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18 décembre 2024Dans le cadre des célébrations du cinquantenaire de la Révolution des Œillets, la Maison du Portugal – André de Gouveia accueille l’exposition Marias de Abril : l’œillet au féminin de l’artiste luso-américaine Melanie Alves. Le vernissage (4 décembre à 19h30) sera marqué par la participation de la chanteuse portugaise A Garota Não (nom de scène de Cátia Oliveira) qui, comme Melanie, pratique l’artivisme : elle utilise son art pour provoquer des changements sociétaux. Elle travaille essentiellement sur le 25 de abril, la répression, le féminisme et les droits de l’Homme.
Cette exposition cherche à rendre hommage à toutes les femmes qui, plus ou moins publiquement, ont vécu, résisté et lutté contre la dictature au Portugal, les sortant ainsi de l’obscurité et du silence auxquels elles ont été condamnées dès leur plus jeune âge.
Le projet vit le jour lorsqu’en regardant de vieilles photographies, l’artiste réalisa ce qu’était l’Estado Novo pour les Portugaises : pendant 48 ans, le Portugal ne portait que des pantalons (les Manuéis), les jupes (les Marias) étant littéralement confinées à la sphère familiale et domestique. Les femmes étaient pour la plupart des « Mariannes emprisonnées dans des couvents » comme le disent les très controversées Três Marias dans leur ouvrage commun As Novas Cartas Portuguesas (Les Nouvelles lettres portugaises). Cependant, bien que les femmes aient particulièrement souffert du régime dictatorial au Portugal, que ce soit en tant que filles, mères, épouses, travailleuses, etc., elles restent pourtant peu présentes dans les représentations collectives de la Révolution des Œillets.
Lorsque fut venu le moment « d’ouvrir les portes du couvent et de libérer les Mariannes », Helena Pato, Maria Barroso, Natália Correia, Maria Lamas, Catarina Eufémia, Maria Velho da Costa, Isabel Barreno et Maria Teresa Horta furent quelques-unes des motrices de la révolution.
Présentation de l’artiste, Melanie Pereira Alves :
Melanie Pereira Alves (également connue sous le nom de Mel Alves) est une artiste d’intervention multidisciplinaire américano-portugaise née en décembre 1983 aux Etats-Unis. Son processus créatif est toujours fondé sur le principe suivant : c’est le concept qui définit le meilleur moyen de le matérialiser et jamais l’inverse. Son travail peut donc prendre plusieurs formes, allant de l’art vidéo au street art en passant par la photographie. Passionnée par l’histoire et la réflexion sur l’état du monde, ses œuvres se concentrent sur les portraits et le contenu provocateur (dans le sens d’ouverture à la conversation), qui sont exprimés dans une variété de matériaux : tissus, peintures, toiles, bois, fer (…). Melanie est aussi une éco-artiste : elle utilise les déchets comme une « arme », toutes ses productions promeuvent l’économie circulaire à travers l’upcycling, donnant lieu à ce que l’on peut appeler « l’art vert » ou « l’art à faible émission de carbone ».
Mel Alves a étudié au Portugal et en France. Après avoir obtenu son diplôme, elle vécut plusieurs années à Londres puis à San Francisco. En 2019, elle décida de revenir à ses racines pour explorer le patrimoine humain du Portugal et de raconter son histoire de manière originale et durable.
Informations pratiques : à découvrir jusqu’au dimanche 9 février à la Maison du Portugal – André de Gouveia, Cité internationale universitaire de Paris, 7P boulevard Jourdan – 75014 Paris.
Hugues Sapin
Source : citescope.fr ; ciup.fr
Image : Maison du Portugal / André de Gouveira
Publié le 18/12/2024