O fado de ontem com Amália e de hoje com Mariza
3 avril 2020« Raffinement oriental » par Fátima Lopes
13 avril 2020Vous le savez très probablement déjà mais le deuxième tour des élections municipales a été reporté en raison de la crise sanitaire que la France traverse. Toutefois à la suite du premier tour, de nombreuses communes ont vu un candidat être élu à la majorité absolue (50 % plus une voix). En raison du report du deuxième tour, le gouvernement a décidé que les communes où il était nécessaire d’effectuer un second tour, approximativement 5 000, cela sera le maire en place qui assurera la gestion de la commune jusqu’au déroulement du scrutin. Le Premier Ministre a proposé la date du 21 juin pour ce second tour mais la décision n’est pas encore entérinée au moment de la rédaction de cet article. Quant aux communes où un candidat a été élu à la majorité absolue, environ 30 000, le candidat sera institué maire. Il est alors tout à fait possible de dresser un bilan provisoire du premier tour et des résultats de nos compatriotes. Encore une fois c’est l’abstention qui bat des records avec moins de 45% de participation au premier tour. Elle s’explique en partie par l’épidémie de coronavirus, mais il ne faut pas non plus oublier que des mesures de sécurité ont été mises en œuvre pour que le scrutin se déroule dans les meilleures dispositions possibles. Entre les élections locales de 2014 et le premier tour de 2020, ce sont presque 9 millions d’électeurs qui ont rejoint la population silencieuse. D’un pont de vue général, ce premier tour a apporté quelques indications, à relativiser compte tenu de la faible participation : LREM n’est pas arrivée à s’installer dans le territoire. Les candidats qui se sont présentés sous la bannière sans étiquette, mais en soutenant le parti LREM ont souvent réussi des meilleurs scores que ceux qui ont été investis par le parti. Le parti LR a confirmé ses positions, en gardant ses bastions et conservant les villes conquises en 2014 comme Reims. Le PS a quant à lui plus de difficulté ; si sa candidate est arrivée en tête lors du premier tour à Paris, le bilan est moins reluisant dans le reste de la France avec la difficulté de récupérer certaines villes qui ont été sous pavillon socialiste. Pourtant lorsqu’ils sont alliés avec d’autres partis que ce soit le PCF, LFI ou EELV, les scores sont plus probants. Les Verts continuent sur leur lancée des élections européennes de 2019, ils gardent leur ville étendard, Grenoble, dans une coalition de gauche. L’autre force politique majeure, le RN, a décidé de se concentrer sur la conservation des villes déjà acquises et, ponctuellement, s’investir pour en gagner d’autres, Perpignan par exemple. Concernant les candidats d’origine portugaise, beaucoup d’entre eux sont parvenus à leur fin : plus d’une trentaine ont intégré le champ politique français. D’autant plus que certains élus d’origine portugaise l’ont été au poste de maire. On peut en compter six un peu partout en France : de la périphérie de Bordeaux avec Aurélie Teixeira (à Listrac-Médoc), à celle de Tours avec Cédric de
Oliveira (à Fondettes) ou encore celle de Grenoble avec David Queirós (réélu à Saint Martin d’Hères). Il y a aussi Jérôme de Abreu dans le Puy-de-Dôme (Ménetrol), dans les petits villages comme Coucy-lès-Eppes dans l’Aisne avec Paulo de Encarnação et aussi en Bourgogne avec José Almeida (à Longvic). Félicitations à eux ! Et à tous les conseillers municipaux portugais ou d’origine portugaise qui ont été élus dans toute le France !
Découvrez cet article (et bien d’autres) dans l’édition d’avril 2020 du CAPMag N°298 : https://capmagellan.com/wp-content/uploads/2020/03/CAPMag-298-WEB.pdf
Victor Soares
Étudiant à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3