Portrait Luso : Solène Esteves Martins
24 mars 20207% das quotas de acesso ao ensino superior em Portugal são para jovens lusodescendentes !
26 mars 2020Après des résultats mitigés aux Élections européennes en mai dernier dans certains pays européens – les partis d’extrême-droite sont arrivés en tête en France et en Italie – et la victoire ultime des “Brexiteers” marquée par une énorme fête à Londres le 31 janvier au soir, une chose est certaine: l’UE est affaiblie. Et la difficile élection de la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en est une conséquence.
Dans le brouillard qu’est le contexte politique actuel en Europe, nous pouvons être sûrs d’une chose : à des degrés différents, tous les Européens sont « insatisfaits ». L’actuel système politique ne convient plus et il faut le changer aux différents échelons.
L’Union Européenne, telle qu’elle se dessine aujourd’hui, présente un bilan mitigé. Cette expérience unique d’intégration régionale contribue chaque jour au bien-être et à la liberté de ses citoyens : la libre-circulation dans l’espace Schengen, le programme Erasmus +, les mesures européennes de protection des consommateurs, et bien d’autres dispositions des institutions européennes. Mais ce que l’on a souvent reproché à l’UE, depuis quelques années, ce fut son incapacité à protéger ses citoyens des conséquences de la crise financière de 2008 et dans la gestion de la crise migratoire depuis son pic en 2015.
Que peut-on en déduire ? L’Union européenne est-elle un avantage ou un inconvénient pour le citoyen européen ? Une chose est sûre, le fonctionnement de cette UE n’est pas satisfaisant. Et, conséquence de cela, nous avons la montée du vote pour les extrêmes et les mouvements populaires de contestations.
Les nationalistes proposent de changer de système et de revenir à une souveraineté complète des Etats. Ils pointent que le problème fut la délégation au niveau européen de compétences jugées être exclusives aux Etats. Or, soyons objectifs une seconde. Des défis comme la crise migratoire ou la question environnementale seront beaucoup mieux gérées au sein d’une concertation européenne avec une politique commune.
Le problème n’est pas la délégation de compétences au niveau européen, il s’agit de la répartition équitable et juste des compétences au bon niveau décisionnaire : européen, national, régional et local. L’Union Européenne n’est pas [encore] fédérale, et c’est en cela, que se trouve le réel problème.
Le mouvement de contestation que représente les « Gilets Jaunes » et le vote pour des extrêmes mettent en évidence la remise en cause du système actuel. Les gens veulent du changement. Or, à un moment crucial comme celui-ci, les seuls acteurs politiques en Europe qui proposent une alternative sont, en particulier, les nationalistes. Mais où se trouvent donc les fédéralistes européens ?
Actuellement, nous n’entendons que les « pro-européens » qui défendent le modèle actuel « avec des réformes ». Non ! Le contexte actuel démontre bien le « ras-le-bol » collectif. Si les partis « pro-européens » insistent à défendre les institutions européennes tels qu’elles fonctionnent aujourd’hui, il s’agira de notre suicide collectif. Si nous tenons à sauvegarder les bienfaits que nous a apporté l’Union européenne jusqu’à présent, il faut aller vers plus d’intégration. Et la prochaine étape est la constitution d’une Fédération européenne avec une répartition équitable des compétences entre les différents niveaux et qui respectent la volonté et nécessité des Européens au détriment du système politique en vigueur aujourd’hui. Peut-être, la Conférence sur l’Avenir de l’Europe sera une opportunité à saisir vers ce projet d’avenir commun.
Adeline Afonso, Union des Européens Fédéralistes