Une nouvelle collection pour les éditions Chandeigne
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5 avril 2024
Thanks for Nothing présente sa première exposition internationale, qui se concentre sur les pratiques socialement engagées en Amérique centrale et du Sud.
En 2024, Thanks for Nothing initie la préfiguration de son futur Centre d’Art et de Solidarité, dont l’ouverture est prévue en 2028 sur le site de l’ancien Hôpital SaintVincent-de-Paul. Ce programme « hors les murs » vise à mettre en valeur les pratiques artistiques socialement engagées de la scène internationale. L’exposition Resilient Currents: On Communal Re-Existence inaugure ce cycle, accompagné d’un riche programme de conférences, projections, performances et visites guidées destinées à des publics éloignés du monde de l’art. Conçue par la Ilaria Conti depuis plus de trois ans, l’exposition met en lumière des pratiques multidisciplinaires qui reflètent la richesse artistique d’Abya Yala (terme Kuna désignant l’Amérique centrale et du Sud comme une constellation d’espaces souverains non coloniaux ou décolonisés). Les pratiques invitées se caractérisent par un engagement envers le communautaire.
Rejetant les limites des systèmes de connaissances coloniaux, l’exposition explore les méthodologies de travail employées par les artistes présentés qui reconnaissent l’urgence de pratiquer des formes d’action politiques, sociales, affectives et spirituelles dans le cadre d’un réseau de relations éthiques.
Le mot de la commissaire d’exposition : « L’exposition adopte une approche méthodologique en mettant en lumière des pratiques artistiques caractérisées par un engagement envers la communauté : une agence et une sensibilité politiques partagées qui, indépendamment du fait qu’elles soient mises en œuvre individuellement ou collectivement, honorent l’interdépendance qui relie tous les êtres et toutes les entités. Les pratiques artistiques et militantes invitées reconnaissent l’urgence de pratiquer des formes d’action politique, sociale, affective et spirituelle dans le cadre d’un réseau de relations éthiques, et articulent des formes pluriverselles de connaissance et de perception enracinées dans le sentipensar (sensation-pensée ou sentiment-pensée). Rejetant les limites des systèmes de connaissance coloniaux, les artistes honorent la pluralité des mondes et les divers systèmes de connaissance, de perception et de création de sens que les processus communautaires engendrent ».
L’exposition sera présente jusqu’au 25 avril au 127 rue de Turenne, 75003 Paris.
Hugues Sapin
