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28 mars 2017D’jal, l’humoriste qui se dit « adopté par les Portugais », inventeur de l’houloucouptère, et du parfum Apoucalipche, a accepté le défi lancé par Cap Magellan et a répondu à toutes nos questions. Entre réponses et beaucoup de rigolade, nous avons eu le plaisir de découvrir ce grand artiste et nous partageons ce plaisir avec vous. Nous vous invitons à plonger dans son histoire et à rejoindre Cap Magellan le 11 et le 12 Avril au Casino de Paris où D’jal terminera la tournée de son spectacle en France Just D’jal !
Cap Magellan : Nous savons qu’avant de devenir humoriste, vous vouliez être réalisateur. Quels sont les réalisateurs et films qui vous ont inspiré ?
D’jal : Je suis plutôt fan de films américains. Ils ont bercé mon enfance… Il y a tellement de réalisateurs que j’aime ! De Scorsese, à Woody Allen, à des Directeurs comme Spielberg… J’aime le cinéma dans sa diversité, et ce qu’il véhicule à travers les images touchant des personnes de différentes façons. C’est la magie du cinéma, ce qui fait son charme et sa grandeur pour moi ! Par exemple, en ce moment je tombe amoureux du film La La land que je trouve juste incroyable, étant aussi un fan de comédies musicales, c’est un film universel et plein d’émotions.
CM : …S’il y avait un top 3 de vos films préférés, quels seraient-ils ?
D’jal : C’est compliqué de ne nommer que trois films ! Je peux vous dire Les Gonnies, La Chèvre, des films qui nous font rire, comme des films comme Boggie Nights. J’aime trop le cinéma pour pouvoir nommer que trois films.
CM : Pourquoi cette réorientation vers le One Man Show ?
D’jal : Le cinéma demande beaucoup de travail. J’ai fait un court métrage et cela demande de beaucoup écrire, d’aller convaincre des gens, de trouver des financements et je me suis dit, « je ne veux pas attendre » !
Mes amis me disaient toujours : « Tu es marrant, raconte tes histoires comme tu nous les racontes ! » et avec le One Man Show, nous pouvons avoir une idée aujourd’hui et la présenter au public demain. Il y a un rapport beaucoup plus direct et beaucoup plus rapide et j’aime ça.
CM : Comment avez-vous commencé vos spectacles au « Jamel Comedy Club » ?
D’jal : Quand j’ai commencé, il m’a fallu un an pour percer. Normalement il faut dix ans pour réussir dans le métier d’humoriste, donc pour moi, ça a été assez rapide. J’avais déjà un sketch sur le professeur de BTP et d’autres sketchs et je me suis fait repérer à l’époque par Juste pour Rire. J’étais au Quebec et j’ai été la révélation française. Pour la première année où je montais sur scène, Jamel était sur ce spectacle là et il m’a invité à faire la première partie de son spectacle. Suite à ça, j’ai fait la première saison de Jamel Comedy Club et j’ai intégré la troupe de la première saison en 2006.
CM : Quel est la sensation de monter sur une scène ?
D’jal : C’est une sensation incroyable ! C’est une forme de Nirvana, on est en extase quand on est en symbiose avec le public, en symbiose avec soi-même. Je fais ce métier pour moi avant tout, pour m’amuser, pour rire, pour être un grand enfant et si je ris sur scène, ça se voit et c’est communicatif. Il y a des personnes qui ont différents métiers, moi je monte sur scène et je fais rire les gens ! C’est extraordinaire, ça me rend très heureux.
CM : La tournée avec votre spectacle Just D’jal est bientôt terminée. Le 11 et 12 avril, nous aurons le plaisir d’assister à votre spectacle Just D’jal au Casino de Paris. Est-ce que vous réservez des surprises pour les communautés, notamment les Portugais ?
D’jal : Les dernières dates à Paris, c’est le 11 et le 12 avril au Casino de Paris et j’espère que la communauté portugaise sera présente. Le sketch du Portugais était la locomotive du spectacle donc c’est sûr, vous allez pouvoir le revoir. Mais, je vous réserve d’autres surprises et d’autres personnages aussi forts que le Portugais pour le 11 et le 12 avril. J’espère que les Portugais puissent venir en force car c’est la fin d’une histoire pour moi et je serais heureux de retrouver les familles portugaises au casino de Paris. Je compte faire mon DVD ce soir-là et terminer le spectacle avec une grande fête !
CM : Pourquoi cette caricature des communautés et du Portugais ?
D’jal : Mon quartier c’était les Nations Unis, il y avait des indiens, des chinois, des pakistanais, des vietnamiens, des espagnols, etc. et j’imitais tout le monde.
Je vis à Chènevière. Champigny et Chènevière, c’est le capital du Portugal, mes voisins, mes amis sont portugais. Quand j’étais plus jeune, je jouais au foot avec les Portugais, je mangeais chez les Portugais, j’ai grandi avec les Portugais. J’ai vécu avec cette communauté, j’ai appris à la comprendre, à la connaître, c’était comme une famille. Par exemple l’imitation du Portugais, c’est parce que j’avais des amis portugais et parfois je me mettais derrière le bâtiment et j’imitais le père de l’un d’entre eux « Carlos, anda p’ra casa carai », et il pensait que son père l’appelait. Je garde un très beau souvenir de cette époque-là. Et puis, je fais le rapprochement avec les familles portugaises, c’est vrai qu’on ne parle pas la même langue, c’est vrai qu’on n’a pas la même culture mais quand on regarde la cellule familiale, c’est exactement la même chose et je me reconnais là-dedans ! Aujourd’hui il y a une forme de repli communautaire, ce qui est dommage !
CM : Est-ce que vous avez déjà eu des mauvaises réactions sur vos sketchs ?
D’jal : Non. Je ris avec eux, je ne ris pas en me moquant. Les premières personnes que je caricature ce sont mes parents et je suis là pour rire avec les gens. Je n’ai jamais eu de problèmes avec des communautés, ni avec des Portugais. On ne m’a jamais ne fait de remarques du genre « c’est raciste, tu te moques de nous ! », à chaque fois on me regarde et on me dit, « c’est notre porte-drapeau ». C’est très étrange comment j’ai été adopté par les Portugais. Par exemple, la finale de l’Euro 2016, j’étais dans le stade avec les Portugais parce qu’on m’a adopté, on m’a montré qu’on m’aimait.
CM : Le sketch du Portugais et de son fameux « houloucouptère » a énormément de succès et est extrêmement drôle…
D’jal : J’ai marqué les gens avec un braqueur portugais, il est en urgence, il fait un braquage, il veut prendre de l’argent mais les gens ne comprennent pas ce qu’il dit et ça l’énerve.
CM : Et comment vous est venue l’idée de faire la pub pour le parfum « Apoucalipche » ?
D’jal : La pub « Apoucalipche » est venue quand j’étais sous la douche. Il fallait faire quelque chose de différent, créer un personnage dans une situation un peu décalée. Je me suis demandé comment je pouvais le rendre autrement et c’est comme ça qu’est venu « Apoucalipche, le parfum pour les hommes qui travaillent comme des hommes ! »
CM : Les Portugais vous adorent. Vous êtes invité à la soirée Nuit de Gala offerte par la Mairie de Paris organisée par Cap Magellan. Pouvons-nous dire aux Portugais que vous y serez, le 14 octobre prochain?
D’jal : Je suis très touché par cet hommage et je ferai tout pour être là le soir du 14 octobre 2017. Cet amour que me porte la communauté portugaise, c’est très touchant pour moi et l’une des images fortes que je garde avec moi, c’est quand je suis au stade lors de l’Euro 2016 avec les Portugais et ils me regardent tous et ils me disent « D’jal, tu es là » ! Et les gens sont heureux de me voir et ça c’est incroyable. Donc je me sens honoré et je ferais tout pour être là le 14 octobre pour la Nuit de Gala !
CM : Est-ce que vous avez un message pour vos amis portugais ?
D’jal : Les portugais, ils m’ont adopté. Je me sens un peu de la famille et j’espère toujours les faire rire. Je veux les remercier du fonds du cœur de tout ce qui m’a été donné, pour tout l’amour démontré depuis cinq ans ! Je veux dire aux Portugais que je les aime !
Raquel Andrade
capmag@capmagellan.org
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Les 11 et 12 avril à 20h30 au Casino de Paris – 16 Rue de Clichy – 75009 Paris
L’événement sur capmagellan.com
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