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21 juin 2022Le 12 et 19 juin dernier, plus de 48 millions de français ont été sollicités dans le cadre de l’élection de leurs 577 députés à l’Assemblée nationale. Pour avoir la majorité absolue, un parti doit remporter un minimum de 289 sièges sur les 577 que comportent l’Assemblée. En cas d’absence d’une majorité absolue, le parti de la majorité présidentielle doit s’accorder avec les autres groupes parlementaires afin de faire voter un texte de loi.
En 2017, le parti du président Macron avait obtenu 308 sièges ce qui permettait de légiférer avec une plus grande liberté n’étant pas dans l’obligation de faire des compromis avec les élus d’autres partis pour faire passer un texte de loi.
Lors du premier tour des élections législatives, le parti de la majorité présidentielle avait vu leur ambition d’obtenir à nouveau la majorité absolue être contestée. La gauche a formé une coalition regroupant les partis de la France Insoumise, le Parti Socialiste, Europe Ecologie les Verts et le Parti Communiste baptisée la Nupes (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) avec l’ambition de regrouper l’électorat de gauche et obtenir un maximum de sièges à l’Assemblée. Les résultats du premier tour ont été le témoin de cette confrontation avec à peine plus de 20 000 bulletins de différence entre LREM et la Nupes, le parti présidentiel conservant une légère avance. Le RN, présent au second tour de l’élection présidentielle, a vu ce premier tour des législatives comme une confirmation qu’il pouvait être une force d’opposition majeure à l’Assemblée.
Le second tour des législatives est venu confirmer la tendance qui a émergé au premier tour. Le parti présidentiel est bien celui qui a obtenu le plus de voix et le plus de sièges à l’Assemblée, mais en a obtenu 244, c’est-à-dire qu’il ne dispose pas d’une majorité absolue qui est obtenue avec un minimum de 289 sièges. La majorité présidentielle va devoir trouver des compromis avec les autres forces politiques. La Nupes a quant à elle fait élire 127 députés, loin de son ambition de conduire leur leader Jean-Luc Mélenchon au poste de premier Ministre, mais devient la première force d’opposition à la majorité présidentielle. La troisième force qui émerge de ces législatives est la percée du Rassemblement National. Le parti avait obtenu 8 sièges en 2017 alors qu’il était présent au second tour des élections présidentielles témoignant un manque d’ancrage dans les territoires. Cinq ans plus tard, le RN parvient à faire élire 89 députés, démontrant une progression et une normalisation des idées de l’extrême droite. Toutefois, lorsque l’on considère uniquement les bulletins RN, le parti a obtenu 800 000 voix de moins qu’au premier tour Quant au parti Les Républicains, historiquement présent à l’Assemblée, ils parviennent à obtenir 61 sièges, bien loin des 112 députés en 2017 mais qui permet de compenser l’échec cuisant des présidentielles avec moins de 5% de votes recueillis.
Quant aux chiffres de l’abstention, elle a été estimée à 52,49% pour le premier tour et à 53,77% pour le second tour des législatives. Si le premier tour avait vu un meilleur taux de participation en 2017 (51,3% d’abstention), le taux d’abstention est plus faible concernant le deuxième tour par rapport à 2017 où il était de 57,36%.
Victor Soares
Étudiant à l’Université Rennes 1