40 ans de l’association ARCOP de Nanterre
31 janvier 2024Entretien avec Theresa Fernandes, auteur du roman “Le Mariage maya”
31 janvier 2024Guerre en Ukraine, élargissement, pacte asile et migrations, avenir du marché unique, politique environnementale… Entre tensions géopolitiques et défis internes, l’UE a d’ores et déjà un agenda très chargé pour 2024. Point sur quelques dossiers clé de ce début d’année.
ÉLECTIONS EUROPÉENNES Une échéance de taille avance à grands pas : il s’agit des élections européennes, qui prendront place du 6 au 9 juin prochain. Première élection depuis le Brexit, les citoyennes et citoyens européens seront appelés aux urnes dans quatre mois pour élire la dixième législature du Parlement. Au Portugal comme en France, les électeurs sont invités à voter les 8 et 9 juin pour renouveler les 21 sièges qui incombent aux eurodéputés portugais, et les 79 sièges français. Pour rappel, le nombre de sièges est proportionnel à la population des États-membres. Ainsi, l’Allemagne dispose du plus grand nombre de députés européens, 96, tandis que Chypre, le Luxembourg et Malte ont chacun six sièges. Nous vous parlerons plus amplement des enjeux de ces élections dans un prochain numéro.
PROCHE-ORIENT Entre divisions et contradictions, l’UE peine à afficher une position commune dans le cadre du conflit opposant Israël au Hamas depuis le 7 octobre dernier, et plus largement dans le cadre du conflit israélopalestinien. Premier donateur d’aide humanitaire à la Palestine au monde, premier partenaire commercial d’Israël, l’UE entretient d’importantes relations avec les deux parties au conflit. Si neuf des 27 États-membres de l’Union reconnaissent la Palestine, les autres sont plutôt alignés sur Israël. L’UE peine à parler d’une voix et n’est pas parvenu à une position unanime en faveur d’un cessez-le-feu, mais plutôt “d’un accord sommaire, appelant à des pauses humanitaires et à une augmentation de l’aide aux victimes”, a déploré Josep Borell, haut-représentant de l’UE pour les Affaires étrangères.
GUERRE EN UKRAINE Le 24 février marque le triste anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, déclenchée deux ans plus tôt par Vladimir Poutine. Si le conflit ne semble pas s’apaiser, la Commission a proposé de fournir 50 milliards d’euros sur les quatre prochaines années. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a cependant fait usage de son droit de véto en décembre dernier quant au versement de cette aide. Une réunion extraordinaire des chefs d’États européens le 1er février mettra de nouveau le sujet à l’ordre du jour.
ÉLARGISSEMENT Nous vous en parlions dans un numéro précédent, le sujet de l’élargissement fait débat au sein de l’UE. Si certains États plaident pour faire adhérer d’urgence l’Ukraine et la Moldavie, d’autres, Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz en tête, souhaitent que l’ouverture des négociations aille de pair avec une réforme profonde des règles de fonctionnement de l’Union. L’objectif serait d’éviter un blocage institutionnel dans une UE à 30, voire 35 (contre 27 aujourd’hui). Ce dossier coïncide avec le dixième anniversaire du “grand élargissement”, qui a vu l’UE passer de 15 à 25 membres en 2004.
PRÉSIDENCE BELGE DU CONSEIL Le 1er janvier, la Belgique a succédé à l’Espagne à la tête du Conseil de l’UE. Parmi les priorités de la présidence belge pour les six mois à venir, on retrouve la défense de l’État de droit, le renforcement de la compétitivité, la poursuite d’une transition écologique juste, la promotion d’une “Europe mondiale” ou encore la protection des individus et des frontière.
Marine Marques
Photo: Gerd Altmann / Pixabay