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28 septembre 2025Un mois après le déraillement du funiculaire de Glória, l’enquête se poursuit pour déterminer les causes de l’accident survenu le 3 septembre sur la Calçada da Glória. Le bilan fait état de 16 morts et de 21 blessés, dont cinq dans un état grave. Symbole de la capitale et attraction touristique prisée, l’Elevador da Glória est désormais associé à l’un des plus graves accidents de transport que le Portugal ait connus ces dernières années.
Peu après 18 heures, alors que le funiculaire effectuait son trajet habituel entre la Praça dos Restauradores et le mirador de São Pedro de Alcântara, un câble de sécurité s’est rompu. La cabine montante a chuté légèrement, provoquant des blessures légères. Mais la cabine descendante, emportée par la pente, a quitté les rails et s’est encastrée dans un immeuble à vive allure. Le wagon a été entièrement détruit. La police judiciaire a rapidement écarté toute piste criminelle mais les causes exactes restent à confirmer.
Parmi les victimes, âgées de 36 à 82 ans, figuraient cinq Portugais, trois Britanniques, deux Canadiens, deux Sud-Coréens, un Américain, un Français, un Suisse et une Ukrainienne. La tragédie a particulièrement frappé la communauté locale : quatre employés de la Santa Casa da Misericórdia de Lisbonne ont perdu la vie, tandis que trois autres ont été blessés.
« Cette tragédie dépasse nos frontières », a déclaré le Premier ministre Luís Montenegro, qui a promis des réponses rapides. Son gouvernement a annulé l’essentiel de son agenda, décrété une journée de deuil national et mobilisé la TAP pour faciliter le rapatriement des victimes. Le maire de Lisbonne, Carlos Moedas, a quant à lui ordonné la suspension immédiate des trois autres funiculaires de la ville – Bica, Lavra et Graça – afin de procéder à des inspections approfondies.
Carris, l’entreprise municipale exploitant le réseau, affirme que les protocoles de maintenance avaient été « scrupuleusement respectés », citant notamment une inspection visuelle réalisée neuf heures avant le drame. Mais ces assurances ne dissipent pas les doutes. Les syndicats dénoncent depuis des années un manque d’entretien et la privatisation progressive des services techniques. L’entreprise chargée des dernières opérations de maintenance, MNTC, est aujourd’hui sous le feu des critiques.
Les enquêtes se multiplient : police judiciaire, Bureau de prévention et d’enquête sur les accidents ferroviaires, mais aussi commissions indépendantes demandées par la mairie. Un rapport technique préliminaire est attendu à l’automne, tandis que les conclusions définitives pourraient prendre plusieurs mois.
En attendant, la Calçada da Glória a rouvert aux piétons. Mais à la place des cabines jaunes et blanches, ce sont désormais des fleurs, des bougies et des photographies qui jalonnent le parcours. Pour beaucoup de Lisboètes, la douleur reste vive, et une question domine : comment un monument national, censé être entretenu régulièrement, a-t-il pu devenir une tombe roulante ? La sécurité de ses funiculaires, cartes postales vivantes de la ville, doit maintenant être repensée pour garantir la sécurité des touristes et des locaux.
Marie Sobral
Image: André Lergier/Unsplash
Sources : Euronews, The Portugal News, Agência Lusa
Publié le 01/10/2025




