1° de Maio, a Festa da(o)s Trabalhadora(e)s
23 avril 2018Conceição Evaristo, la militante des afro-brésiliennes
24 avril 2018Le 14 mars dernier s’ouvrait à la Bibliothèque de la Fondation C. Gulbenkian, à Paris, en présence de Pedro Saldanha, Ministre-Conseiller chargé des affaires culturelles de l’Ambassade du Brésil et João Pinharanda, Conseiller Culturel de l’Ambassade du Portugal et Directeur de l’Institut Camões en France, la 5è édition du Printemps Littéraire Brésilien, dont la cheville ouvrière est Leonardo Tonus, Maître de Conférences et responsable du Département d’Études Lusophones à l’Université de la Sorbonne Paris IV.
Jusqu’au 10 mai, plus de 50 romanciers, poètes, illustrateurs et essayistes brésiliens et portugais participent à cette manifestation littéraire qui se tient dans quatre pays européens (en France, en Belgique, au Luxembourg et en Allemagne) et pour la première fois aux Etats Unis. Des débats, des lectures, des rencontres poétiques, des ateliers d’écriture et des lancements de livres ont lieu dans des espaces institutionnels, des centres culturels, et des librairies mais aussi dans de nombreuses universités, des lycées et des écoles primaires.
Pour Leonardo Tonus, le Printemps Littéraire Brésilien, qu’il a lancé en 2014, « n’est pas seulement un événement ponctuel, mais aussi un mouvement. En effet, il ne s’agit pas uniquement de créer un événement de promotion culturelle, mais de réaliser quelque chose qui demande une implication plus directe des écrivains dans la promotion à la fois du livre, d’une culture et surtout dans la formation de nouveaux lecteurs. L’idée n’est pas seulement de présenter un ouvrage et un auteur, mais de faire en sorte que cette présentation déclenche le goût pour la lecture. Un mouvement qui prône le droit à l’écriture et à la littérature. Cette idée est née dès la 2è édition du Printemps Littéraire Brésilien, lorsqu’une amie m’a fait remarquer que cette manifestation créait une véritable synergie entre les écrivains et les étudiants. Les écrivains y viennent à la fois pour présenter leurs œuvres mais aussi pour réfléchir sur le processus de création, sur leur insertion dans la contemporanéité et sur la formation du lecteur ».
Prenant la parole à son tour, le Ministre-Conseiller Pedro Saldanha a souligné l’importance de « faire connaître la diversité de la culture et de la société brésilienne à travers la littérature », en l’occurrence à travers les écrivains présents au Salon du livre de Paris qui ouvrait ses portes au même moment. Pour João Pinharanda, Conseiller Culturel, « la littérature portugaise a en France un terrain déjà bien riche, avec des écrivains, des éditeurs, des libraires, des lecteurs, et d’autres acteurs culturels, notamment au sein de l’enseignement du portugais ».
En deuxième partie de cette cérémonie d’ouverture, une rencontre littéraire luso-brésilienne a réuni les écrivains Rafael Cardoso et João Pinto Coelho, invités à répondre à la question suivante : « Quel regard la littérature portugaise et brésilienne porte-t-elle sur les événements majeurs de l’histoire occidentale ? » L’inauguration du Printemps Littéraire Brésilien 2018 s’est achevé par des lectures de textes des deux écrivains hôtes, réalisées par des élèves du Lycée International de l’Est Parisien.
Dominique STOENESCO
Membre du CA de l’ADEPBA