[FR] [PT] Études au Portugal : Élargissement du Quota à la seconde phase des candidatures
8 février 2023[PT] A 4a edição dos EGL23 : « Trabalhar juntos » : um encontro nacional de sucesso que fechou com chave de ouro
9 février 2023Les 28 et 29 janvier, Cap Magellan a organisé la quatrième édition EGL 23 : “Travailler ensemble” à la Maison du Portugal, à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Cette initiative a réuni plus de 100 dirigeants d’associations et enseignants pour promouvoir des stratégies de mise en réseau et découvrir de nouveaux programmes.
C’est avec une salle comble que les travaux ont débuté le samedi 28 janvier à 9h30 avec un mot de bienvenue de Anna Martins, présidente de Cap Magellan. Anna Martins a parlé de l’importance du réseau “nous irons plus loin si nous travaillons tous ensemble”. Le mot est donné pour les ateliers pendant les deux jours.
Le moment est venu de rencontrer Ana Paixão, directrice de la Maison du Portugal, qui a très gentiment ouvert les portes de sa Maison, évoquant l’importance d’un plus grand nombre de partenariats pour le soutien de la langue portugaise, rendant cette langue également plus attrayante pour les entreprises.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence et avec la participation de Miguel Fontes, secrétaire d’État portugais au travail, qui a parlé de cet événement comme d’un renforcement de l’identité. Pendant de nombreuses années, le portugais a été considéré comme une langue d’immigration, mais au fil des ans, il s’est affirmé. Cependant, “ce n’est qu’ensemble que nous pouvons faire la différence”. Avant de partir, il a donné la parole à Joaquim Mourato, directeur général de l’enseignement supérieur, qui a annoncé une bonne nouvelle pour les lusodescendants qui veulent étudier au Portugal : “il y aura une révision du modèle d’accès à l’enseignement supérieur, avec plus de postes vacants et deux étapes de candidature”, ce qui donnera aux candidats plus de temps pour se décider.
Le samedi matin a été consacré à une plénière, où une vision globale du réseau franco-portugais déjà installé dans la communauté a été établie, en présence de Marie-Hélène Euvard, du présidente de la CCPF (Coordination des Collectivités Portugaise en France), António Oliveira, secrétaire général de l’ADEPBA (Association pour le Développement des Etudes Portugaises, Brésiliennes, de l’Afrique et de l’Asie lusophones), Luciana Gouveia, déléguée générale de Cap Magellan, Manuel Cunha, représentant Ilda Nunes, présidente de la Santa Casa da Misericórdia de Paris, Hermano Sanches Ruivo, président d’ACTIVA ( Groupe d’Amitié France Portugal des Villes et Collectivités territoriales) et Carlos Vinhas Pereira, président de la CCIFP (Chambre de Commerce Franco-Portugaise). Après la présentation, une session de débat a suivi, visant à recueillir des arguments qui pourraient être utiles pour la dynamisation du réseau, où chacune des personnes présentes dans la salle a parlé de ses différentes réalités.
Pendant la pause déjeuner, les participants ont eu l’occasion de se rencontrer afin d’élargir leur réseau de contacts et ont également eu l’occasion de découvrir les livres et les histoires de Manuel do Nascimento, un pionnier dans les études sur le Corps expéditionnaire portugais.
Le samedi après-midi a été consacré à deux ateliers et deux séances plénières. Un atelier pour les associations sur la présence de Francisco Madelino, président de la Fondation Inatel, Maria Pinto, présidente de la délégation française de la Fédération portugaise de folklore et Miguel Torres, président de la Fédération portugaise des associations de développement local-Minha Terra. Ils ont tous les deux parlé de l’importance de la culture, de la collaboration et d’un investissement accru, afin de renforcer non seulement la communauté portugaise vivant à l’étranger, mais aussi l’ensemble de la communauté lusophone. C’est avec des partenariats, du travail et de l’entraide que l’on peut.
L’atelier sur l’enseignement, ouvert aux professeurs de portugais, était animé par Ana Paula Jorge, bibliothécaire au Centre Culturel Calouste Gulbenkian de Paris, et Isabel Sebastião, coordinatrice de l’enseignement portugais en France. Cet atelier a permis de discuter des moyens de promouvoir l’enseignement du portugais en France.
A suivi une plénière sur l’exposant du Comité de commémoration du 50 e anniversaire du 25 avril, avec le professeur et historien Victor Pereira. Un thème qui a animé les personnes présentes dans la salle et lancé quelques défis aux associations et aux enseignants pour proposer des actions, entre 2024 et 2026, divulguant les thèmes de la révolution d’avril 1974.
La séance s’est poursuivie par une plénière consacrée à tous ceux qui veulent vivre et étudier au Portugal, en présence de Joaquim Mourato, directeur général de l’enseignement supérieur, qui a souligné la nouvelle réforme et l’augmentation des possibilités et la réduction de la bureaucratie pour tous les lusodescendants qui veulent étudier au Portugal. La parole est ensuite passée à Ana Cristina Perdigão, directrice de l’agence nationale Erasmus +, qui a évoqué l’importance des jeunes dans l’avenir de la société et le travail de Cap Magellan pour les aider grâce au Quota 7%, une valeur ajoutée pour tous les jeunes d’origine portugaise. Ce contingent spécial a été présenté par Jorge Costa, référent Quota 7% de Cap Magellan, qui a parlé du rôle de l’association dans l’aide aux jeunes tout au long du processus de candidature.
Et enfin, l’heure est venue pour la présentation du Programme Regressar, par José Albano Marques, directeur, et Isabel Jorge, qui ont souligné la puissance du programme et l’aide apportée à ceux qui veulent revenir ou simplement changer de vie, avec 11 000 personnes, fin 2022, qui ont bénéficié des mesures et des aides du programme, garantissant que des nouvelles sont à venir.
Au moment où le Programme Regressar était débattu, l’atelier des enseignants se déroulait dans la salle d’étude de la Maison du Portugal, réunis pour rédiger une lettre ouverte avec leurs revendications, sur la manière dont l’enseignement du portugais a été traité en France ces dernières années.
Le dimanche, les travaux ont commencé à 9h30, avec une séance plénière sur le rôle des institutions publiques et des villes dans la planification des écoles et des associations, avec la présence d’Isabel Corte-Real, directrice du Centre culturel Camões à Paris, qui a montré le travail consacré à l’enseignement du portugais et la volonté de continuer à faire plus et mieux.
Les personnes présentes ont eu le plaisir de visionner la vidéo qui a permis à Évora de remporter le titre de Capitale européenne de la culture en 2027, en présence de José Calixto, conseiller municipal d’Évora qui a suivi tout le processus depuis le début, soulignant l’importance de mettre l’intérieur du pays en avant.
Ensuite, Hermano Sanches Ruivo, président d’ACTIVA, a parlé de l’importance des villes jumelées, en soulignant plusieurs exemples et en donnant la parole à Jérôme Demulier, maire de Richebourg, où se trouve le cimetière où sont enterrés les soldats du Corps expéditionnaire portugais de la Première Guerre mondiale.
La plénière s’est terminée avec Michael Mendes, un jeune lusodescendant, qui s’est fait remarquer en France en tant que producteur et cofondateur de Frantugal.TV un exemple clair de l’importance de cette bi-culture pour le succès de son travail.
À la fin de l’atelier, il était temps pour António Oliveira, secrétaire général de l’ADEPBA, et les enseignantes de lire la première version de la Lettre ouverte, écrite la veille, dans laquelle ils soulignent l’importance de la langue portugaise, non seulement comme une des langues à enseigner, mais aussi comme une force européenne et un des besoins des entreprises. Ce sujet a suscité un grand débat parmi les personnes présentes qui pensent, comme les enseignants, que l’État français abandonne le portugais.
Lettre ouverte sur l’enseignement du portugais en France, rédigée dans le cadre des EGL23 : “Travailler ensemble” et coordonné par l’ADEPBA.
Nous, enseignants du niveau primaire, secondaire, et supérieur, de la formation professionnelle, parents d’élèves, responsables associatifs, constatons chaque jour l’érosion de l’enseignement du portugais, grande langue internationale, 3e langue européenne la plus parlée dans le monde.
Nous sommes démunis face à la rupture de continuité pédagogique du primaire vers le secondaire et vers le supérieur ainsi que vis-à-vis du déséquilibre de l’offre linguistique sur le territoire français. Enseignants et élèves pâtissent gravement de ces déserts linguistiques qui contribuent à la détérioration auquel l’enseignement du portugais est condamné.
L’inégalité de l’offre linguistique représente une inégalité pour les élèves qui veulent apprendre le portugais et pour les professeurs qui souhaitent l’enseigner.
Nous demandons une meilleure coopération entre l’offre dans l’enseignement primaire et l’enseignement secondaire avec la création de classes bilangues indispensables dans chaque département français, en plus d’une offre linguistique qui permettra aux élèves de poursuivre la langue de leur choix.
Dans l’attente de cette redéfinition de l’offre linguistique sur le territoire national, nous demandons à ce que soient accordées des dérogations aux élèves souhaitant poursuivre l’étude du portugais afin de ne pas léser les élèves de la République française et de ne pas vider les classes des enseignants de portugais.
En parallèle, nous demandons une campagne de promotion de la langue portugaise, qui représente une plus-value dans les négociations commerciales internationales. En effet, le tissu entrepreneurial français sollicite des professionnels maitrisant le portugais qui constitue un atout dans les échanges commerciaux entre les nombreux pays lusophones et la France, car tel que le rappelait l’article de Le Monde Étudiant du 02/04/2020, « dans une négociation avec des partenaires étrangers, l’essentiel se trame par exemple au café, ou après la réunion de travail qui s’est tenue dans un anglais souvent lamentable ». Dans ce sens, il nous paraît évident que le portugais doit pouvoir être choisi en langue facultative au baccalauréat professionnel.
Dans le contexte européen qui prône le plurilinguisme, nous demandons que les futurs maîtres d’écoles puissent choisir le portugais comme langue vivante de manière à pouvoir l’enseigner au même titre que les autres langues qui font partie de ce concours.
De manière à pouvoir enseigner dans des conditions raisonnables la 1ʳᵉ langue de l’hémisphère sud la plus parlée dans le monde, les établissements ont besoin de plus d’heures entièrement dédiées à l’enseignement du portugais en classe bilangue, en LVB et en LVC. Les effectifs de portugais n’ont cessé d’augmenter au cours de ces 20 dernières années, et ce, malgré la suppression des postes au concours. Ces 15 dernières années les effectifs de portugais ont doublé malgré les suppressions de postes ce qui traduit l’indéniable intérêt légitime des élèves français pour la langue portugaise mais également le dévouement des enseignants de portugais.
Entre les débats et les déclarations, les portes se sont ouvertes pour recevoir l’Ambassadeur du Portugal en France, José Augusto Duarte, dans un moment de partage entre tous, répondant à toutes les questions avec volontarisme et transparence. Ce fut un moment important pour entrer en contact avec les réalités de chacune des personnes présentes.
Comme samedi, le déjeuner du dimanche a été un moment de partage et de rencontre avec Tiago Martins, auteur du livre “L’histoire du Portugal dans mon assiette”. Pour rendre l’expérience plus enrichissante, il y a eu une dégustation de poncha et de pão de ló, des délices que l’on peut découvrir dans son livre.
Ces deux journées de travail se sont clôturées merveilleusement bien, avec la projection du film Alma Viva (2022), réalisé par Cristèle Alves Meira, dans la région de Trás-os-Montes. Un film plein d’émotion e d’histoire. Les personnes présentes ont pu partager leurs sentiments et leurs découvertes avec l’actrice Jacqueline Corado, venue à la Maison du Portugal pour parler des coulisses et de son expérience en tant que personnage de l’histoire.
La rencontre a permis d’améliorer les liens et d’en créer de nouveaux avec la certitude de travailler ensemble. Les participants sont également repartis avec un Roadbook où les activités des têtes de réseau sont présentées et où ils partagent également les leurs, afin de s’assurer que le réseau reste fort.
Un grand merci à toutes les associations, institutions, enseignants, intervenants et à tous les participants ainsi qu’aux bénévoles pour votre présence tout au long de ces deux jours.
Sans oublier les partenaires :
Présentations passées pendant les EGL :
- Présentations-Victor Pereira-50 ans du 25 avril -50×2 Apresentacao linhas gerais 2022-2026
- Présentations-Programa Regressar
- EGL23-Présentations-CCPF-Atividades
- EGL23-Présentations-Ana Paula Jorge-Gulbenkian-Trabalhar juntos
- EGL23-Présentations-CAMÕES – CENTRO CULTURAL PORTUGUÊS EM PARIS
- Lettre ouverte sur l’enseignement du portugais en France, rédigée dans le cadre des EGL23
Contato Imprensa : Sara Salgueira