Vagabom’dia : Rendez-vous au 4L Trophy

En ce mois de février, Cap Magellan est allé à la rencontre de Mathieu Dias Capitão et d’Evane Bru : deux jeunes diplômés en Master 2 SLEM (événementiel et management du sport), et déterminés à relever le défi du 4L Trophy. Au-delà d’un rallye sportif, il s’agit d’un événement solidaire, qui vise à améliorer les conditions de vie ainsi que l’accès à la scolarité des enfants défavorisés du désert Marocain. Pour cela, nos pilotes vont charger le coffre de leur voiture avec un maximum de fournitures scolaires, de matériel sportif et de denrées alimentaires.

À l’occasion de cet événement, Cap Magellan leur a posé quelques questions sur leur projet Vagabom’dia, qui est également un clin d’œil aux origines portugaises de Mathieu.

Cap Magellan : Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Mathieu Dias Capitão : On s’est rencontrés à la fac, on suivait le même master ainsi que quelques événements ensemble. On a aussi des collègues de Master en commun.

Cap Magellan : Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer au projet 4L Trophy ?

Evane Bru : L’idée est venue d’abord de Mathieu en plein confinement. C’était en 2021. Moi, j’étais en stage et Mathieu était en recherche d’emploi. Pendant ce temps, l’événementiel sportif (domaine dans lequel on est) était en grosse pause à cause du Covid. Il fallait donc trouver quelque chose à faire pour se stimuler. Mathieu m’a proposé de faire le 4L Trophy et on a tous les deux une appétence pour tout ce qui est l’aventure, le voyage et puis l’humanitaire qui est l’objet principal de cet événement. Alors on a voulu combiner tout ça et du coup nous voilà !

Cap Magelan : Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à ce projet l’un avec l’autre ?

Mathieu Dias Capitão : On a les mêmes compétences sur le côté événementiel. On avait aussi la même envie de partir en voyage. Mais c’est surtout pour le côté humanitaire, 4L Trophy, c’est une expérience qui permet d’aider les enfants dans le désert. On est également complémentaires, Evane est super forte en communication et visuelle alors que moi, c’est plutôt le côté relations partenaires, recherche de financement et la partie administrative. Cette complémentarité fait que c’est pas mal qu’on y aille tous les deux.

Evane Bru : Au-delà de ça, on s’entend quand même extrêmement bien (rires) ! Faut quand même qu’on puisse se supporter pendant 15 jours, quoique, on ne pourra peut-être plus se supporter après le rallye (rires) !

Cap Magellan : Depuis quand préparez-vous ce projet ?

Evane Bru : Depuis à peu près avril 2021, lorsqu’il m’a demandé de participer avec lui. Depuis on travaille dessus. Malgré les décalages des dates liés au Covid. Ce qui fait 2 ans.

Cap Magellan : Combien de jours dure le rallye ?

Evane Bru : 10 jours au total, le rallye débute le 16 février après-midi et se termine le 26 février.

Cap Magellan : Quels sont les objectifs de ce projet et les vôtres ?

Evane Bru : Sur le plan humanitaire, ce serait de ramener des fournitures scolaires et du matériel sportif aux enfants. Nous, notre objectif est d’apporter un peu de bonheur et d’apporter un peu d’accès à l’éducation aux enfants qui sont dans le désert. Pour notre part, nous avons récolté beaucoup de matériel sportif, on a pas mal de fournitures scolaires. En plus de cela, on va rapporter un bon paquet de matériel paramédical grâce à l’un de nos sponsors.

Mathieu Dias Capitão : 4L Trophy travaille aussi avec l’association Enfant du désert, une association qui s’occupe une fois au Maroc, de récupérer tous les dons et les matériels. Ça fait maintenant 26 ans que l’association collabore avec 4L Trophy. C’est notamment grâce à cette association, et aux différents dons des participants, que des écoles et des classes ont pu être construites dans le désert du Sahara.

Evane Bru : Une fois sur place, Enfant du désert est en partenariat avec des associations locales, qui après s’occupent la redistribution des dons. En tant que participants on peut également faire des dons financiers qui permettent de construire des salles de classe et des écoles.

Cap Magellan : Qu’est-ce que vous redoutez le plus tout au long du parcours ?

Mathieu Dias Capitão et Evane Bru : Que la voiture nous lâche (rire) ! En plein milieu du désert (rire) !

Cap Magellan : Comment avez-vous fait pour rendre la voiture plus « écologique » ? 

Evane Bru : On souhaite limiter notre impact sur l’environnement. Pour cela, on a installé un panneau solaire de 100W sur le toit de la voiture, qui servira à alimenter une deuxième batterie. Ça nous permettra d’éviter d’utiliser trop celle qui est déjà inclue dans la voiture, notamment pour tout ce qui va être branchement de téléphone et tout ce qui nécessite de l’électricité.  On va ainsi plutôt passer par l’énergie solaire. À côté de ça, on va mettre en place plusieurs petites actions écologiques. On va essayer de ramener des produits d’hygiène solide, pour limiter les déchets plastiques. On va consommer des aliments locaux de saison. On va également amener une douche portative de 10L, pour se doucher afin de limiter la consommation d’eau à deux.

Mathieu Dias Capitão : On a aussi un objectif zéro déchet, dans la mesure où si on en a, ce sera des déchets recyclables.

Cap Magellan : Parlez-moi de vos tâches de pilote et co-pilote. 

Evane Bru :  Sur les papiers, je suis co-pilote et Mathieu le pilote. J’aurai également bien envie de conduire de temps en temps. Mais on alternera en fonction de la fatigue de chacun. Car ce sera un enfer de conduire 10h de suite. 

Mathieu Dias Capitão : Avant tout départ, on devra tous les deux vérifier l’état de la voiture pour être sûrs qu’il n’y a pas de problème. En ce qui concerne les tâches, le pilote conduit globalement toute la journée. Le co-pilote aura le rôle de l’orientation, il aura la boussole et la carte. Le co-pilote sera le repère géographique. Nos rôles seront aussi de garantir la bonne ambiance à bord du véhicule (rire) ! Et la sécurité ! 

Cap Magellan : Pouvez-vous me parler de l’itinéraire ? Ainsi, que des éléments qui vous serviront de guide. 

Mathieu Dias Capitão : Le départ se fait de Biarritz, en France. Sur place, il y aura les vérifications techniques du véhicule. On traversera l’Espagne jusqu’au détroit de Gibraltar. On y prendra le ferry. Direction le désert Marocain, en passant par Merzouga pour remettre les dons aux enfants, et finir sur la ligne d’arrivée à Marrakech le dimanche 26 février. Pour se repérer, on fait à l’ancienne avec une boussole et une carte. On a également un roadbook, qui est un grand livre dans lequel on a toutes les indications de parcours.

Evane Bru : Quand la voiture sera validée pour le départ, toute l’équipe va nous installer le système GPS officiel du 4L Trophy pour qu’il puisse nous tracer, et suivre notre parcours si jamais on se perd (rire) ! Si on a un problème, on est vraiment suivis derrière par l’équipe de 4L Trophy.

Mathieu Dias Capitão : Tout est sécurisé.

Cap Magellan : Où allez-vous dormir lors de vos temps d’arrêt ?

Evane Bru : Dans le coffre de la voiture (rire) !

Cap Magellan : Question pour Evane : Aurais-tu un message à faire passer aux femmes pour les encourager à participer à ce genre d’événement ?

Evane Bru : Ne pas avoir peur de se lancer dans l’aventure, il y a pas mal d’équipage féminin. En plus, je trouve que les femmes sont de plus en plus représentées dans le monde du sport. Même dans un événement automobile, on doit être là ! C’est tout à notre honneur en tant que femmes, il n’y pas de règles !  

Cap Magellan : Question pour Mathieu : Peux-tu me parler de tes origines portugaises ?

Mathieu Dias Capitão : Mes 2 parents sont originaires du Portugal, toute ma famille vit là-bas. Je vais les voir là-bas tous les ans. Je suis originaire de Fafe. J’ai eu une éducation et des valeurs à la portugaise, très traditionnelles et très familiales. Je suis très fier de mes origines portugaises ! C’est un plaisir de faire partie de cette communauté, car c’est une communauté qui m’a énormément apporté étant plus jeune. 

Cap Magellan : Peut-on suivre l’avancement de votre parcours pendant le rallye ? 

Evane Bru : Oui, bien sûr ! On fera des posts sur Facebook et Instagram. A côté de ça, on aura un compte sur une application qui s’appelle PolarStep, qui permet de poster des photos en temps réel, et qui crée une Map avec le tracé de l’endroit où on est et d’où on a posté la photo. On essayera d’en poster au maximum tant qu’on aura une connexion.

Cap Magellan suivra ainsi en direct la course d’Evane et Mathieu et vous invite à faire de même !

Leurs réseaux sociaux :
Instagram / Facebook
PolarStep : VAGABOM DIA Evane & Mathieu

Ana Esteves
Étudiante en BTS au lycée Joliot-Curie, Nanterre 92000