Tony Carreira célèbre sa carrière avec une tournée en France
28 février 2024Une 7e place, une qualification pour le tournoi pré-olympique et un soulier d’or
1 mars 2024Ce 8 mars a été célébré la Journée internationale des droits de la femme tout autour du monde. Institutionnalisée par l’ONU en 1977 après plusieurs tentatives au cours du XXe siècle, cette journée a pour ambition de fêter les victoires et les acquis des femmes, de faire entendre leurs revendications et d’améliorer leurs situations.
Garantir les droits des femmes dans tous les aspects de la vie est un objectif essentiel des Nations Unies car c’est un moyen de bâtir des sociétés justes et prospères. Alors que l’année dernière, cette journée se consacrait à la thématique du monde digital, pour que l’innovation et les technologies servent à l’égalité des droits, l’année 2024 est dédiée à l’investissement en faveur des
femmes. Ce thème surgit suite au constat des Nations Unies que l’un des principaux obstacles à la réalisation de l’égalité des sexes d’ici 2030 est le manque important de financement, avec un déficit annuel de 360 milliards de dollars US pour les dépenses consacrées aux mesures en faveur de l’égalité des sexes.
Cinq points sont mis en avant lors de cette journée par les Nations Unies. Le premier est un pilier de la lutte pour l’égalité entre hommes et femmes, celui que l’investissement en faveur des femmes est une question de droits humains. C’est une clé de voûte d’une société inclusive dont les progrès profitent à tous. Le deuxième point entre en résonance avec la fin de la pauvreté. Depuis 2020 et
les différents événements sanitaires, géopolitiques et économiques, 75 millions de personnes supplémentaires sont passées sous le seuil de pauvreté. Il est estimé que d’ici 2030, plus de 342 millions de femmes et de filles pourraient vivre sous le seuil de pauvreté.
L’investissement en faveur des femmes se révèle être également un moyen de lutter contre la pauvreté. Le troisième point est l’ambition de mettre en œuvre un financement tenant compte du genre. Tenant compte de l’inflation liée aux conflits géopolitiques, des estimations récentes indiquent que 75% des pays réduiront leurs dépenses publiques d’ici 2025. L’austérité a des répercussions négatives sur la situation des femmes en affaiblissant les dépenses publiques consacrées aux services publics essentiels et à la protection sociale. Le quatrième point mis en avant lors de cette
année, est celui de regarder des modèles économiques alternatifs, notamment ceux qui proposent de passer à une économie verte et à une société de soins qui font davantage entendre la voix des femmes. Il s’agit de limiter les inégalités et la dégradation de l’environnement du système économique actuel qui affectent de façon disproportionnée les femmes et les groupes marginalisés.
Le dernier point se concentre sur le soutien aux agents de changements féministes. Les organisations féministes sont en première ligne dans la lutte contre les inégalités et la pauvreté des femmes mais sont peu soutenues à l’international. Sur le total de l’aide publique au développement, seul 0,13% est dédié aux organisations en faveur des femmes.
Cette Journée internationale des droits de la femme est un repère annuel dans la lutte quotidienne pour l’égalité entre hommes et femmes, mais aussi un marqueur dans la construction de sociétés plus justes et inclusives .
Victor Soares
Photo: Freepik / rawpixel.com