier cas, il s’agit notamment de voir où se situe le parti d’extrême-droite Chega. Sa montée rapide ces dernières années est confirmée par les élections législatives de mars dernier où le parti est devenu la troisième force politique du pays. Le résultat de ce scrutin sera un marqueur de son niveau d’implantation dans le paysage politique portugais. Quant au deuxième cas, le Bloco de Esquerda, dont Catarina Martins est la tête de liste de 2024, avait obtenu deux eurodéputés en 2019, le PAN (Pessoas-Animais-Natureza) était parvenu a envoyé son premier député à Strasbourg, sa tête de liste est Pedro Fidalgo Marques.
À l’heure où ces lignes ont été écrites, les élections européennes n’ont pas encore eu lieu.
« Après une vie politique mouvementée ces derniers mois, ces élections se posent comme un possible marqueur des tendances nationales. »
Soares Victor
04/06/2024
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