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Si cette exposition se déroule au Centre de Création Contemporaine Olivier Debré à Tours du 25 mars au 4 septembre 2022, il nous faut cependant revenir quelques mois en arrière pour vous la présenter, cet événement s’étant déroulé dans un premier temps à Lisbonne.
L’été 2021 a été marqué par la réouverture des musées portugais et quantité d’expositions temporaires mettant en lumière nombre de périodes et styles artistiques bien éclectiques.
Une exposition s’est cependant fait remarquer plus que les autres puisqu’elle était entièrement dédiée à quarante artistes portugaises. Des femmes dont le travail n’est pas suffisamment mis en avant : « Tudo o que eu quero: Artistas Portuguesas de 1900 a 2020 ».
Maria Helena Vieira da Silva, Lourdes Castro, Paula Rego, Ana Vieira, Salette Tavares, Helena Almeida, Joana Vasconcelos, Maria José Oliveira, Fernanda Fragateiro, Sónia Almeida et Grada Kilomba… voilà quelques noms que vous avez sans aucun doute déjà entendus, des noms qui ont marqué la peinture, la sculpture, le dessin, le livre, le film, et bien d’autres formes artistiques. C’est donc sans surprise que la Fondation Gulbenkian de Lisbonne a décidé de mettre en avant le travail de ces artistes.
Si l’œuvre de Lou Andreas-Salomé ne vous est pas inconnue, vous aurez reconnu l’hommage que le nom de l’exposition fait à cette écrivaine ayant réfléchi tout au long de sa vie à la place de la Femme dans la société, réflexion que l’on retrouve tout au long de l’exhibition, les artistes exposées partageant la même pensée et utilisant leur art pour souligner le « pouvoir » qui caractérise la Femme. Cette rétrospective sur ces artistes portugaises ne se veut pas synonyme de représentation générique de la Femme et de la Femme Artiste, prônant au contraire une approche permettant d’accentuer la variété et la diversité caractérisant lesdites artistes.
D’ordinaire exposé au Museu Nacional de Soares dos Reis, ce n’est autre que l’autoportrait de Aurélia de Souza datant de 1900, qui ouvre le siècle et donc l’exposition. La composition de ce tableau révèle une certaine modernité avec une figure présentée de manière frontale et un regard qui capture et captive celui du spectateur malgré un fond noir intriguant. Cet « Autorretrato » reflète sur le visiteur une époque à laquelle la Femme artiste ne trouvait pas sa place dans ce qui était alors dépeint comme un monde d’Hommes. Au fil des œuvres les visiteurs pourront voir s’affirmer une volonté de la part des artistes portugaises : la volonté de voir leur travail reconnu et consacré. Ce désir se retranscrit dans les regards que l’on peut croiser dans les œuvres, dans la composition de ces dernières, dans l’empreinte que cette exposition laisse sur notre esprit.
Initiative du ministère de la Culture, cette exposition a été organisée à Lisbonne dans le cadre de la Présidence Portugaise du Conseil de l’Union européenne, reprenant ainsi un des objectifs principaux de cette Présidence, à savoir : la lutte contre les inégalités. Visible pendant plus de deux mois dans la capitale portugaise avec entrée gratuite, cette exposition s’envole maintenant en 2022 au Centre de Création Contemporaine Olivier Debré à Tours dans le cadre de la Saison France-Portugal.
Pour retrouver plus d’informations sur cette exposition, rendez-vous sur le site du Centre de Création Contemporaine Olivier Debré.
Lurdes Abreu
Article issu de l’édition d’avril du CAPMag
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Publié le 25/03/2022