La 4e édition EGL23 : “Travailler ensemble” : une rencontre nationale réussie
Les 28 et 29 janvier 2023, Cap Magellan a organisé la quatrième édition EGL 23 : “Travailler ensemble” à la Maison du Portugal, à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Cette initiative a réuni plus de 100 dirigeants d’associations et enseignants pour promouvoir des stratégies de mise en réseau et découvrir de nouveaux programmes (…)
Présentations passées pendant les EGL :
- Présentations-Victor Pereira-50 ans du 25 avril -50×2 Apresentacao linhas gerais 2022-2026
- Présentations-Programa Regressar
- EGL23-Présentations-CCPF-Atividades
- EGL23-Présentations-Ana Paula Jorge-Gulbenkian-Trabalhar juntos
- EGL23-Présentations-CAMÕES – CENTRO CULTURAL PORTUGUÊS EM PARIS
- Lettre ouverte sur l’enseignement du portugais en France, rédigée dans le cadre des EGL23
EGL 2020
Dans le cadre de son engagement dans la promotion de la langue portugaise et des cultures lusophones, Cap Magellan organise pour la troisième fois les États Généraux de la lusodescendance en format numérique, le samedi 28 novembre.
Lors de la dernière édition, des idées pour rendre la campagne plus numérique faisaient déjà parti du plan d’action et le contexte actuel l’incite. C’est pourquoi la totalité de la programmation des États Généraux se fera en ligne .
Deux éditions et un constat : la langue portugaise en France, un enseignement en retard.
En 2017, pour commémorer ses 25 ans, Cap Magellan avait lancé la première édition des États Généraux de la lusodescendance (EGL), avec la participation des représentants des tous les domaines : politique, économique, enseignement, et associatif. Lors de cette première campagne, les enjeux liés à la langue portugaise faisaient déjà parti de l’objectif principal des EGL. Mais c’est lors de la deuxième édition que les EGL adoptent comme objectif principal la promotion de la langue portugaise.
Pour cette troisième édition, des États Généraux de la Lusodescendance, la langue portugaise fait toujours parti du focus central de la campagne car son enseignement reste toujours précaire en territoire français. Après le constat de 2017 et le plan de mobilisation en 2019, cette année notre campagne se dirige vers le plan d’action.
Augmenter le nombre d’apprenants de la langue portugaise en France reste l’objectif central de la campagne. Une langue qui est parlée par plus de 250 millions de personnes dans le monde, ne doit plus être vue comme une langue d’immigration, mais une langue internationale.
Pourquoi créer une telle campagne ? Malheureusement, l’enseignement de la langue portugaise reste faible dans l’Hexagone. Les chiffres prouvent un manque d’intérêt national pour une langue qui est classée comme la 5e langue la plus parlée du monde avec plus de 250 millions de personnes qui l’utilisent couramment et la 3e langue européenne la plus parlée dans le monde selon Unesco. Même en ayant beaucoup des lusodescendants en France, l’enseignement du portugais reste très faible comparé au nombre des apprenants de l’anglais, de l’espagnol et de l’allemand.
Les élèves d’origine lusodescendante cherchent à apprendre plutôt l’anglais en LV1, et le portugais en LV2 dû à u
ne valorisation professionnelle plus importante pour la langue anglaise, considérée la langue du commerce. A contrario, le portugais reste la langue des grandes puissances économiques dont le Brésil, pays émergent classé 8e puissance économique par PIB du monde.
Cette langue doit être vue comme un atout : parler la langue de Camões est à la fois riche culturellement, et très valorisante dans le monde professionnel que l’on connaît aujourd’hui.
Programme – Samedi 28 novembre 2020
9h30 – 10h00 : Séance d’ouverture
Anna MARTINS, Présidente de Cap Magellan
Berta NUNES, Secrétaire d’État portugaise aux communautés portugaises (message vidéo)
João Paulo REBELO, Secrétaire d’Etat portugais à la Jeunesse et aux Sports
João RIBEIRA DE ALMEIDA, Président de l’Instituto Camões
Jorge TORRES PEREIRA, Ambassadeur du Portugal en France
Carlos OLIVEIRA, Consul général du Portugal à Paris
10h00 – 10h45 Thème général 1 : Une seule campagne de promotion de la langue portugaise sur toute la France
10h00 – 10h15 : Rappel des conclusions des deux premières éditions des États Généraux de la Lusodescendance
Présentation du bilan de deux EGL réalisés, pour lancer en 2020 une campagne de promotion de la langue portugaise numérique afin de s’adapter aux nouvelles mesures, tout en maintenant le travail réalisé lors des EGL précédant. En cette année marquée par la crise épidémique, le mot adaptation apparaît obligatoirement dans tout projet. Cette campagne numérique est indispensable pas seulement en raison de la crise sanitaire, mais aussi face aux défis actuels et à l’importance des nouvelles technologies indispensable à toute promotion d’une langue en 2020.
Hermano SANCHES RUIVO, Adjoint à l’Europe à la Maire de Paris
Luciana GOUVEIA, Déléguée générale de Cap Magellan
10h15 – 10h45 : Présentation de la Campagne 2021 de la Coordination de l’enseignement portugais à l’étranger (CEPE)
L’Ambassade du Portugal, réunissant plusieurs acteurs clés liés à la communauté portugaise en France, travaille une campagne nationale de promotion de la langue portugaise et s’apprête à la lancer.
Adelaide CRISTOVAO, Coordinatrice de l’enseignement portugais en France
10h45 – 12h15 Thème général 2 : Le réseau des États Généraux de la Lusodescendance face à la crise épidémique : réalités et adaptations
L’objectif de ce thème sera de donner la parole aux associations et enseignants qui se trouvent sur tout l’Hexagone afin d’échanger des témoignages sur les mesures prises durant le confinement. Comment se sont-ils adaptés à la situation ? Quelles idées pour continuer à enseigner la langue portugaise et reprendre l’ensemble des activités liées à la lusophonie ?
10h45 : Témoignages du réseau associatif et d’enseignants de la région Ile-de-France:
*Association CHEDA – Odile ROCHA (Paris)
*Association CPFC Le Raincy – Christine RODRIGUES (Le Raincy)
*Professeur Adelino OLIVEIRA DE SOUSA (Brunoy)
11h00 : Témoignages du réseau associatif et d’enseignants des régions Centre Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté:
*Centre franco portugais de Bourges – Saint Doulchard – David Lourenço (Saint-Doulchard)
*Association ULFE – Claudia NOGUEIRA (Dijon)
*Association France Portugal de Bourges – Maryse GUENIN (Bourges)
11h15 : Témoignages du réseau associatif et d’enseignants des régions Hauts-de-France et Grand-Est:
*Association Vivencias do Minho – Virginie VILA VERDE (Tourcoing)
11h30 : Témoignages du réseau associatif et d’enseignants des régions Bretagne, Pays de la Loire et Normandie:
*Lycée Chateaubriand – Professeure Ana DAUDIBON (Rennes)
11h45 : Témoignages du réseau associatif et d’enseignants des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur:
*Association Portulan – Patricia MADEIRA (Aix-en-Provence)
*Université Aix Marseille – Patricia MADEIRA
12h00 : Témoignages du réseau associatif et d’enseignants des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie:
*Association O Sol de Portugal – Isabel VINCENT (Bordeaux)
*Association ADEPBA – Intervenant à confirmer
12h15 – 13h30 Pause déjeuner
13h30 – 15h30 Thème général 3 : Le défi de l’innovation et les outils de dématérialisation de l’action culturelle et de la promotion d’une langue
Rendre la campagne plus numérique était l’un des constats fait par les EGL 2018/2019. La crise sanitaire a donc renfoncé la migration de la campagne vers ce nouvel outil de travail. Pour ce thème, l’objectif sera d’attirer le public jeune par intermédiaire du numérique. Il faut inciter le public francophone à s’intéresser à la langue portugaise, utilisant les réseaux sociaux comme un outil à la fois récréatif et instructif.
13h – 13h30 : Webinaire, classes virtuelles, festivals en ligne, outils collaboratifs de création, communication digitale
Dylan TEIXEIRA, Co-fondateur d’Edusign
Et
Un exemple de solution technique pour les événements numériques
Pascal ALBERTINI, producteur chez 504 Productions
13h30 – 14h : Comment conduire une transformation digitale ? Entre webinaire et projet digital
Fernando PETRY, Professeur de portugais à l’Université Lyon II
Isabel BARROS et Ana Paula JORGE, Fondation Calouste Gulbenkian à Paris
14h – 14h30 : La culture résiste ! Comment participer à la dématérialisation culturelle lusophone ?
L’expérience des Editions Chandeigne
Anne LIMA, éditrice des Editions Chandeigne
Et
Sou Alam, chanteur
14h30 – 15h : Les réseaux sociaux et les cafés digitaux au service de la promotion d’une langue
Tiago MARTINS, Créateur de la page Instragram PortugueseFacts
Et
Thiago SANTIAGO et Caroline BRANDAO, Réseau Uniin, groupe étudiant de l’Université de Campinas au Brésil
15 h– 15h15 : Pause Partenaires
15h45 – 16h45 Thème général 4 : Le besoin d’une plateforme digitale commune
Un atelier pour la création d’une carte interactive avait été discuté lors de la dernière édition. La carte doit proposer des adresses liées à la lusophonie, avec des lycées et universités, qui proposent de cursus en portugais ou des cours pour apprendre la langue portugaise ; des associations ; des restaurants qui partagent la gastronomie de ces différents pays ; des bibliothèques et des services administratifs des tous les pays lusophones.
15h15 – 15h45 : L’exemple de la Cartographie des Etudes Lusophones mise en place par l’Ambassade du Brésil
Erico ESPADA SILVA, Chargé de développement relations internationales – DESRI à Clermont-Ferrand (message vidéo)
15h45 – 16h15 : La plateforme digitale découlant des précédents Etats Généraux de la Lusodescendance
Diane ANSAULT, Graphiste et webmaster à Cap Magellan
16h45 – 17h45 Thème général 5 : La campagne totalement digitale #PlusLoin de l’Institut Français lancée en septembre 2020
Lors des États Généraux de 2019, nous avons eu l’honneur d’avoir la présence de l’Institut français comme intervenant pour partager l’expérience de sa campagne « Et en plus, je parle français » pour inspiration de la campagne des EGL. Pour la troisième rencontre des États Généraux de la Lusodescendance, l’Institut français sera de nouveau présent afin de partager son expérience avec sa campagne « #plusloin » qui s’inscrit dans les objectifs de ces EGL : rendre la campagne plus numérique et cibler la jeunesse de 18-25 ans.
16h15 – 16h30: Présentation de la Saison Croisée France-Portugal 2022
Victoire DI ROSA, Commissaire de la Saison Croisée
16h30 – 16h45 : La campagne de promotion de la langue française au Portugal « Rendez-vous ao futuro » !
Clarisse BOUDARD, Attachée de coopération éducative et linguistique à l’Institut français du Portugal
16h45 – 17h30 Conclusions de la journée et Focus sur le Tourisme au service de la promotion de la Langue Portugaise
Rita MARQUES, Secrétaire d’Etat portugaise au Tourisme (message vidéo)
Hermano SANCHES RUIVO, Adjoint à la Maire de Paris en charge de l’Europe
Luciana GOUVEIA, Déléguée générale de Cap Magellan
17h30 – 20h00 Pause dîner
20h00 – 22h30 Visionnage et Débat du Documentaire “Lá em Baixo” , réalisé par Ana Isabel FREITAS
Programmes versions courtes en français et en portugais : EGL20 PROGRAMME version courte FR
EGL20 PROGRAMME version courte PT
Programme également disponible en portugais : EGL20 PROGRAMME version détaillé PT
Pour s’inscrire à la journée de programmation et à la soirée de cinéma : evenements@capmagellan.org
Synthèse des débats
La journée des conférences a commencé par une synthèse des éditions précédentes présentée par Cap Magellan pour rappeler l’objectif des 3 éditions des EGL : dynamiser un réseau autour de campagnes nationales. Si, dans les derniers États généraux, un kit de communication d’une campagne de promotion de la langue portugaise en France a été discuté et travaillé, une telle campagne est en cours de préparation et va être lancée en 2021 par l’État portugais. Il a ainsi été décidé que l’objet de ces nouveaux États généraux serait de compléter cette campagne officielle en faisant un focus dans le numérique.
Adelaide Cristóvão, coordinatrice de l’enseignement portugais en France, était d’ailleurs présente pour exposer la campagne de l’État portugais. Elle est partie d’un constat sur l’enseignement du portugais en France encore faible, pour arriver à la création d’un kit de communication, et d’un film de promotion où plusieurs personnalités pourraient intervenir et diffuser l’enseignement du portugais en France. Elle a souligné l’importance de créer des classes de portugais, mais surtout de soutenir celles qui existent déjà. Et d’attirer le public qui n’est pas d’origine lusodescendante. Dans la matinée, des dirigeants associatifs et des enseignants, représentant le réseau des EGL, ont échangé sur les expériences innovantes et numériques qu’ils ont eues en cette année 2020 et qui pourraient être des exemples pour la campagne de promotion de la langue portugaise au format numérique, objet de l’événement. Les associations et les enseignants ont présenté leurs actions initiales et leurs adaptations au cours de la crise épidémique. Cet échange a été très riche parce qu’il a permis au réseau associatif et aux enseignants de partager des idées pour poursuivre leurs activités dans le cadre de la crise Covid. Les exemples ont été divers : mettre en pratique des cours à distance; poursuivre les échanges culturels par d’autres moyens; en classe, changer les activités physiques par des dialogues ou encore créer des supports didactiques et les rendre accessibles sur une plate-forme numérique. Après les différentes présentations, une pause de questions a permis d’échanger des anecdotes, des sites éducatifs et des plateformes numériques.
L’après-midi a été enrichi par des orateurs de différents domaines : entrepreneuriat, enseignement, institutions culturelles et linguistiques, artistes et autres. Au cours des présentations, les compétences, services proposés par les entreprises et institutions où travaillent les orateurs ont été évoqués.
Quelques idées et échanges d’expériences des intervenants (par ordre de passage)
- Dylan TEIXEIRA, entrepreneur : Conférence sur la création de sites; quel logiciel utiliser pour faciliter les dialogues internes et externes. Idées pour planifier des messages sur les réseaux sociaux pour informer les activités associatives.
- Pascal ALBERTINI, producteur : solution technique pour les webinaires. Idée de créer un abonnement collectif pour plusieurs associations afin de réduire les coûts du logiciel. L’exemple avec Zoom qui donne la possibilité d’avoir un compte administrateur et nommer plusieurs utilisateurs.
- Fernando PETRY, professeur : Propositions de jeux interactifs entre étudiant et enseignant; Pourquoi ne pas créer un logiciel plus dynamique pour les cours? Comment créer des jeux ou des applications pour rendre les cours plus dynamiques même par voie numérique?
- Isabel BARROS et Ana Paula JORGE, Fondation Calouste Gulbenkian à Paris : Développement de bibliothèques hybrides pour collecter du papier et du numérique pour mieux répondre aux besoins des lecteurs. Création d’un fichier numérique à envoyer aux visiteurs. Ligne de documents audio / conférences avec la plate-forme soundcloud.
- Anne LIMA, rédactrice des éditions Chandeigne : Migration vers le numérique, par la création des capsules vidéo avec les interventions de certains auteurs. Création de livres en e-pup, PDF et développement de réseaux sociaux.
- Sou Alam, chanteur : Transmission pédagogique pour adultes et transmission culturelle pour les enfants. Création de matériel pédagogique pour les enfants en partenariat avec Cap Magellan.
- Tiago MARTINS, créateur de la page Instragram Portuguesefacts : Utiliser les réseaux sociaux comme moyen de communication et d’interaction avec les jeunes comme mode d’enseignement dynamique et instructif.
- Thiago SANTIAGO et Caroline BRANDAO, réseau Unicamp : création de cafés numériques pour des rencontres linguistiques dans le monde entier. Échange en portugais à travers ces rencontres et l’utilisation de logiciels pour interagir avec les étudiants alumnis pour maintenir le niveau de langue et le réseau universitaire.
- Erico ESPADA SILVA, Chargé du développement des relations (vidéo) : Cartographie sur l’enseignement portugais en France, créée par l’Ambassade du Brésil et disponible sur le site. La carte permet aux étudiants de trouver des cours de portugais dans toute la France métropolitaine et ultramarine et permet également aux enseignants et aux écoles de proposer des cours.
- Diane ANSAULT, Graphiste et Webmaster : Proposition d’une carte interactive pour rassembler toutes les actions de promotion de la langue portugaise et réseaux lusophones : adresses et informations de toutes les associations, institutions… Typologie et pétitions pour la création de cours de portugais. Matériaux visuels à télécharger (flyers, affiches et vidéos)
- Victoire DI ROSA, Commissaire de la Saison Croisée : Présentation de la Saison Croisée entre la France et le Portugal en 2022 et comment le Réseau des EGL peut intégrer cette Saison, par exemple à travers un “Label” attribué aux initiatives des acteurs de ce réseau.
- Clarisse BOUDARD, attachée de coopération éducative et linguistique à l’Institut français du Portugal : La promotion de la langue française au Portugal avec la campagne “Rendez-vous ao futuro”. Partage de kit de communication et outils numériques pour mieux promouvoir la langue. La communication sur les réseaux sociaux est essentielle.
Pour terminer la journée des conférences par webinaire, le film “Lá em baixo” d’Ana Isabel FREITAS a été projeté en direct, participant ainsi à la promotion de la langue portugaise à travers un événement culturel et montrant l’une des raisons d’apprendre cette langue : sa richesse culturelle et ethnographique.
Les principales idées tirées des conférences
- Création de jeux d’apprentissage de portugais, installables sur les téléphones mobiles
- Développement de bibliothèques numériques et papier hybrides pour mieux répondre aux besoins des lecteurs
- Augmentation des classes de portugais, mais aussi «alimenter» celles qui existent déjà
- Application mobile qui crée site vitrine pour une association, commerce ou autre, gratuitement et rapidement
- Plate-forme commune pour connecter l’ensemble du réseau en France, et pour recueillir des données et échanger des informations
- Kit de communication du réseau lusophone avec plusieurs personnalités du milieu artistique et sportif pour diffuser l’enseignement du portugais
- Carte interactive avec adresses du monde lusophone : gastronomie, services administratifs, bibliothèques, cours de portugais, bons plans culturels et associations lusophones.
- Nécessité de disposer d’une plateforme unique qui synthétise toutes ces informations trop dispersées et perdues parmi les différents acteurs impliqués.
Conclusion
La journée d’échange des États Généraux de la Lusodescendance a été très riche et diversifiée : entre créations des plateformes et des applications mobiles; services numériques et réseaux sociaux ou encore dématérialisation des bibliothèques et supports didactiques. Nous comprenons l’importance de mettre le numérique dans la promotion de la langue portugaise.
EGL 2019
Retour sur les 2e États Généraux de la Lusodescendance
Les samedi 26 et dimanche 27 janvier 2019, Cap Magellan a organisé la seconde édition des Etats Généraux de la Lusodescendance. Événement créé pour la première fois en janvier 2017, à l’occasion des 25 ans d’existence de l’association, il est voué à se reproduire tous les deux ans pour réunir le réseau des Etats Généraux de la Lusodescendance autour de causes communes.
Cette année, c’est dans l’optique d’élaborer et de lancer une campagne de promotion de la langue portugaise qu’il s’est rassemblé à la Maison du Portugal, à la Cité Internationale Universitaire de Paris.
L’objectif de la campagne est d’augmenter le nombre d’apprenants en France, et pour ce faire, de donner au portugais non plus seulement l’image d’une langue d’immigration auprès des Français, mais également celle d’une langue internationale, porteuse à la fois d’une richesse culturelle immense et d’opportunités professionnelles à l’étranger.
Définir un argumentaire pour défendre la langue portugaise
La première séance de travail, intitulée « Valoriser la langue portugaise », avait pour but de définir les arguments qui nous permettront de présenter la langue portugaise comme un atout à de potentiels futurs apprenants dans la campagne. Il a tout d’abord été affirmé l’importance de présenter le portugais comme un avantage professionnel, permettant véritablement de faire la différence, parmi le grand nombre de gens qui choisissent l’anglais en LV1 et l’espagnol en LV2. Il faudra pour cela mettre en avant dans la campagne les profils de bilingues ou d’apprenants en portugais qui ont vu des portes s’ouvrir dans leur parcours grâce à cette plus-value. En ce sens, nous aurions également tout à gagner à profiter de la conjecture favorable qui rend actuellement attractifs auprès des jeunes des pays comme le Portugal.
Pour Elisabeth dos Santos, avocate au barreau de Lisbonne et de Paris, si l’argument professionnel est essentiel pour intéresser à la langue portugaise, il faut également beaucoup miser sur l’art. Ce qui donne aux gens un premier contact émotionnel avec une langue, sans même encore la comprendre, c’est la musique. C’est là qu’il faut mobiliser l’entièreté de la production musicale lusophone, notamment la musique brésilienne (Samba, Bossa Nova, etc.). La chanteuse portugaise Mariana Fabião parle ainsi du rôle d’ambassadeur d’une langue qu’endosse un musicien et de l’importance pour elle de voir des personnes françaises venir lui dire à la fin de ses concerts que l’entendre chanter en portugais lui donne envie d’apprendre la langue.
Mário Gomes, enseignant de portugais au collège à Rouen, rapproche également le rôle d’un professeur à celui d’un “missionnaire”, évoquant la nécessité qu’il a chaque année de recruter des élèves dès la primaire pour s’assurer qu’une classe de portugais demeure ouverte au sein de son collège – et par la même occasion, que son travail soit préservé. Il signale que, pour intéresser les collégiens au portugais, il faut rester proche de leurs centres d’intérêts : avant de leur parler du Fado ou de Zeca Afonso, il faut leur parler d’Anselmo Ralph et de Cristiano Ronaldo. Le voyage est également un argument de poids pour les faire considérer l’apprentissage du portugais, d’où l’importance des jumelages et des voyages scolaires.
Enfin, il a été plusieurs fois évoqué la nécessité de montrer aux élèves francophones que le portugais est une langue étrangère comme les autres, et pas seulement la langue d’une communauté. De l’expérience que lui confère le fait d’être présidente du Centre Portugais de formation culturelle du Raincy, Christina Rodrigues explique que l’un des arguments les plus mis en avant par les adultes n’ayant aucun ou très peu de lien avec les pays lusophones et qui souhaitent l’apprendre, est tout simplement celui de la beauté de la langue : le portugais est une langue agréable à entendre et à parler. Il découle de ces échanges la nécessité de moduler l’argumentaire en fonction du public qu’on cherche à convaincre (directeurs/principaux/proviseurs, parents d’élèves, enfants, adultes, etc.).
Un exemple de campagne
Après une pause déjeuner aux saveurs du Brésil, le réseau s’est réuni pour écouter les créateurs de la campagne « Et en plus, je parle français ! », lancée en 2017 par l’Institut Français. Christophe Chaillot, Responsable du Pôle Langue française à l’Institut français, et Sophie Sellier, Chargée de communication à l’Institut français, nous ont ainsi présenté leur travail, qui a servi de modèle à notre propre entreprise, et ce non seulement parce qu’il s’agit d’un bon exemple de campagne de promotion linguistique, mais également parce que l’objectif poursuivi par l’Institut français vis-à-vis de la langue française recoupe en partie le nôtre vis-à-vis du portugais : ils ont cherché à transformer l’image glamour et romantique du français à l’étranger pour insister davantage sur l’atout professionnel que cela représente à l’international.
La campagne met ainsi en avant une multitude de personnes francophones très différentes les unes des autres, plus ou moins connues, venant des quatre coins du monde, que les affiches et le clip promotionnel montrent en train d’exercer leur profession. Le tout est accompagné du slogan « Et en plus, je parlais français », qui se veut simple, ouvert et facile à mémoriser.
Construire une campagne de promotion linguistique
Avec l’exemple de la campagne de l’Institut français en tête, le réseau des Etats Généraux de la Lusodescendance a ensuite réfléchi aux différents « moyens d’action et outils » à développer pour notre propre campagne de promotion de la langue portugaise. Pour ce faire, les participants ont été divisés en quatre petits groupes, qui ont successivement pu participer à :
- Une formation « Comment ouvrir une classe de portugais en France ? », administrée par Adelaide Cristóvão, Coordinatrice générale de l’enseignement portugais en France et Anna Martins, présidente de Cap Magellan.
- Un atelier « Kit de communication », visant à déterminer le contenu de la campagne, en particulier son slogan, mené par Diane Ansault, Graphiste et webmaster de Cap Magellan, Joëlle Nascimento, Consultante indépendante en communication et marketing digital, Journaliste et animatrice pour l’émission Lusitania sur Radio Aligre.
- Un atelier « Calendrier », destiné à retracer les grands moments de la campagne à lancer, à la croisée des événements associatifs, scolaires et électoraux, mené par Raquel Andrade, Responsable Réseau et Événementiel de Cap Magellan, et Hermano Sanches Ruivo, Conseiller de Paris, délégué à l’Europe.
- Un atelier « Financement », cherchant à regrouper toutes les options possibles pour financer la campagne, mené par Luciana Gouveia, Déléguée Générale de Cap Magellan.
Conclusions : « Comment ouvrir une classe de portugais en France ? »
Le dimanche matin, l’équipe de Cap Magellan a présenté les conclusions ressorties des séances de travail de la veille. Anna Martins est revenu sur ce que le réseau avait appris durant la formation « Comment ouvrir une classe de portugais en France ? » grâce à Adelaide Cristóvão. La mise en place de classes de portugais en France résulte du travail de l’Inspection Générale de l’Education nationale (IGEN), en collaboration avec la Coordination du portugais en France. En ce qui concerne la primaire, les maîtres et maîtresses d’école sont envoyés du Portugal via la Coordination de l’enseignement portugais en France, après une enquête menée par l’IGEN auprès de chaque école pour recenser le nombre d’élèves intéressés par l’apprentissage de la langue.
A partir de là, le professeur enseigne le portugais soit durant les heures de cours (LVE), soit hors des heures de cours, le mercredi ou le samedi dans le cadre de l’EILE (Ensino Internacional de Língua Estrangeira). Au collège et au lycée, la situation est un peu différente : l’ouverture de classes de portugais dépend exclusivement du Ministère de l’Education nationale, à la discrétion de la direction d’établissement. Une solution serait ainsi de mettre à disposition des élèves et de leurs parents des modèles de lettres-types à envoyer aux principaux et aux proviseurs pour demander l’ouverture de classes.
Conclusions : « Kit de communication »
Diane Ansault a présenté quant à elle les propositions faites durant l’atelier « Kit de communication ». Les mots clefs les plus utilisés pour qualifier la langue portugaise ont gravité autour de trois idées :
- Celle d’une langue d’« ouverture » sur l’Europe et sur le monde ; une langue de « proximité » (linguistique et géographique) mais également de grande « diversité » ; une langue « passeport » qui donne accès à cinq continents
- Celle d’une langue d’ « avenir », d’ « opportunités » (économiques et professionnelles, notamment), de « valeur ajoutée », de « réussite », de « commerce ».
- Celle d’une langue de « convivialité », de « sourire », de « positivité », de « culture ».
A partir de cette réflexion initiale, de nombreux slogans de campagne ont été proposés par les participants : « Avec le portugais, je suis partout chez moi », « Je parle portugais, et toi ? », « Un passeport pour 5 continents », « Offrez-vous le monde », ou encore l’idée d’une déclinaison de slogan s’adaptant au parcours de chaque personne mise en avant comme visage de la campagne tel que « je chante portugais / je crée portugais /je filme portugais / je voyage portugais », etc.
Quant aux personnes que nous serions susceptibles de contacter pour incarner les visages de la campagne, il a été proposé qu’on mette en avant des Français, célèbres ou non, pour qui la maîtrise de la langue portugaise a représenté un atout dans leur parcours ; de jeunes entrepreneurs lusophones montrant la diversité de la lusophonie ; mais aussi des personnalités politiques ou artistes lusophones. Une fois le slogan déterminé et les personnalités choisies, le kit de communication de la campagne sera décliné en flyers, affiches, site Internet, etc.
Conclusions : « Calendrier »
Raquel Andrade a ensuite résumé les retours de l’atelier « Calendrier ». La date prévisionnelle du lancement de la campagne tend à être celle du 26 septembre 2019, qui correspond à la Journée européenne des langues. Les différents événements sur lesquels il sera possible de s’appuyer pour diffuser la campagne, à savoir les événements locaux organisés par les associations du réseau ou bien qui auront lieu dans les villes des participants ont été recensés dans un tableau destiné à s’enrichir au cours des années.
La question de l’importance de faire pression sur le plan régional et national pour l’ouverture de classes de portugais, via des pétitions durant l’année 2019, a été soulevée. De même, celle de faire pression sur les candidats lors des différents moments électoraux à venir (élections européennes en mai 2019 et municipales en mars 2020).
Conclusions : « Financement »
Enfin, Luciana Gouveia a rapporté les conclusions de l’atelier « Financement », en commençant par souligner la différence entre la question de savoir qui devrait et doit payer la campagne d’une part, et qui le pourrait et le peut d’autre part. Si en réfléchissant en termes de « devoir », les réponses du réseau semblaient désigner principalement les Etats (France, Portugal, autres pays lusophones), rien ne garantit leur contribution.
En réfléchissants en termes de « pouvoir », plusieurs possibilités s’ouvrent : faire appel à différentes institutions officielles (CPLP, Unesco), à l’Union Européenne, à des entreprises, des fondations privées, ou bien passer par un financement participatif ou des initiatives solidaires (récoltes de fonds lors d’un match, par exemple). Le réseau a également réfléchi à ce qu’il serait possible de faire sans argent, comme associer des artistes convaincus par la cause, faire la campagne sur Internet, ou d’associer des partenaires qui assumeraient les dépenses.
Cette séance de conclusion s’est terminée avec la présentation de la Feuille de route à suivre jusqu’en 2020 pour élaborer la campagne à partir des éléments réunis durant les Etats Généraux de la Lusodescendance et pour la lancer à l’échelle locale et nationale. Elle a été une ultime fois soumise au regard du réseau afin d’être enrichie et critiquée.
Divertissement à l’image de la richesse de la lusophonie
Les séances de travail des 2e Etats Généraux de la Lusodescendance ont été entrecoupées de différents moments de divertissement culturel, en lien avec la production cinématographique cinématographique, théâtrale et musicale lusophone. Le samedi soir, après un cocktail brésilien, a eu lieu une projection privée du documentaire Eusébio : História de uma Lenda (2017) en présence de son réalisateur Filipe Ascensão.
Le dimanche matin, après la présentation des conclusions et de la Feuille de route, un temps de conversation a été aménagé avec le brésilien Gabriel Calonge et le français Gaspard Liberelle pour la pièce Naufragé(s) qu’ils ont joué au Théâtre du Rond-Point à Paris du 8 janvier au 3 février 2019. Ce premier est auteur, metteur en scène et acteur de la pièce, qui fut initialement écrite en portugais et créée au Brésil avant d’être traduite en français par ce dernier. L’eurodéputé Carlos Zorrinho a également pris part à cette initiative dimanche matin lors d’une conférence au sujet de l’éducation et l’innovation filmé par RTP dans le cadre de l’émission Europa Minha.
Un concert intimiste
Enfin, la deuxième édition des Etats Généraux de la Lusodescendance s’est clôturée le dimanche après-midi avec un concert intimiste auquel tout le réseau présent a été convié. La chanteuse Lúcia de Carvalho, née en Angola, a chanté plusieurs des chansons de son album « Kuzola » accompagnée à la guitare d’Edouard Heilbronn. Ensuite, le chanteur portugais João Gil est venu nous présenter le projet Portugal Maior pour lequel il a été missionné par le gouvernement portugais. Suite à cette présentation, l’artiste a chanté plusieurs de ses compositions les plus classiques, que les participants de l’événement ont entonnés en chœur.
Cette deuxième édition des Etats Généraux de la Lusodescendance a permis de solidifier les liens du réseau autour d’un objectif commun qui nous est cher à tous : la promotion de la langue portugaise, et de mettre à profit les expériences et les idées de chacun dans le cadre d’un travail collectif pour une campagne nationale.
Caroline Gomes
capmag@capmagellan.org
Crédit photos : Lurdes Abreu et Christophe Correia
EGL 2017
Les Premiers Etats Généraux de la Lusodescendance :
un réseau national est né !
Pour fêter ses 25 ans d’engagement dans la promotion de la langue portugaise et des cultures lusophones, Cap Magellan a proposé un week-end de réflexion, avec les Premiers Etats Généraux de la Lusodescendance, qui s’est clôturé par le concert du groupe Resistência au Bataclan.
Les 28 et 29 janvier dernier, Cap Magellan a organisé les 1ers Etats Généraux de la Lusodescendance (EGL), autour de ce concept porté et dynamisé par l’action de l’association depuis 25 ans. Ce terme s’applique aux descendants des émigrés portugais dans le monde. En France, cette communauté lusodescendante, présente à tous les niveaux de la société française, exprime clairement son désir de visibilité et de reconnaissance, notamment au travers d’une plus grande représentativité citoyenne et d’une promotion accrue de sa double-culture. Mais pour ce faire, quels seraient les thèmes de son engagement ? Où en sont ses réseaux ?
L’idée de ces EGL est venue d’un constat : des personnes ayant les mêmes origines, partageant une même culture, une même langue, une même histoire, sont éparpillées dans différentes terres et régions d’adoption. Ils représentent une incroyable force, qui n’est pas suffisamment mise à profit du fait de cet éloignement géographique ou par simple manque d’organisation. Les capacités de cette communauté de personnes, parfois actives dans des associations ou des établissements d’enseignement, ne sont donc pas utilisées à leur juste mesure, et il en découle un certain gaspillage d’énergie et un manque de représentation. Comment lutter contre cela et tirer meilleure partie de la richesse qu’apporte cette double-culture ? Comme le souligne un adage bien connu, « l’union fait la force ». Cela est donc une évidence que d’opérer un regroupement. En définissant les besoins et les difficultés de chacun et en regroupant les efforts lors d’actions communes, il est possible d’améliorer la situation de ce réseau de structures lusophones et d’ébaucher des solutions aux difficultés rencontrées.
En s’attachant à contacter les associations et structures d’enseignement les plus importantes ou actives (ou motivées !) dans la lusophonie et en les invitant à la Maison du Portugal, à la Cité internationale Universitaire de Paris, les EGL se sont articulés autour de trois thématiques : la promotion de la langue portugaise, l’implication citoyenne et la promotion culturelle via le tourisme et la mémoire.
Cette rencontre s’est conclue par la signature d’une Charte d’engagement, engageant les structures présentes à réaliser localement des actions nationales concrètes pour répondre aux objectifs. Cette Charte intègre les réflexions et suggestions portées lors des ateliers, pendant lesquels, de nombreuses personnes ont pu décrire leur réalité quotidienne.
La première rencontre des Etats Généraux, axée sur la promotion de la langue portugaise, partait du constat suivant : le portugais est la 6e langue la plus parlée dans le monde, mais son enseignement en France n’est pas assez développé. Il s’agissait donc de réfléchir à comment promouvoir son utilité et développer concrètement son apprentissage dans l’hexagone. L’intervention de représentants d’association et de professeurs a permis de confirmer le diagnostic : il n’y a pas assez de professeurs de portugais, les classes sont surchargées (Christine Rodrigues, Présidente du Centre portugais de formation culturelle à Le Raincy a même dû refuser des élèves cette année, pour la première fois depuis la création du Centre en 1972) mais, paradoxalement, il y a trop peu de postes proposés aux professeurs de portugais, de places aux concours d’enseignement ou même d’ouverture de postes. Les associations doivent faire face à d’importants problèmes pratiques : manque de soutien financier, de matériel pédagogique (notamment pour l’enseignement de la langue portugaise variante brésilienne, comme l’a souligné Raoni Vasconcelos, Président du Centre cuturel Alter’Brasilis à Paris) et de contenu multimédia, et des locaux qui font défaut. Certaines associations ont tendance à jouer un rôle de substitution à l’enseignement public, et doivent parfois abandonner des activités culturelles complémentaires pour faire face à la demande de cours de langue.
Qu’est-ce qui peut être fait concrètement pour répondre à ces défaillances ? L’idée d’une campagne de promotion de la langue portugaise sur le territoire national et d’information afin d’ouvrir la langue, dans toutes ses variantes, à tous (parents, élèves, écoles, français comme étrangers, jeunes comme adultes, entreprises), a été évoquée par les intervenants. Elle aiderait à casser l’image d’une langue d’immigration pour imposer celle d’une langue internationale, comme l’a souligné Adelaide Cristóvão, Coordinatrice de l’enseignement du portugais à l’étranger. Mais aussi de mettre au point des moyens pour que le réseau intervienne dans les temps, de façon continue, afin de faire circuler l’information et de recevoir l’aide. Cela peut se faire en s’appuyant plus sur les élus et les mairies, ou en organisant des événements culturels sporadiques d’envergure.
Le deuxième atelier avait pour thème la citoyenneté, et la faiblesse historique du poids politique en France : on compte à peu près 500 000 Portugais en France, et parmi eux seulement 90 000 sont inscrits sur les listes électorales. De plus, le financement des réseaux et des activités associatives reste le plus faible parmi les immigrations d’origine européenne. Difficile, dans ces conditions, de défendre ses intérêts, ses opinions, ses projets, de connaître ses droits mais aussi de se sentir intégré à une communauté politique nationale. Heureusement, la citoyenneté ne peut être réduite au seul fait de voter. La citoyenneté, au sens large, c’est s’impliquer dans la cité. Ainsi, un très grand nombre d’actions peuvent être qualifiées de citoyennes, ce qui a été bien souligné par les intervenants de cet atelier, composé de représentants d’associations et d’élus, qui ont également exprimé l’urgente nécessité de se regrouper, d’informer et d’organiser une véritable représentation de la communauté au niveau politique. Cela peut être difficile lorsque des organes de représentation sont rares ou inexistants ou que des obstacles géographiques, physiques empêchent de s’investir plus. Alors, comment faciliter ce processus, améliorer les conditions d’accès au vote, à une expression citoyenne ? Que faire pour inciter la jeune génération, qui a tendance à se désintéresser de la politique, à s’investir plus ? D’abord, on peut expliquer aux sceptiques que faire valoir et exprimer sa citoyenneté est bien souvent quelque chose qu’ils font déjà en échangeant avec leur cercle proche, en faisant partie d’une association sportive ou culturelle, en aidant son voisin. Participer à la vie locale, dans son quartier, dans sa ville. Intégrer une association, une liste électorale, parler, informer, sont autant d’actes citoyens qui ont du sens et de vraies répercussions sur l’autre, sur le quotidien. Ensuite, on peut soutenir les initiatives de partenariats, d’accords, de jumelages, ou même de groupes d’amitiés.
Le dernier atelier de ces EGL portait sur la « promotion de la culture à travers l’importance du tourisme et de la mémoire ». Lors de ce débat, nous avons pu voir que la question de la promotion de la culture via la mémoire est peu exploitée. En effet, des personnes, comme les historiens, et des structures, telles que la Coordination des Collectivités Portugaises de France, attachent une grande importance à cette histoire de l’immigration portugaise en France, écrivant sur ce passé, recueillant des témoignages. Cependant, ce passé est souvent ressenti comme une gêne et les familles ne veulent pas témoigner. Or, comme l’a rappelé l’historien Victor Pereira, lorsque « quelqu’un décède, c’est une bibliothèque qui brûle ». A cet effet, les intervenants ont insisté qu’il était essentiel de s’atteler à un véritable travail de recueillement de témoignages, de récits de vie de toutes ces femmes et ces hommes immigrés, dans le but de sortir des stéréotypes et s’ouvrir aux autres en faisant connaître les cultures lusophones. De plus, a également été évoqué le besoin de travailler ensemble hors des clivages politiques, en investissant plus amplement les structures des villes et l’aide des élus. Du côté du tourisme, outil indispensable pour partager la richesse de ces cultures lusophones lorsqu’il est mené de façon responsable et réfléchi, la promotion de la destination Portugal devient prioritaire. Déjà la 4e destination favorite des Français, avec 2 millions de touristes français par an, c’est un marché tremplin qui pousse, voir oblige, à instaurer des partenariats entre la France et les pays de langue portugaise, au-delà des jumelages, pour une plus grande synergie entre associations, enseignants, représentants politiques et entreprises et ainsi obtenir plus de soutiens publics. Le réseau lusophone regroupe un ensemble important de lusodescendants, de lusophones et lusophiles, de tout âge et présents dans de nombreux domaines d’activités, qui sont tous au quotidien des ambassadeurs de cette richesse culturelle.
Un aperçu des engagements pris par la Charte d’Engagement :
- Œuvrer en faveur des cultures lusophones et la défense de leurs intérêts. Il s’agit de renforcer le statut de la langue portugaise comme langue européenne, langue internationale et stratégique par la promotion et la facilitation de l’engagement des lusodescendants et la diffusion de leur richesse culturelle de façon cohérente.
- Mener des actions de sensibilisation et d’information sur les questions de la langue portugaise, de la citoyenneté, de la promotion culturelle, notamment à travers le tourisme et la mémoire, avant de mettre en place, plus tard, des campagnes de solidarité.
- Reconnaître les personnes et les organisations engagées dans la promotion de la double-culture, le développement de l’apprentissage de la langue portugaise, et le renforcement de l’investissement citoyen de la communauté lusodescendante de France par l’instauration d’une distinction ou d’un statut spécial honorifique à l’image des Agitateurs Lusophones.
- Favoriser sur le long terme les soutiens publics aux initiatives visant la promotion de la langue portugaise et des cultures lusophones, ou se rapportant à la lusodescendance, ainsi qu’aux structures travaillant au jour le jour à cet égard par des moyens logistiques et financiers.
- Faire pression sur le gouvernement français pour faciliter l’apprentissage du portugais et la représentativité de la communauté lusophone, pour pouvoir s’appuyer sur un certain nombre d’élus et lutter contre la fermeture des structures représentant les lusophones en France.
- Créer et entretenir activement le réseau lusodescendant, lusophone et lusophile de France.
- Organiser la concertation entre les différents acteurs de la lusophonie et lusophilie en France et en dehors autour d’une notion : la synergie entre tous les acteurs.
- Favoriser la tenue des EGL, lieu privilégié d’échange et de débats, avec des objectifs définis et des thèmes à reconsidérer à chaque nouvelle édition en fonction des problématiques suggérées par les membres du réseau.
- Configurer un réseau lusodescendant, lusophone et lusophile de France afin de tisser et entretenir un réseau humain, associatif et organisationnel.
- Encourager une reconnaissance des actions menées par le réseau et par les membres du réseau, le partage des connaissances et l’échange de bonnes pratiques.
- Définir et conduire un ensemble de projets, actions, campagnes nationales, études communes aux membres du réseau, en s’appuyant sur les besoins et les attentes des participants exprimés.
- Rendre possible la création ou le soutien de lieux et de supports permettant d’accueillir et d’informer le public sur les questions relatives à la langue portugaise, à la culture, à la citoyenneté, et penser à des ressources matérielles pour faciliter les pratiques électorales.
Synergie, union, sont sans doute les mots qui auront le plus marqué ce week-end de réflexion. Ce réseau solide et solidaire d’Agitateurs lusophones a démontré son désir de visibilité et de reconnaissance autour d’actions concrètes pour défendre la langue portugaise et les cultures lusophones. Cette signature a marqué le début d’une belle aventure qui a été fêtée quelques heures plus tard au Bataclan … 😉
Enfin, quelques mots pour remercier nos partenaires officiels la banque Caixa Geral de Depósitos et l’assureur Fidelidade, ainsi qu’aux entités ayant apporté leur soutien à l’événement : TAP Portugal, Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France, Fondation Inatel, Maison du Portugal – Cité internationale universitaire de Paris, Câmara Municipal de Lisboa, Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, DGACCP, Instituto Português do Desporto e da Juventude, Instituto Camões IP, Turismo de Portugal, Secretaria de Estado para as Comunidades, Secretaria de Estado da Juventude e do Desporto, Secretaria de Estado para a Cidadania e a Igualdade, Secretaria de Estado do Turismo, Super Bock, Pedras, RTP Internacional, Radio Alfa et Radio Renascença. Un grand merci également aux Grands Observateurs Permanents, aux Grands Observateurs, aux Grands Témoins et à l’ensemble des participants, ainsi qu’aux incroyables bénévoles. Ces premiers EGL n’auraient pas été possible sans vous !
A 4a edição dos EGL23 : « Trabalhar juntos » : um encontro nacional de sucesso que fechou com chave de ouro
Nos dias 28 e 29 de janeiro, a Cap Magellan organizou a quarta edição dos EGL23: “Trabalhar juntos” na Maison du Portugal, na Cité Internationale Universitaire Internationale de Paris. Esta iniciativa reuniu mais de 100 dirigentes associativos e professores para promover estratégias de dinamização da rede e descobrir novos programas (…)
Présentations passées pendant les EGL :
- Présentations-Victor Pereira-50 ans du 25 avril -50×2 Apresentacao linhas gerais 2022-2026
- Présentations-Programa Regressar
- EGL23-Présentations-CCPF-Atividades
- EGL23-Présentations-Ana Paula Jorge-Gulbenkian-Trabalhar juntos
- EGL23-Présentations-CAMÕES – CENTRO CULTURAL PORTUGUÊS EM PARIS
- Lettre ouverte sur l’enseignement du portugais en France, rédigée dans le cadre des EGL23
Estados Gerais da Lusodescendência 2020
Terceiros Estados Gerais da Lusodescedência :
100% digital!
No âmbito das suas acções de promoção da língua portuguesa e das culturas lusófonas, a Cap Magellan organiza pela terceira vez os Estados Gerais da Lusodescendência e este ano num formato 100% digital. Nada escapou ao vigor do digital este ano, a Cap Magellan também não. A associação fará a sua programação inteira dos Estados Gerais da Lusodescendência no digital assim como a projeção do filme de Ana Isabel Freitas “Lá em Baixo” que conclui o evento.
Duas edições e uma constatação: o ensino da língua portuguesa na França continua demasiado fraco
Em 2017, para comemorar os seus 25 anos, a Cap Magellan lança a primeira edição dos Estados Gerais da Lusodescendência (EGL), com a participação de representantes de todos as áreas: política, económica, ensino e associativo. Durante esta campanha, os desafios ligados a língua portuguesa já faziam parte do objetivo principal dos EGL. Mas é somente na segunda edição do evento que o evento se debruça sobre a preparação de uma campanha que tem como tema principal a promoção da língua portuguesa.
De modo a continuar os trabalhos das duas primeiras edições, a Cap Magellan comprometese, mesmo em tempos delicados, a continuar a promoção da língua portuguesa por outras vias.
Lembrando que em 2017 durante os Primeiros Estados Gerais da Lusodescedência, foi apresentado uma programação sobre a valorização da língua portuguesa em todos os setores, e que para dar ênfase a esta contestação, a Cap Magellan elaborou em 2019 um plano de mobilização em conjunto com a rede dos EGL. Este ano, para continuar os trabalhos das duas edições anteriores, a campanha readapta o seu plano de ação de promoção da língua para o formato digital aproveitando as facilidades que este meio oferece.
Uma programação totalmente em formato digital
Devido à crise atual, este ano a programação dos Estados Gerais da Lusodescedência acontecerá apenas em um dia (no sábado, 28 de novembro). Adaptar a campanha num formato numérico já fazia partes dos planos da Cap Magellan e dos seus parceiros. A crise sanitária acelerou esta evolução e este ano todas as conferências serão apresentadas em formato digital assim como o filme de Ana Isabel Freitas “Lá em Baixo” que vem concluir o evento.
Alguns dos temas que serão abordados durante o evento:
• A rede dos Estados Gerais da Lusodescedência frente à crise sanitária: realidades e adaptações.
• O desafio de inovação e ferramentas de desmaterialização na acção cultural de umapromoção linguística.
• Como dirigir uma transformação numérica?
• As redes sociais e os jogos digitais na promoção de uma língua
• Um exemplo para a campanha: O Instituto Francês e a sua campanha digital #plusloin
Uma noite de cinema em casa
Para finalizar o dia de conferências, a noite de sábado será reservada à projeção do filme da vencedora do prémio melhor estudante Cap Magellan deste ano, Ana Isabel Freitas que estará presente durante o evento digital para apresentar o seu documentário “La em Baixo”, que retraça o quotidiano de três grupos folclóricos portugueses na França. Esta projeção é uma iniciativa da associação AGRAFr que completa a programação dos EGL deste ano. Todos os participantes da campanha estão convidados a assistir ao documentário diretamente das suas casas.
Para participar nas conferências digitais e na noite de cinema em casa:
evenements@capmagellan.org
Programa
Sábado 28 de novembro
9h30 – 10h00 : Sessão de abertura
Anna MARTINS, Presidente de Cap Magellan
Berta NUNES, Secretária de Estado das Comunidades ( messagem por vidéo)
João Paulo REBELO, Secretário de Estado da Juventude e do Desporto
João RIBEIRA DE ALMEIDA, Presidente do Instituto Camões
Jorge TORRES PEREIRA, Embaixador de Portugal em França
Carlos OLIVEIRA, Cônsul geral de Portugal em Paris
10h00 – 10h45 : Tema geral 1 : uma só campanha de promoção da língua portuguesa em toda a França
10h00 – 10h15 : Conclusões das duas primeiras edições dos Estados Gerais da Lusodescendência
Apresentação do histórico das duas edições anteriores dos Estados Gerais da Lusodescêdencia para lançar em 2020 uma campanha de promoção da língua portuguesa num formato digital que se adapte à situação actual e, em simultâneo, mantendo os trabalhos das edições anteriores. Neste ano que está a ser marcado pela crise sanitária, a palavra “adaptação” aparece obrigatoriamente em todos os projetos. Para esta campanha, a adaptação numérica é indispensável não somente em razão da crise que estamos a viver, mas também devido às novas tecnologias cruciais na promoção de uma língua em 2020.
Hermano SANCHES RUIVO, Vereador Europa junto da Presidente da Câmara municipal de Paris
Luciana GOUVEIA, Delegada geral da Cap Magellan
10h15 – 10h45 : Apresentação da campanha 2021 da Coordenação do Ensino português no Estrangeiro – França (CEPE)
A Embaixada de Portugal, reunindo vários actores chave ligados à comunidade portuguesa em França, trabalha uma campanha nacional de promoção da língua portuguesa e está prestes a lançá-la.
Adelaide CRISTOVAO, Coordenadora do Ensino português em França
10h45 – 12h15 Tema geral 2 : A rede dos EGL face à crise epidémica: realidades e adaptações
O objetivo deste tema é dar voz a todas as associações e professores que se encontram em todo o território francês para uma troca de experiências e testemunhos das medidas tomadas durante o confinamento. Como se adaptaram a esta situação? Quais ideias para continuar o ensino de língua portuguesa e todas as atividades ligadas à lusofonia?
10h45 : Testemunhos da rede associativa e de ensino da região Ile-de-France:
*Association CHEDA – Odile ROCHA (Paris)
*Association CPFC Le Raincy – Christine RODRIGUES (Le Raincy)
*Professeur Adelino OLIVEIRA DE SOUSA (Brunoy)
11h00 : Testemunhos da rede associativa e de ensino das regiões Centre Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté:
*Centre franco portugais de Bourges – Saint Doulchard – David Lourenço (Saint-Doulchard)
*Association ULFE – Claudia NOGUEIRA (Dijon)
*Association France Portugal de Bourges – Maryse GUENIN (Bourges)
11h15 : Testemunhos da rede associativa e de ensino das regiões Hauts-de-France et Grand-Est:
*Association Vivencias do Minho – Virginie VILA VERDE (Tourcoing)
11h30 : Testemunhos da rede associativa e de ensino das regiões Bretagne, Pays de la Loire et Normandie:
*Lycée Chateaubriand – Professeure Ana DAUDIBON (Rennes)
11h45 : Testemunhos da rede associativa e de ensino das regiões Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur:
*Association Portulan – Patricia MADEIRA (Aix-en-Provence)
*Université Aix Marseille – Patricia MADEIRA
12h00 : Testemunhos da rede associativa e de ensino das regiões Nouvelle-Aquitaine et Occitanie:
*Association O Sol de Portugal – Isabel VINCENT (Bordeaux)
*Association ADEPBA – Intervenant à confirmer
12h15 – 13h30 Pausa almoço
13h30 – 15h30 Tema geral 3 : O desafio da inovação e das ferramentas de desmaterialização da acção cultural e da promoção de uma língua
Apostar no numérico foi uma das constatações apresentadas nos EGL 2018/2019. De certo modo, a crise sanitária reforçou esta migração da campanha para esta nova ferramenta de trabalho. Neste tema, o objetivo será de cativar o público jovem através do numérico. Deve-se motivar o público jovem francófono a interessar-se pela língua portuguesa utilizando as redes sociais tanto como uma ferramenta de entretenimento como de aprendizagem.
13h – 13h30 : Webinaire, aulas virtuais, festivais em linha, ferramentas colaborativas de criação, comunicação digital
Dylan TEIXEIRA, Co-fondador da empresa Edusign
Um exemplo de soluçao tecnica para eventos numéricos
Pascal ALBERTINI, director de 504 Productions
13h30 – 14h : Como conduzir uma transformação digital? Entre webinários e projectos digitais
Fernando PETRY, Professor na Universidade Lyon II
Isabel BARROS e Ana Paula JORGE, Fundação Calouste Gulbenkian em Paris
14h00 – 14h30 : A cultura resiste! Como participar no desenvolvimento da cultura lusófona no digital?
A experiência das Editions Chandeigne
Anne LIMA, Editora na Editions Chandeigne
O meio cultural
Sou Alam, Cantor franco-português
14h30-15h00 : As redes sociais e os cafés digitais ao serviço dos encontros webinários linguísticos
Tiago MARTINS, Criador da página Instragram PortugueseFacts
Thiago SANTIAGO e Caroline BRANDAO, Rede Uniin, grupo de estudantes da Universidade de Campinas no Brasil
15h – 15h15 Pausa Parceiros
15h15 – 16h15 Tema geral 4 : A necessidade de uma plataforma digital comum
Uma conferência em torno da criação de uma carta interativa foi feita na edição anterior dos EGL. Esta carta permitiria um agrupamento de endereços ligados diretamente à lusofonia, como escolas e universidades que propõem aulas em língua portuguesa; associações; restaurantes que partilham gastronomias dos países lusófonos; bibliotecas e instituições, e todos os serviços administrativos oferecidos pelos países lusófonos presentes em França.
15h15 – 15h45: O exemplo da Cartografia de Estudos Lusófonos lançada pela Embaixada do Brasil em França
Erico ESPADA SILVA, Encarregado de desevolvimento em relações internacionais à Clermont-Ferrand
15h45 – 16h15 : Um exemplo de plataforma digital proveniente das duas primeiras edições dos EGL
Diane ANSAULT, Gráfica e webdesigner da Cap Magellan
16h15 – 16h45 Tema geral 5 : O Institut Français, a língua francesa e a Temporada Cruzada
Durante os EGL 2019, a rede recebeu o Instituto francês como um dos intervenientes para partilhar a sua campanha “Et en plus, je parle français” que poderia servir de inspiração para os EGL. Nesta terceira edição dos Estados Gerais da Lusodescêdencia, o Instituto francês estará de novo presente para partilhar a sua experiência com a nova campanha #plusloin que tem o mesmo objetivo que os EGL deste ano: tornar a campanha mais numérica e focá-la nos jovens entre 18-25 anos.
16h15 – 16h30: A campanha “Rendez-vous ao futuro” do Instituto francês em Portugal
Célestine BIANCHETTI, Responsável do pólo de língua francesa no Instituto francês em Portugal
16h30 – 16h45 : Apresentaçao da Temporada Cruzada França – Portugal 2022
Victoire DI ROSA, Comissária da Temporada Cruzada França – Portugal 2022
17h45 – 18h30 Conclusões do dia e Focus no Turismo ao serviço da promoção da língua portuguesa
Rita MARQUES, Secrétaire d’Etat portugaise au Tourisme
Hermano SANCHES RUIVO, Vereador Europa junto da Presidente da Câmara municipal de Paris
Luciana GOUVEIA, Delegada geral da Cap Magellan
17h30 – 20h00 Pausa jantar
20h00 – 22h30 Visionamento e debate sobre o documentário “Lá em Baixo” realizado por Ana Isabel FREITAS
Para finalizar o dia de conferências, a noite de sábado será reservada à projeção do filme da vencedora do prémio melhor estudante Cap Magellan deste ano, Ana Isabel Freitas que estará presente durante o evento digital para apresentar o seu documentário “La em Baixo”, que retraça o quotidiano de três grupos folclóricos portugueses na França. Esta projeção é uma iniciativa da associação AGRAFr que completa a programação dos EGL deste ano. Todos os participantes da campanha estão convidados a assistir ao documentário diretamente das suas casas.
Síntese dos debates
O dia das conferências começou com uma síntese das edições anteriores apresentada pela Cap Magellan de modo a recordar o objectivo das 3 edições dos EGL: dinamizar uma Rede em torno de campanhas nacionais. Se nos últimos Estados gerais se discutiu e trabalhou um kit de comunicação de uma campanha de promoção da língua portuguesa em frança, uma campanha desse género está agora a ser preparada e vai ser lançada em 2021 pelo Estado português. Dessa forma, decidiu-se que o objecto destes novos Estados gerais seria de completar essa campanha oficial fazendo um fócus no digital.
Adelaide Cristóvão, Coordenadora do Ensino Português em França esteve aliás presente para apresentar a campanha do Estado português. Partiu da constatação sobre o ensino do Português em França ainda fraco, para chegar à criação de um kit de comunicação, de um filme de promoção onde várias personalidades poderiam intervir e divulgar o ensino do português em França. Salientou a importância de criar turmas de Português, mas acima de tudo, de apoiar as que já existem. E de atrair o público que não tem origem lusodescendente.
Ainda pela manhã, dirigentes associativos e professores, representando a Rede dos EGL, trocaram sobre experiências inovadoras e digitais que tiveram neste ano de 2020 e que pudessem ser exemplos para a campanha de promoção da língua portuguesa em formato digital, objecto do evento. As associações e professores apresentaram as suas acções iniciais e as suas adaptações durante a crise epidémica. Esta troca foi muito rica porque permitiu à rede associativa e aos professores de partilhar ideais para continuar as suas actividades no âmbito da crise Covid. Os exemplos foram diversificados: pôr em prática aulas à distância; continuar as trocas culturais por outros meios; na sala de aula, mudar as actividades físicas através de diálogos ou ainda, criar suportes didácticos e torná-los acessíveis numa plataforma digital. Após as diferentes apresentações, um intervalo para perguntas permitiu a troca de anedotas, sites educativos e plataformas digitais.
A tarde foi enriquecida por oradores de diferentes domínios: empreendedorismo, ensino, instituições culturais e linguísticas, artistas e outros. Durante as apresentações, foi evocada as competências, serviços propostos pelas empresas e instituições onde os oradores trabalham.
Algumas ideias e trocas de experiências dos intervenientes (por ordem de passagem)
- Dylan TEIXEIRA, empresário: Conferência sobre como criar sites; que software usar para facilitar diálogos internos e externos. Ideias para planejar posts em redes sociais para informar atividades associativas.
- Pascal ALBERTINI, produtor: Solução técnica para webinars. Ideia sobre a criação de uma subscrição colectiva para várias associações, a fim de reduzir os custos do software. O exemplo com Zoom que dá a possibilidade de ter uma conta de administrador e nomear vários usuários.
- Fernando PETRY, professor: Propostas de jogos interativos entre aluno e professor; Por que não criar software mais dinâmico para os cursos? Como criar jogos ou aplicações para tornar os cursos mais dinâmicos mesmo por via digital?
- Isabel BARROS e Ana Paula JORGE, Fundação Calouste Gulbenkian em Paris: Desenvolvimento de bibliotecas híbridas para coletar papel e digital para melhor atender às necessidades dos leitores. Criação de um arquivo digital para enviar aos visitantes. Linha de documentos de som/ conferências com a plataforma soundcloud.
- Anne LIMA, editora das Edições Chandeigne: Migração para o digital, através da criação das cápsulas de vídeo com as intervenções de alguns autores. Criação de livros em e-pup, PDF e desenvolvimento de redes sociais.
- Sou Alam, cantor: Transmissão pedagógica para os adultos e transmissão cultural para as crianças. Criação de materiais didáticos para crianças em parceria com Cap Magellan.
- Tiago MARTINS, criador da página Instragram Portuguesefacts: Utilizar as redes sociais como um meio de comunicação e interação com os jovens como modo de ensino dinâmico.
- Thiago SANTIAGO e Caroline BRANDAO, rede Unicamp: criação de cafés digitais para encontros linguísticos em todo o mundo. Intercâmbio em português através destes encontros e uso de software para interagir com estudantes alumnis para manter o nível de língua e rede universitária.
- Erico ESPADA SILVA, Encarregado de Desenvolvimento de Relações (vídeo): Cartografia sobre o ensino português em França, criada pela Embaixada do Brasil e disponível no site. O mapa permite que os estudantes encontrem cursos de português em toda a França metropolitana e ultramarina e permite também que professores e escolas ofereçam cursos.
- Diane ANSAULT, Designer Gráfico e Webmaster: Proposta de um mapa interativo para reunir todas as acções de promoção da língua portuguesa e redes lusófonas: endereços e informações de todas as associações, instituições… Tipologia e petições para a criação de cursos de Português. Materiais visuais para download (folhetos, cartaz, folheto, vídeos)
- Vitória DI ROSA, Comissário da Temporada Cruzada: Apresentação da Temporada cruzada entre França e Portugal a decorrer em 2022 e de como a Rede dos EGL pode integrar essa Temporada, através de por exemplo um “Label” atribuído a iniciativas dos actores dessa rede.
- Clarisse BOUDARD, Adida de Cooperação Educativa e Linguística no Instituto Francês de Portugal: A promoção da língua francesa em Portugal com a campanha “Rendez-vous ao futuro”. Compartilhamento do kit de comunicação e ferramentas digitais para promover melhor a língua. A comunicação em redes sociais é fundamental.
Para terminar o dia das conferências por webinar, o filme “Lá em baixo” de Ana Isabel FREITAS foi projectado em directo, participando assim da promoção da língua portuguesa através de um evento cultural e mostrando uma das razões para aprender esta língua: a sua riqueza cultural e etnográfica.
As principais ideias tiradas das conferências
- Criação de jogos de aprendizagem de Português, instaláveis em telemóveis
- Desenvolvimento de bibliotecas híbridas de papel e digital para atender melhor às necessidades dos leitores
- Criação de mais turmas de português, mas também «alimentar» as que já existem
- Aplicação móvel que cria site vitrine para uma associação, comércio ou outro, gratuitamente e rapidamente
- Plataforma comum para conectar toda a rede em França, e para coletar dados e trocar informações
- Kit de comunicação da rede lusófona com várias personalidades do meio artístico e desportivo para divulgar o ensino do português
- Mapa interativo com endereços do mundo lusófono: gastronomia, serviços administrativos, bibliotecas, aulas de português, bons planos culturais e associações lusófonas.
- Necessidade de haver uma só plataforma que sintetize toda esta informação demasiado espalhada e perdida entre os vários actores envolvidos.
Conclusão
A jornada de intercâmbio dos Estados Gerais da Lusodescendance foi muito rica e diversificada: entre criações das plataformas e das aplicações móveis; serviços digitais e redes sociais ou ainda, desmaterialização das bibliotecas e suportes didáticos. Percebemos a importância de colocar o numérico na promoção da língua portuguesa.
Estados Gerais da Lusodescendência 2019
Os Segundos Estados Gerais da
Lusodescendência : encontro nacional de uma
rede realizado com sucesso
Nos dias 26 e 27 de janeiro, a Cap Magellan organizou na Maison du Portugal – Cité Universitaire de Paris, a segunda edição dos Estados Gerais da Lusodescedência. Esta iniciativa reuniu mais de 120 dirigentes associativos e/ou professores franceses, portugueses, caboverdianos, brasileiros e angolanos para encontrar estratégias de promoção do ensino do português em França e preparar uma campanha nacional para promover a aprendizagem desta língua.
Associações do mundo lusófono, professores e figuras de relevo da Comunidade portuguesa em França preparam-se para lançar uma campanha nacional para promover a aprendizagem da língua portuguesa e, assim, contrariar os preconceitos contra a língua de Camões.
“O português ainda é visto como uma língua de imigração (para os franceses) e não tem o prestígio de uma língua estrangeira como, por exemplo, o chinês”, afirmou Anna Martins, Presidente da associação Cap Magellan, em declarações à Lusa.
Apesar da língua portuguesa ainda ser considerada como uma língua de imigração, a perceção tem vindo a mudar nos últimos anos.
“Do ponto de vista político até nem houve grande evolução, mas nas mentalidades francesas vi as coisas a mudarem aos poucos e tenho visto ainda mais nos últimos anos com o acréscimo do turismo francês em Portugal”, afirmou Paul Branquinho, professor de português na escola básica e no liceu de l’Ivroise, em Brest.
Se, por um lado, este professor tem mais alunos lusodescendentes ou do mundo lusófono até ao 9º ano, esta mudança de atitude em relação ao português já é mais visível no liceu. “É nesse público que observamos os efeitos da divulgação da cultura lusófona através de manifestações como o desporto, a canção – e aqui também falo de canções brasileiras que fazem sucesso em França – e ainda com o facto de o português ser uma instituição no nosso estabelecimento”,
acrescentou Paul Branquinho.
Segundo este professor, falta agora ao português “um lóbi organizado” para promover o seu ensino, contando que na sua região há já “uma estratégia de propaganda” que tem funcionado com a promoção de viagens de estudo anuais a Portugal e da divulgação da cultura portuguesa.
Esta reunião em Paris aconteceu durante dois dias, sábado e domingo. A manhã de sábado foi dedicada a um ponto de situação em França, seguido por uma sessão de debate para reunir os argumentos para promover a língua para os futuros alunos. Durante a sessão de debate, intervieram representantes das áreas económicas, culturais e educacionais: Pedro Vaz, fundador e CEO da Ágora Plus e Elisabeth Dos Santos, advogada em Lisboa e Paris; O escritor, compositor e intérprete cabo-verdiano Teófilo Chantre, assim como a cantora portuguesa Mariana Fabião; e, finalmente, o diretor da Escola Internacional de Montaigne, Joel Bianco, acompanhado por Christine Rodrigues, presidente do Centro português de formação cultural de Raincy e Mário Gomes, professor de Português no Colégio Fernand Leger rm Petit Quevilly, perto
de Rouen.
No sábado à tarde, foram organizados três workshops e uma sessão de formação, durante os quais os representantes das associações lusófonas, os professores portugueses e as personalidades da comunidade portuguesa de França, divididos em pequenos grupos, trabalharam juntos no desenvolvimento de uma campanha de promoção da língua portuguesa.
– Formação “Como abrir uma aula de português? ”
– “Kit de Comunicação”
– “Calendário”
– “Financiamento”
De fato, depois de aprender sobre os mecanismos institucionais por detrás da abertura de uma aula de português, cada grupo discutiu como desenvolver um kit de comunicação para tornar a campanha mais visível, definiu-se um calendário para a campanha e pensouse sobre maneiras de financiar uma campanha desta amplitude (uma das ideias possíveis é de recorrer ao « crowd funding », muito utilizado por diversas iniciativas cívicas em França).
João Gil, esteve presente domingo à tarde, para um concerto intimista e para apresentar a iniciativa Portugal Maior, da qual é o coordenador. Este projecto pretende fazer um inventário de músicos e grupos musicais portugueses regularmente presentes no estrangeiro nas comunidades portuguesas.João Gil considerou que a ligação entre Portugal e as associações era a chave para o sucesso da língua portuguesa.“Estamos em contacto, articulando tudo o que é organismo público e não público de forma a comunicar a nossa identidade portuguesa, seja através da língua, seja através da música e até como já acontece com o futebol. Claro que a música é um fator de união brutal e vamos
aproveitá-la para darmos um passo em frente no enorme divórcio que tem acontecido entre as partes que compõem Portugal”, afirmou o músico.
A cantora angolana Lúcia de Carvalho, que cresceu em Portugal, também tocou várias músicas do seu álbum Kuzola. O brasileiro Gabriel F. Calonge e o francês Gaspard Liberelle, criadores e atores da peça Naufragé(s) vieram apresentá-la.
Esta iniciativa foi considerada “crucial” pela Embaixada portuguesa. O Embaixador de Portugal em França, Jorge Torres Pereira, disse à agencia Lusa, que a segunda edição deste encontro foi sobre um tema “crucial para o desenvolvimento sustentado da relação bilateral” Portugal-França: “a mobilização de esforços para que a língua portuguesa ganhe efetivamente a ‘batalha do paradigma’, e deixe de ser vista como uma língua de uma Comunidade – ‘une langue d’immigration’ – assumindo o seu lugar natural entre as ‘deuxièmes’ ou ‘troisièmes langues’ a serem aprendidas pelas crianças e jovens em França”.
Tal como o diplomata, outras figuras da comunidade portuguesa, mas também do ensino em França, como Adelaide Cristóvão, coordenadora geral da educação portuguesa na França e representante do Instituto Camões marcaram presença neste encontro. Os atores da rede dos Estados Gerais de Lusodescendencia também puderam inspirar se de um exemplo de campanha de promoção línguistica, com Christophe Chaillot, responsável da divisão Língua Francesa do
Institut Français e Sophie Sellier, diretora de Comunicação do mesmo instituto, que apresentaram a campanha “Et en plus, je parle français” lançada em 2017. Carlos Zorrinho, Eurodeputado, também participou nesta iniciativa domingo de manhã numa conferência sobre a educação e a inovação.
Para os organizadores do evento, o português está “muito aquém” das suas possibilidades; por isso, é necessário dar às associações, aos professores e os interessados em geral as ferramentas para promover a aprendizagem da língua de Camões.“Escolhemos o eixo da língua portuguesa porque há muito trabalho a fazer e quando comparamos o português com o espanhol, o alemão ou o italiano, está aquém das suas possibilidades em termos de ensino. Vamos tentar construir uma verdadeira campanha para a promoção da língua portuguesa para convencer os decisores locais a abrir novas turmas de português”, disse Anna Martins, Presidente da Cap Magellan, em declarações à Lusa. E isso em estreita colaboração com as entidades públicas relevantes.
O encontro serviu também para traçar um plano de ação que deverá estar implementado em setembro de 2019, a tempo do regresso às aulas. Este plano assumiu a forma de um roteiro, que foi submetido aos comentários e críticas dos participantes durante as conclusões do evento, e que será enviado a cada participante assim que a sua contribuição estiver integrada.
Agradecimentos
Muito obrigado a todas as associações, instituições, e todos os participantes, bem como aos voluntários pela presença. Por fim, gostaríamos de agradecer a todos os parceiros que apoiaram o evento.
Estados Gerais da Lusodescendência 2017
Os primeiros Estados Gerais da Lusodescendência :
A criação de uma rede nacional !
Para comerorar os seus 25 anos de empenho na promoção da língua portuguesa e das culturas losófonas, a Cap Magellan ofereceu um final de semana de reflexão com os Primeiros Estados da Lusodescendência que se concluiu com o concerto do grupo Resistência no Bataclan.
Nos dias 28 e 29 de janeiro de 2017, a Cap Magellan organizou os primeiros Estados Gerais da Lusodescendência (EGL), em torno desse conceito divulgado e dinamizado pela associação há 25 anos. Este termo aplica-se aos descendentes dos emigrantes portugueses no mundo. Em França, esta comunidade lusodescendente presente a todos os níveis da sociedade francesa, expressa claramente o seu desejo de visibilidade e de reconhecimento, nomeadamente através de uma maior representatividade cidadã e de uma promoção elevada da sua dupla cultura. Mas para isso, quais seriam os temas do seu compromisso ? Onde se encontram as suas redes ?
A ideia dos EGL nasceu de uma constatação : pessoas com as mesmas origens, a mesma cultura, a mesma língua e a mesma história, estão espalhadas por diferentes terras e regiões de adopção. Eles representam uma força incrível, que não é suficientemente aproveitada devido a esse afastamento geográfico ou devido a uma simples falta de organização. As capacidades dessa comunidade dpor vezes ativas nas associações ou nos estabelecimentos de ensino, não são usadas nas suas justas medidas, provocando um desperdício de energia e uma falta de representação. Como lutar contra esse desperdício e aproveitar a riqueza dessa dupla cultura ? Segundo um ditado famoso « a união faz a força ». Agrupar-se é portanto uma evidência. Definindo as necessidades e as dificuldades de cada um e juntando os esforços em ações comuns, é possível melhorar a situação desta rede de estruturas lusófonas e encontrar soluções para as dificuldades encontradas.
Contactando as associações e as estruturas de ensino mais importantes ou ativas (ou motivadas !) na promoção da lusofonia e convidando-as a virem à Maison du Portugal na Cité internationale Universitaire de Paris, os EGL articularam-se em torno de três temáticas : a promoção da língua portuguesa, a implicação cidadã e a promoção cultural através do turismo e da memória.
Este encontro concluiu-se com a assinatura de uma Carta de compromisso, empenhando as estruturas presentes a realizar localmente ações nacionais concretas para responder aos objetivos. Esta carta integra as reflexões e sugestões levadas a cabo durante os debates, nos quais, numerosas pessoas puderam descrever a sua realidade quotidiana.
O primeiro encontro dos Estados Gerais, concentrado na promoção da língua portuguesa, tinha por base a constatação seguinte : o português é a 6ª língua mais falada no mundo, contudo o seu ensino em França não está suficientemente desenvolvido. Tratava-se Portanto de refletir como promover a sua utilidade e desenvolver de maneira concreta a sua aprendizagem em França. A intervenção de representantes de associações e professores permitiu confirmar o diagnóstico : não há professores de português suficientes, as turmas estão supercarregadas (Christine Rodrigues, Presidente do Centro português de fromação cultural em Le Raincy até recusou, em 2017, alunos pela primeira vez desde a fundação do Centro em 1972), mas paradoxalmente existem poucos cargos propostos aos professores de português, poucas vagas nos concursos de ensino ou abertura de cargos. As associações devem enfrentar importantes problemas práticos : falta de apoio financeiro, de material educacional (nomeadamente para o ensino do português do Brasil, como destacou Raoni Vasconcelos, Presidente do centro cultural Alter’ Brasilis em Paris) e de conteúdo multimédia, e falta de locais. Certas associações têm tendência a representar um papel de substituição do ensino público, e devem por vezes abandonar atividades culturais complementares para enfrentar a procura de aula de línguas.
O que pode ser feito para responder a essas falhas ? A ideia de uma campanha de promoção da língua portuguesa no território nacional e de informação para abrir a língua, nas todas suas variantes, a todos (parentes, alunos, escolas, franceses como estrangeiro, jovens e adultos, empresas) foi evocada pelos palestrantes. Ajudaria quebrar a imagem de uma língua de imigração para impôr uma imagem de uma língua internacional, destacou Adelaide Cristóvão, coordenadora do português no exterior. Mas também elaborar meios para que a rede interveia nos tempos, de maneira contínua, no propósito de divulgar a informação e receber a ajuda. Isso pode ser feito apoiando-se mais nos representantes eleitos e presidentes de câmara, ou organizando eventos culturais de envergadura.
O segundo atelier teve o tema da cidadania e a fraqueza histórica do peso político em França : conta-se cerca de 500 000 Portugueses em França nos quais 90 000 são inscritos nas listas eleitorais. Além disso, o financiamento das redes das atividades associativas fica o menor entre as imigrações de origem europeia. Nestas condições, fica difícil defender o seus interesses, os seus opiniões, os seus projetos, de conhecer os seus direitos mas também de sentir-se integrado numa comunidade política nacional. Felizmente, a cidadania não pode ser reduzida ao único fato de votar. No sentido amplo, a cidadania é implicar-se na cidade. Desta forma, um grande número de ações podem ser qualificadas de cidadãs, o que foi bem destacado pelos palestrantes deste atelier, composto de representantes eleitos e de associações, que exprimiram a necessidade urgente de juntar-se, infromar e organizar uma verdadeira representação da comunidade ao nível político . Isto pode ser difícil quando orgãos de representação são raros ou inexistentes, ou que obstáculos geográficos, físicos impedem envolver-se mais. Então como facilitar esta processo, melhorar as condições de acesso ao voto, a uma expressão cidadã ? O que fazer para incentivar a nova geração, que têm a tendência a desinteressar-se da política, a investir mais ? Pode-se explicar primeiramente aos céticos que fazer valer e expressar a sua cidadania é mais vezes alguma coisa que já fazem trocando com os seus familiares, pertencer a uma associação desportiva ou cultural, ajudando o seu vizinho. Participando na vida local, nos seu bairro, na sua cidade. Integrando uma associaçaõ, uma lista eleitoral, falar, informar, são atos cidadãos que têm sentidos e verdadeiras repercussões no outro ao cotidiano. Em seguida, é possível apoiar iniciativas de parcerias, de acordos, geminações, e mesmo grupos de amizades.
O último debate dos EGL centrava-se na « promoção da cultura através da importância do turismo e da memória ». Durante esse debate, vimos que a questão da promoção da cultura através da memória é pouca explorada. De facto, as pessoas assim como os historiadores e estruturas como a Coordinação das Coletividades Portuguesas em França, dão uma grande importância à história da imigração portuguesa em França, escrevendo o que aconteceu, recolhendo testemunhos. No entanto, esse passado é por vezes constrangedor e as famílias preferem não testemunhar. Contudo, o historiador Victor Pereira se lembra que quando « uma pessoa falece, é uma biblioteca que queima ». Com isto, os oradores insistiram que era essencial continuar um verdadeiro trabalho de recolhimento de testemunhos, de histórias de vida de todas essas mulheres e homens imigrantes, no âmbito de quebrar os esterótipos e abrir-se aos outros tornando as culturas lusófonas conhecidas. Para isso, a necessidade de trabalharmos junto foi evocada fora das divergências políticas, investindo mais amplamente as estuturas das cidades e a ajuda dos eleitos. Na área do turismo, a ferramenta essencial para divulgar a riqueza destas culturas lusófonas quando esta é dirigida de forma responsável e refletida, a promoção do destino turrístico torna-se prioritária. É já o quarto destino preferido dos franceses com 5 milhões de turistas anualmente. É um mercado catalisador que dirige, ou até mesmo obriga a implementar parcerias entre França e os países de língua portuguesa, para além das geminações, para uma maior sinergia entre associações, professores, representantes políticos e empresas de modo a obter mais finançamentos públicos. A rede lusófona armazena um grupo importante de lusodescendentes, lusófonos e lusófilos, de todas as idades e presentes em diversas áreas de atividades, que são todos ao quotidiano ambaixadores desta riqueza cultural.
Um resumo dos compromissos assumidos pela Carta de Compromisso :
- Trabalhar em prol das culturas lusófonas e da defesa dos seus interesses. Trata-se de reforçar o estatuto da língua portuguesa como língua europeia, língua internacional e estratégica pela promoção e a facilitação do compromisso do lusodescendentes e da divulgação das suas riquezas culturais de maneira coerente.
- Realizar ações de sensibilização e de informação nas questões da língua portuguesa, da cidadania, da promoção cultural, nomeadame nte através do turismo e da memória, antes de realizações de campanhas de solidariedade.
- Reconhecimento das pessoas e das organizações empenhadas na promoção da dupla cultura, no desenvolvimento da aprendizagem da língua portuguesa, e no resforço do investimento cidadão da comunidade lusodescendente de França pela instauração de uma distinção ou de um estatuto especial honorífico à imagem dos Agidadores Lusófonos.
- Favorecer a longo termo os apoios públicos às iniciativas de promoção da língua portuguesa e das culturas lusófonas, ou relacionado com a lusodescendência assim como as estruturas que trabalham diariamente neste respeito por meios logísticos e financeiros.
- Exercer pressão sobre o governo francês para facilitar a aprendizagem do português e da representatividade da comunidade lusófona, para poder apoiar-se num certo números de eleitos e lutar contra o encerramento das estuturas que representam os lusófonos em França.
- Criar e manter ativamente a rede lusodescendente, lusófona e lusófila de França.
- Organizar a concertação entre os diferentes atores da lusofonia e a lusofilia em França e no exterior em torno de uma noção : a sinergia entre todos os atores.
- Favorecer a realização dos EGL, local privilegiado de intercâmbio e de discusão, com objetivos definidos e temas a reconsiderar para cada nova edição conforme às problemáticas sugeridas pelos membros da rede.
- Configurar uma rede lusodescendente, lusófona e lusófila de França de modo a establecer e manter uma rede humana, associativa e organizacional.
- Incentivar um reconhecimento das ações levadas a cabo pela rede e pelos membros da rede, a partilha dos conhecimentos e a troca das boas práticas.
- Definir e dirigir um conjunto de projetos, ações, campanhas nacionais, estudos comuns aos membros da rede, apoiando-se nas necessidades e nas expectativas dos participantes.
- Permitir a criação ou o apoio de locais e de suportes permitindo acolher e informar o público sobre as questões relacionadas com a língua protuguesa, a cultura, a cidadania, e refletir nos recursos materiais de modo a facilitar as práticas eleitorais.
Sinergia e unão são sem dúvida as palavras que marcaram esse fim de semana de reflexão. Essa rede sólida e solidária de Agidadores Lusósfonos demonstrou o seu desejo de visibilidade e de reconhecimento em torno de ações concretas para defender a língua portuguesa e as culturas lusófonas. Esta assinatura simbolizou o início de uma bela aventura que se festejou umas horas mais tarde no Bataclan…;)
Finalmente, algumas palavras para agradecer os nossos parceiros oficiais, o banco Caixa Geral de Depósitos e a seguradora Fidelidade, assim como as entidades que apoiaram o evento : TAP Portugal, Fundação Calouste Gulbenkian – Delegação em França, Fundação Inatel, Casa de Portugal – Cité internationale universitaire de Paris, Câmara Municipal de Lisboa, Ministério da cidade da juventude e do desporto, DGACCP, Instituto Português do Desporto e da Juventude, Instituto Camões IP, Turismo de Portugal, Secretaria de Estado para as Comunidades, Secretaria de Estado da Juventude e do Desporto, Secretaria de Estado para a Cidadania e a Igualdade, Secretaria de Estado do Turismo, Super Bock, Pedras, RTP Internacional, Radio Alfa et Radio Renascença. Um grande obrigado aos Grandes Observadores Permanentes, aos Grandes Observadores, aos Grandes Testemunhos e a todos os participantes, assim como os incríveis voluntários. Estes primeiros EGL não teriam sido possíveis sem a vossa participação.