Entrevista com o David VARELA DE PINA, pugilista cabo-verdiano no JO 2024
27 août 2024Roberto Carlos, O Rei, à Paris
29 août 2024Le 9 juin 2024, suite aux résultats des élections européennes marqués par une montée significative du Rassemblement national, Emmanuel Macron décide de dissoudre l’Assemblée nationale. Le Front national se montre confiant et de nouveau prêt à mobiliser ses électeurs.
Pour contrer la montée de l’extrême droite, les partis de gauche unissent leurs forces et forment le Nouveau Front Populaire (NFP), rassemblant La France insoumise, les Écologistes, le Parti socialiste et le Parti communiste. Les Français sont appelés à prendre part au processus démocratique lors des élections législatives au premier tour le 30 juin et au second tour le 7 juillet. Dimanche 7 juillet au soir, les résultats sont révélés : le NFP obtient 182 sièges, le parti Ensemble 168 sièges, le Rassemblement national 143 sièges, les Républicains 45 sièges, tandis que 39 sièges sont attribués à d’autres (régionalistes, divers).
Le soir même, dans un climat politique tendu, le Premier ministre Gabriel Attal présente sa démission au chef de l’État. Cependant, Emmanuel Macron refuse de l’accepter, préférant attendre que la situation politique se stabilise avant de nommer un nouveau Premier ministre. Plus de 40 jours après les résultats, la France se retrouve toujours sans gouvernement ni Premier ministre, le NFP est en tête des résultats mais n’a pas obtenu la majorité absolue.
Le NFP propose Lucie Castets, diplômée de Sciences Po Paris et ancienne directrice générale du Trésor public, comme candidate au poste de Premier ministre. Le président Macron rejette cette nomination, invoquant des préoccupations de « stabilité institutionnelle ».
Le vendredi 23 août et lundi 26 août, le président entame une série de consultations avec les partis politiques représentés au Parlement et les présidents des deux chambres. Dans un communiqué de presse publié le 26 août, l’Élysée déclare que « Au terme des consultations, le Président de la République a constaté qu’un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front Populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale. Un tel gouvernement disposerait donc immédiatement d’une majorité de plus de 350 députés contre lui, l’empêchant de fait d’agir. Compte tenu de l’expression des responsables politiques consultés, la stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option. » En réponse à cette impasse, Emmanuel Macron continuera un « nouveau cycle de consultations avec les responsables des partis et des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’État et de la République ».
Face à cette crise, la France se trouve confrontée à un véritable brouillard politique, le président de la République doit rapidement trouver une solution pour sortir la France de cette impasse gouvernementale, « Ma responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué, ni affaibli. Les partis politiques de gouvernement ne doivent pas oublier les circonstances exceptionnelles d’élection de leurs députés au second tour des législatives. Ce vote les oblige. » – Emmanuel Macron.
Sara Tavares