Le trophée Gol de Letra de retour !
1 juin 2023A circulação das criptomoedas na Europa
5 juin 2023La Fédération portugaise de natation (FPN) a présenté a à l’Assemblée de la République (AR) le projet « à prova de água » (à l’épreuve de l’eau), qui vise à doter les enfants âgés de trois à 11 ans des compétences nécessaires à la survie en milieu aquatique.
Ce projet est annoncé alors que le Portugal manque de sauveteurs pour cet été. En effet, selon l’Institut d’aide aux naufragés, la moitié des 857 candidats n’ont pas réussi l’examen. Ainsi, le taux d’échec a presque doublé par rapport aux années précédentes. Ce chiffre très préoccupant n’annonce rien de bon pour nos plages, car il devrait être plus difficile d’embaucher ces professionnels. Selon la Fédération Portugaise de nageurs-sauveteurs (FEPONS) il manque environ 2000 nageurs-sauveteurs au Portugal, afin d’assurer la sécurité des baigneurs sur les plages et les piscines publiques. Les deux principales causes avancées pour ce manque d’engouement sont la saisonnalité de la profession et le bas salaire. Il est loin le temps de l’idéal dû à la série « Morangos com acucar ».
Dès lors, il devient urgent d’initier les plus jeunes aux risques de la baignade. D’autant plus que le Portugal a une grande culture aquatique : piscines municipales, rivières, plages fluviales, etc. Promouvoir la sécurité, mais aussi développer la pratique du sauvetage sportif. Cette discipline, peu connue au Portugal, commence à prendre son envol (voir site de la FEPONS).
Le projet, qui implique également les fédérations de canoë, de surf, de voile et de sauveteurs, est susceptible d’être promu en deux étapes de la formation scolaire, l’école maternelle (de trois à cinq ans) et le 1er cycle de l’enseignement primaire (de six à 11 ans), et prévoit un travail conjoint des municipalités et des écoles.
Au sein de la commission Culture, Communication, Jeunesse et Sport, le président de la FPN a présenté le projet, soulignant qu’il s’agit « d’une initiative plus sociale que sportive », car elle « entend donner aux enfants des compétences et capacités de survie ».
António Silva a rappelé que, selon l’Observatoire de la noyade de la FEPONS durant la période du 01 janvier au 30 septembre, en 2022, il y a eu 134 décès par noyade, en plus 55,8 % par rapport à la même période précédente, affirmant que « le passé ne peut pas changer, mais l’avenir peut y contribuer ». « Les compétences aquatiques associées à la survie, le contrôle des situations de risque de noyade et les normes de sécurité sont l’objectif central de ce programme », a déclaré le président de la FPN, ajoutant que le programme devrait couvrir environ 420 000 enfants et coûter 10 millions d’euros en quatre ans.
António Silva a expliqué qu’en parallèle avec le projet, une proposition législative est déjà préparée. Elle vise à « rendre obligatoire la compétence aquatique dans le contexte des expressions physiques et motrices », rappelant que le Portugal fait partie des 12 % des pays européens qui n’ont pas encore de directives sur le sujet.
Le président de la FPN, qui dirige également la Ligue européenne de natation (LEN), est sorti satisfait de l’audience de la commission, au cours de laquelle il a répondu à quelques doutes posés par les députés, ayant déclaré à la fin : « nous parlons d’une compétence de vie, des enfants qui savent nager pour ne pas se noyer et je pense que tout le monde y est sensible.
M-E Delgado
Photo: Matt Hardy/Pexels