Encontro Europeu de Jovens Lusodescendentes em Santa Marta de Penaguião !
15 juillet 2024Euro 2024 – Une nouvelle génération a émergé !
15 juillet 2024Environ 360 millions de personnes se sont dirigées vers les urnes les 8 et 9 juin dernier, afin d’élire les 720 eurodéputés qui les représenteront pour le quinquennat à venir.
Si l’on constate une légère augmentation de la participation avec un taux de 51,08% pour l’ensemble de l’Union européenne, celui-ci varie énormément d’un pays à l’autre : respectivement 90% et 51% pour la Belgique et la France, sièges du Parlement européen, 36% pour le Portugal et seulement 21% de participation en Croatie, pays où ce taux, bien qu’en hausse, est historiquement le plus bas. Il s’agit cependant du plus haut niveau de participation depuis 1994, quand l’UE ne comptait alors que douze membres.
Les conservateurs (PPE) renforcent leur position de numéro un en remportant 188 sièges, contre 174 lors de la dernière mandature. Les sociaux-démocrates (S&D), les libéraux (Renew) ainsi que les écologistes (Greens/EFA) affaiblissent tous leur camp, tandis que trois partis d’extrême-droite (ECR, ID, div.) cumulent 185 eurodéputés. La gauche (GUE/NGL) maintient ses 38 parlementaires.
On constate incontestablement une percée de l’extrême droite dans de nombreux pays européens, arrivant en tête en Hongrie, en Italie et, pour la troisième fois consécutive, en France. La Slovénie et Malte demeurent les seuls pays de l’UE n’ayant élu aucun eurodéputé d’extrême droite. Au Portugal, Chega fait son entrée au Parlement européen. C’est la première fois de l’histoire du pays que des parlementaires d’extrême-droite y sont élus.
C’est maintenant, au lendemain des élections européennes, que le jeu politique commence. Les chefs de file ont d’ores et déjà engagé des négociations afin de former des coalitions, aucun parti n’ayant obtenu la majorité absolue, fixée à 361 voix. L’enjeu majeur est le suivant : distribuer les top-jobs entre les différentes familles politiques. Le PPE ayant réussi à s’imposer une fois de plus comme le plus grand groupe du Parlement européen, Ursula von der Leyen est légitime d’espérer un second mandat à la tête de la Commission européenne. Pour y parvenir, le PPE va devoir jouer le jeu des alliances, afin d’obtenir les 361 voix nécessaires à son élection. D’autres postes sont également en cours de négociation : le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ; la présidence du Conseil européen, pour laquelle António Costa (S&D) est en lice ou encore la présidence même du Parlement européen. Celle-ci aura lieu en juillet au cours de la première session plénière à Strasbourg. La maltaise Roberta Metsola (PPE) serait candidate à sa propre succession.
Dans les semaines à venir, le paysage politique européen terminera sa transition et les eurodéputés se (re)mettront au travail. Mais aujourd’hui, l’heure en est encore aux négociations.
Marine Marques
Lien vers le CAPMag de juillet-août.
Le 15/07/2024
Photo : @pixabay-gerd-altmann